Le regard de la femme en face me donna un frisson inexpliqué. Elle avait ce même air que Stella la première fois que je l'avais rencontrée. Le mépris le plus total se lisait dans les yeux verts profonds qui fixaient nos mains.
Je savais ce qu'elle pensait, il était impossible de ne pas comprendre. Pourtant, elle ne fit aucun commentaire, comme si elle attendait que ce soit nous qui nous jetions dans la fausse aux lions.
- Mère...
- Chut. Dit-elle en posant son index sur ses lèvres. (Petite ref à Maléfique ^^)
- Nous devons parler...
- Tais-toi. Répondit-elle froidement en levant les yeux pour planter son regard dans celui de sa fille.
L'air semblait soudainement me manquer et la douleur prendre place dans ma cage thoracique. La pire des choses qu'il pouvait arriver fût qu'elle refuse et abandonne Stella le jour de son mariage.
Le soleil se couchant, un rayon traversa la baie vitrée et éclaira les iris verts émeraude d'Angelica lui donnant un air sacrément terrifiant. Elle ressemblait à un vampire prêt à vous arracher le cou. Plus le temps avançait, plus j'avais l'impression que cette famille venait d'un autre monde où d'un film !
- Quel plaisir de voir que vous allez mieux. Dit-elle en me regardant.
- Vos séances m'ont beaucoup aidés...
- Tant mieux. Sachez que vous pouvez revenir si vous avez besoin.
- Merci beaucoup.
Et c'était reparti, un blanc s'installait de nouveau et la lumière dans ses yeux ne semblait absolument pas la déranger. Au contraire; elle semblait aimée que ses Iris soient totalement visibles et que leur éclat soit à son maximum.
- Stella, lorsque j'ai donné naissance, je n'ai jamais voulu que mes enfants deviennent homosexuels. D'ailleurs, pour moi c'était improbable.
- Mère, vous...
- Je n'ai pas terminé ! Lança-t-elle d'une voix rauque. Comme je disais, continua-t-elle, ça ne m'est jamais venu à l'esprit. Mais un jour, j'ai appris que tu étais fiancée à cette jeune femme.... C'est là que j'ai compris que j'avais raté bien des choses, que je n'avais pas été la mère que j'aurai dû et que je n'avais pas su être là pour vous aux bons moments. Lorsque Michaël est partit, je me suis violemment détruite et ai oublier que j'avais encore deux autres enfants que j'aimais plus que tout. Malheureusement, je n'ai su faire les choses de la bonne manière. Ce que j'essaie de te dire... c'est que... je suis désolée. Tellement désolée.
- J'aimerais tellement remonter le temps, faire les choses du mieux possible et satisfaire ma famille du mieux possible. Cependant, on ne peut effacer le passé ou ne serait-ce que le changer. Voilà pourquoi j'aimerais que nous repartions sur des bases différentes et qu'on réapprenne à s'aimer comme mère et fille. Je veux que puisse a nouveau se prendre dans les bras et se dire je t'aime sans honte. Pour ça, je compte changer, certes ce ne sera pas facile, mais il temps que je devienne réellement une adulte responsable.
Stella sembla soudainement sans plus aucun repères, comme totalement abandonnée par ses muscles. Je ne savais pas pourquoi elle réagissait comme ça mais je savais par contre, que cette déclaration l'avais touchée au plus profond d'elle.
- Ma question à présent est : "L'aimes-tu réellement ?".
Stella reprit ses esprits et se remémora la question. Lorsqu'elle là comprit, elle se mit à sourire.
- Oui, mère. Je l'aime.
- Bien. Alors... j'accepte cet union.
Je me mis à sourire de toutes mes dents puis tourna la tête vers la femme que j'aimais. Celle-ci fit de même puis soudain, Angelica lança en riant légèrement :
- Qu'attendez-vous ? Embrassez-vous bon dieu !
Nous n'avons pas attendu qu'elle le redise pour se jeter sur les lèvres de l'autre. Que c'était bon de ne plus avoir la boule au ventre en imaginant ce mariage ! Tout s'annonçait à merveille.
- Anastasia ?
Je fus étonnée de l'emploi de l'entièreté de mon prénom. Je tournai la tête vers Angelica et attendit.
- Je n'ai pas eu le temps de te remercier. Sans toi, peut-être n'aurais-je plus jamais revu mon fils... Tout le monde dit donc vrai.
Le tutoiement me surpris mais je ne relevai pas, ne voulant pas froisser la femme en face de moi.
- Comment ça ?
- Que tu es un ange gardien. Notre ange gardien.
- Je n'ai pas fait grande chose...
- Fausse modestie ? Tu baisses dans mon estime soudainement...
- Je... non c'est juste que...
Lorsque je vu un sourire carnassier se former, je compris rapidement qu'elle s'était amusée à me faire paniquer. Donc toute la famille m'appellait leur ange gardien et en contre partie, je devais être leur sujet d'amusement ! Maintenant je savais d'où Stella tenait cette habitude !
- Non allons y aller, mère. Il se fait tard.
On se leva simultanément et nous dirigions vers la porte. On fût cependant retenues par une voix peu sûre. On se retourna vers la propriétaire de celle-ci et attendit quelques secondes.
- Stella, je t'en prie, tutoies moi...
- Avec plaisir mère. Passes une bonne soirée.
- Toi aussi...
Lui souriant une dernière fois, nous quittions son bureau, plus légère qu'au moment où nous y étions entrés. Si on m'avait dit qu'Angelica allait faire une telle déclaration, je n'y aurais jamais cru, pas même Stella !
Lorsque nous fûmes enfin partie et rentrée dans l'appartement de ma patronne, on se posa sur le canapé. Elle souffla longuement puis tourna la tête vers moi.
- Tu es réellement notre ange gardien !
- Cesses de dire des âneries !
- Je ne dis que la vérité. Ma mère m'a autorisée a la tutoyer, elle m'a fait un déclaration qui je pensais impossible et m'a demandée pardon ! Jamais elle n'aurait fait une chose pareille...
- Il faut croire que si. Bon, je suis fatiguée de cette journée, je vais aller me reposer.
- Et on ne mange pas ?
- Tu as faim ?
- J'admets que non, pas vraiment.
- Alors allons dormir. Je ne sais pas toi, mais je tombe de fatigue. En plus, cette journée a été épuisante...
- Normal, tu passes tout ton temps à travailler !
- Non mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Tu travaillais tout autant que moi !
- Oui, mais moi au moins je sais jongler entre ma vie professionnelle et personnelle !
- La bonne blague ! Tu n'as jamais su le faire !
- Bien sûr que si !
- Bien sûr que non !
C'est en se disputant qu'on se dirigea dans la chambre. Lorsqu'on coupa la lumière pour dormir, le débat continua sans vraiment ne jamais s'arrêter. Non mais franchement, j'avais raison ! Non ?
———————————————–——–
Hello evreyone ! J'espère que ce chapitre vous a plu. Voilà donc ce qu'il s'est passé lors de l'annonce !
PS : ça m'a fait rire d'écrire la fin ^^
Bref Besous !

VOUS LISEZ
Une patronne d'enfer
RomansaAnastasia Neron est passionnée par la littérature. Son désir le plus cher était de faire partie d'une grande maison d'édition qui lui permettrait de pouvoir se plaire le plus possible dans son boulot. le seul problème est cette femme Stella Cohen...