Lorsque je me retourna, je vis la même femme qui était auparavant dans l'ascenseur. Ses cheveux me paraissaient plus noirs, son regard émeraude, plus sombre, sa mâchoire plus tendue.
- Vous êtes ?
Sa voix me glaçait le sang. Elle était si froide, si aride, si violente. Elle n'avait prononcé que deux mots et pourtant c'était comme si on m'avait effleuré le cœur avec des lames de rasoirs.
-Je... Je... (ok respires ça va aller) Je m'appelle Anastasia Neron, je suis la nouvelle créatrice en chef
Même si j'avais pataugé, j'étais quand même fière de moi d'avoir su faire une phrase. Il faut dire que quand je suis face à une situation de stress, je me recroqueville sur moi-même et dessine ma frustration. Et j'admets que je suis assez douée pour ça. Donc pour une fois, je me sentais fière de moi-même !
Je la vis lever un sourcil puis baisser ses yeux sur mon carnet. Je ne savais pas ce qu'elle pensait et j'en avais peur. Surtout lorsqu'elle me demanda d'un ton interrogateur tout en gardant sa froideur.
-Et ça, dit-elle en pointant du doigt mon carnet. Qu'est-ce que c'est ?
A ce moment-la, je ne sais pas ce qu'il ma prit mais je lança d'un coup mon recueil en l'air et le vit atterrir à ses pieds. Jamais personne ne l'a ouvert, pas même ma mère à qui je confiais tout. Alors lorsque je la vis se baisser pour le ramasser, je me leva dans l'urgence et accourut pour lui arracher des mains. Mais à peine ma main posée sur le carnet, je trébucha et frappa de tout mon long, le sol. (mais attention, j'avais réussi à avoir mon carnet !)
Je sentie à nouveau ma mâchoire me faire mal, comme par hasard, je m'étais retapée Le même endroit où avait atterrit ma table de chevets la dernière fois. Je ne sais pas si j'avais rêver ou si c'était à cause de la chute mais j'entendis un petit ricanement. Lorsque je leva la tête vers elle, elle reprit un sérieux déconcertant.
-Au lieu d'embrasser le sol et par la même occasion mes pieds, venez me voir toute à l'heure dans le bureau de M. Cohen
Sur ce elle reparti dans le couloir et je l'entendit ouvrir la porte de son bureau pour si insérer. Je resta choquée de ce changement d'humeur et ne remarqua pas que j'étais toujours au sol. Soudain la porte de mon nouveau bureau s'ouvrit laissant apparaître Gina qui lorsqu'elle me vit, elle éclata de rire.
-Alors je veux bien qu'on se passe les formalités mais dormir sur le sol est un peu... exagéré ?
-Ah... ah... très drôle Gina. En attendant il y a une tarée qui a faillit ouvrir mon carnet !
-Oh je vois, ton carnet est ton jardin secret ?
-En effet, personne ne le vois jamais, seul moi et moi ! Alors en plus je te passe les détails, aussi sympa qu'une porte de prison, avec un regarde qui te dis clairement "je me sens Supérieur à toi, espèce de choses sans intérêt"
-Oh je vois, tu as dû rencontrer notre merveilleuse Vipère !
-Vipère ? comment ça ? C'est qui cette femme ?
-Madame Cohen en chair et en os, aussi froide que le gel et aussi agréable qu'un tueur en série avec ses victimes !
-Et bien ça commence bien ! Cette femme ne m'a pas l'air commode
-Comme tu le dis, personne ne la vois sourire, ne l'entends rire, ne la sens détendue ou ne la connait attentionnée
-Pour le rire je crois que tu te trompes un peu, je l'ai entendue ricaner lorsque je me suis vautrée de manière très délicate
-Alors ça, c'est la meilleure ! Madame Cohen qui ricane, on ne me l'avait jamais faites celle la !
Elle repartit dans un fou rire incontrôlé jusqu'à ce que je la tire pour qu'elle se retrouve à terre avec moi
On rigolait ensemble depuis au moins 5 bonnes minutes jusqu'à ce qu'on s'aide mutuellement à se relever.
-Bon, la vipère m'a dit que je devais aller dans le bureau de Malonne pour la retrouver
-Ouch, tu vas passer au "topo de nouvelle employée". Elle va te confronter à ses règles les plus stricts qu'il soit. Enfin bref bonne chance hein !
Elle sortit ensuite du bureau en trombe sans me laisser le temps de répliquer. Je décida de me dépêcher, j'avais déjà perdu assez de temps comme ça. Je rangea ainsi mon carnet dans mon sac et partit vers le bureau de Malonne. Je toqua puis entendis une voix toujours aussi sympathique me dire d'entrer. Je poussa la porte Je refis face à cette dame vue quelques minutes auparavant.
-Enfin ! Je pensais que vous vous étiez perdue. Ce qui ne m'aurait pas étonnée !
Je ne savais pas que c'était possible mais son ton était encore plus glacial qu'avant.
-Non, ne vous en faites pas, je me souviens souvent des endroits où se trouve des gens agréable. Du moins quand son occupant n'est pas remplacé par son contraire
Non mais qu'est-ce ce qui me prend ? A quel moment j'ai appris à avoir du répondant et qui plus est face à une femme de son statu. Elle me rendait bizarre, c'était de sa faute si je lui répondait, elle était hyper agréable (hyronique bien sûr) donc je refusais de me faire marcher dessus.
-A quel moment vous ai-je autorisée a parler ? Et à me répondre qui plus est ?
Ok, alors là, si le regard pouvait tuer, j'aurais la tête explosée et le corps mutiler ! Bon aller Anna, reprends toi !
-Pardonnez-moi madame...
-Bien, si vous êtes là, c'est qu'il y a une raison, je vais vous expliquer le règlement...
Je sentais que ça allait prendre des plombs. Et je ne m'étais pas trompée ! Environs 2h pour me dire des stupidités comme : "si vous entrez dans mon bureau, vous êtes virée. Si vous sortez avec quelqu'un du bureau, vous êtes virée. Si vous reprimandez ce que je dis, vous ferez des heures supplémentaires. Etc... "
Plus le temps avançait, plus je comprenais d'où lui venait ce surnom qu'était "Vipère". Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que j'allais bien m'amuser avec une patronne comme elle...
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Une patronne d'enfer
RomanceAnastasia Neron est passionnée par la littérature. Son désir le plus cher était de faire partie d'une grande maison d'édition qui lui permettrait de pouvoir se plaire le plus possible dans son boulot. le seul problème est cette femme Stella Cohen...