Voila une semaine que j'étais consumé par le désir ardent de savoir ce qu'il se cachait derrière ces murs. Alors, c'était décidé, j'allais y entrer. J'avais tout prévu, j'allais prendre la clé du gardien de nuit et attendre patiemment que Mme Cohen s'en aille. Gina avait ainsi découvert mon petit plan et avait refusé de me laisser seule.
Donc, nous voilà le soir, attendant que notre patronne s'en aille pour pénétrer à notre tour dans son entre secrète. On avait mal au cheville, bon en même temps, on était accroupie comme deux gourdes.
- Attends, je crois que c'est elle...
- Tu as déjà dis ça au moins six fois, Gina !
- Oui mais là, j'en suis sûre ! Elle sors, elle referme enfin sa porte !
En effet, les talons de Mme Cohen résonnèrent dans tout le couloir. Lorsque l'ascenseur se referma, Gina s'appuya sur moi pour se relever, me faisant tomber par la même occasion.
- Bah vas y, pousses-moi, je ne te dirai rien !
- Pas de problème. C'est toujours avec plaisir !
- Au lieu de dire nimporte quoi, tu ne veux pas m'aider ?
- Laisses moi réfléchir... Non
Sans même m'attendre, elle se dirigea vers le bureau de la patronne. Je me releva tant bien que mal et la suivis. Une fois devant la porte, on se regarda et inséra les clés. Mais elles ne fonctionnèrent pas. Mes yeux tombèrent sur un petit bout de papier glissé légèrement sous la porte. Lorsque je le pris, je reconnu immédiatement l'écriture...
- Regardes ça, Gina...
- C'est quoi ?
- Un mot écrit par la vipère...
- Allez, lis, qu'est-il marqué ?
- Hum... attends une seconde. Ah voilà, alors il est marqué : "Vous avez été prévenue mademoiselle Neron, oh, il en est de même pour vous, Angie. Désormais, le jeu commence... et croyez moi, je gagne toujours !"
- Ton vrai nom c'est Angie ?
- Il n'y a que ça qui te choc ? Dit elle en rigolant
- Bah tu ne me l'as jamais dis...
- Je sais, mais bon, personne ne m'appelle Angie à part ma sœur et mon frère...
- faudra que tu me les présentes, Angie
- En fait, dans ta bouche, ça ne sonne pas si mal que ça !
- Bien, bon maintenant, faut qu'on ouvre ce foutu bureau !
- Mais ce n'est pas trop dangereux ?
- Le danger, c'est ce qui rend ce moment excitant, n'est-ce pas ?
- Bien d'accord, ouvrons cette porte !
- Attends, je viens de réfléchir à un truc, Malonne il rentre bien à l'intérieur lorsqu'elle n'est pas là ?
- Oui ça lui arrive, attends, tu crois qu'il a la clé ?
- Oui, et avec un peu de chance, dans son bureau !
Sans un mot de plus nous nous dirigions vers celui-ci. Cette fois on eu aucun mal à ouvrir. Nous nous sommes mise a chercher et après une demi-heure, nous trouvions enfin ce que nous cherchions.
A ce moment très précis, nous avons sauté de joie et nous nous sommes prises dans les bras. Il faut dire qu'on avait sérieusement galérées pour les avoir.
Nous retournions donc vers l'endroit de toutes nos questions. Lorsque j'insèra la clé dans la serrure, j'entendis un petit bruit m'indiquant que le verrou venait de s'ouvrir. Je poussa doucement la porte lorsque j'atterri sur une vue imprenable... une énorme vitre faisant la longueur du mur se trouvait derrière le bureau de Mme Cohen. J'étais tellement subjuguée par la vue, que je ne pensais même pas à regarder autour.
- Et Anna ! Viens voir ça !
A son appel, je me rapprocha d'Angie. Je remarqua soudain une magnifique sculpture, celle de deux colombes, bec contre bec, cette sculpture possédait une beauté sans pareille... mise en évidence sur un pilier de marbre blanc.
- Mon dieu... c'est magnifique...
- Je suis amplement d'accord ! Tu as vu la finesse des traits ? Ils sont fait avec tellement de précision que nous avons l'impression que ces oiseaux sont réels !
- J'admets que l'art est à son paroxysme !
- A son quoi ?
- Son paroxysme, ça veut dire son point le plus haut... bon plus simplement c'est extraordinairement beau ! Ça te va ?
- Maintenant oui ! Apprends à communiquer correctement. Dit-elle en rigolant
Je lui donna une légère tape sur l'épaule et commença à admirer l'entièreté de la pièce. Ils y avait plus d'une sculpture. Toutes les unes plus belles que les autres, mais je préférais chaque fois les deux colombes. Comme si celle-là m'avait transplanté le cœur. Je scrutais les murs et y voyais des paysages magnifique, chaque saison se suivaient, tout cet endroit paraissait tellement vivant... comme si dans cette pièce, la vie se communiquait autrement que par l'action.
Cependant, en regardant mieux, je remarqua sur la partie du mur où se trouvait la porte, un grand rideau. Ne réfléchissant point d'avantage, je tira dessus et fit apparaître un énorme tableau. Celui-ci représentait une famille, deux enfants et, j'imagine, les deux parents. Ce tableau avait l'air tellement... mort ! Il n'était pas comme tout les autres, il ne laissait pas penser à la vie, à la douceur, ou autre. Il était froid, aucun sourire, auncune vie...la mère mettait simplement ses mains sur les épaules des ses deux enfants, le père avait quant à lui posé sa main droite sur l'épaule de sa femme.
Rien que de l'observer, un frisson me parcourra tout le dos. Complètement hypnotisée, je n'entendis pas les appel d'Angie
- Anna ! ET OH !
- Pardon, tu disais ?
- Je disais que celui que tu viens de trouver est... bizarre
- Toi aussi tu as remarqué ? Ne trouves tu pas qu'il paraît... sans vie ?
- Si, et je peux te dire que c'est bien le seul de cette pièce. D'où la raison de ce rideau qui le masquait
- Mais pourquoi ne pas simplement s'en débarrasser ?
- Ça, tu demanderas à la vipère, parce que moi, je n'en sais foutrement rien
- Et dire que nous sommes les premières en dehors de la vipère et de son frère à être entrées ici...
- Et sans doute que sans toi, je n'y serais jamais allée. Faut dire que tu n'as pas froid au yeux !
- Crois-moi, j'en ai vu des choses, et très souvent, des choses que je n'aurais jamais dû voir. Alors ce n'est pas ça qui allait m'effrayer...
- Je te crois. Mais je n'arrête pas de me demander à quoi fait référence ce tableau, et surtout qui l'a peint !
- Il représente ma famille, et c'est moi qui l'ai peint...
On sursauta et nous retournèrent lentement, reconnaissant sans grand mal, la voix qui venait de raisonner dans le silence...
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Alors voilà un nouveau chapitre pour vous les petits gens. Sachez que ça me fait chaud au coeur de voir que vous aimez et suivez mon histoire !
Surtout, ne changez rien et continuez comme ça, vous me donnez envie de la continuer chaque fois que vous la lisez ou la commentez (ou la votez)
Je vous fais donc pleins de BESOUS et vous dis, à la prochaine pour la suite 😘
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Une patronne d'enfer
DragosteAnastasia Neron est passionnée par la littérature. Son désir le plus cher était de faire partie d'une grande maison d'édition qui lui permettrait de pouvoir se plaire le plus possible dans son boulot. le seul problème est cette femme Stella Cohen...