À nouveau

4.6K 222 20
                                    

Je me réveilla avec beaucoup de mal. Que c'était-il passé ? Je l'ignorais. Où étais-je ? Je l'ignorais une fois de plus. Sortant d'une sorte de trou noir, je pu d'abord entendre un bruit régulier. Une sorte de bip répétitif. Mes yeux, quant à eux, refusaient de m'offrir la vue. Je resta donc dans le noir pendant long instant.

Lorsque qu'enfin je pu les ouvrir, je vis mon amie Owen et Angie à mon chevet, dormant profondément vu leur position. Attendez ! A mon chevet ? J'étais à l'hôpital ? Non ! Ils n'auraient pas osés une fois de plus ?!

Sans attendre; je retira la sonde, décrocha mes fils et tenta de sortir de mon lit. Lorsque l'énorme machine qui évaluait mes constantes fit un bruit assourdissant, les deux amants emergèrent. Pendant ce temps, j'essayais de me lever mais à peine mes jambes tendues, elles me lâchèrent rapidement.

Je m'écroulais ainsi telle un mannequin désarticulé. Owen accourut pour me relever et me guida jusqu'à mon lit. Je réagis instantanément et le poussa violemment pour tenter de fuire.

- Anne ! S'il te plaît, ne fais pas l'enfant ! Retournes dans ce lit...

- Jamais ! Laisses moi partir ! Laisses moi partir ! Répétais-je tant bien que mal tant je me sentais affaiblie.

- Anna, regarde ton état... tu sais à peine articuler... rajouta Angie en arrière.

Je cédais rapidement. Elle avait raison, même parler semblait être un effort surhumain. Ainsi, Owen me prit dans ses bras et me reposa dans cette horrible chose qui me servait de lit.
Après quelques minutes de silence, je regarda mes bras, recouvert de pansement, je pouvais aussi en sentir sur mon ventre me faisant tout d'un coup prendre conscience de la douleur naissante.

- Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui m'est arrivé ?

- Nous aimerions le savoir ! Lança Angie largement en colère. Nous étions passé pour fêter tes fiançailles mais tu ne répondais pas. Etant sûr que tu étais là, on s'est vraiment inquiétés !

- J'ai défoncé ta porte. Mais ce n'est pas moi qui payera les réparations, je te préviens ! Lança-t-il moqueur.

- Owen ! Enfin bref, continua Angie, on t'a trouvé, à côté de ton miroir totalement brisé, un couteau près de toi et des plaies... mon dieu, j'ai cru que j'allais tomber dans les pommes.

- D'après l'infirmière, tu t'étais réellement bien amoché. Je sais que tu as refais une crise, plus forte que les précédentes... pourquoi ? Quel a été le déclencheur ?

- Stella... soufflais-je presque de façon inaudible.

- Comment ça ? Expliques-toi enfin ! S'impatientait Angie

- Gina, tu sais que je t'aime mais laisse là aller à son rythme...

- Pardon. C'est juste que je m'inquiète. Si elle t'a fait quelque chose je jure que je vais la...

- Ce n'est pas vraiment sa faute. J'ai refusé sa demande après avoir dis oui devant tout le monde ! Je ne pouvais pas la faire subir ces crises qui reviennent plus violentes que jamais. J'avais peur et je lui ai dis qu'elle avait la plus grosse erreur de sa vie en voulant m'épouser...

- Oh, Anne. On en a déjà discuté, tu dois avancer même si tu as peur, tu ne peux pas rester bloquer dans le passé... me dit-il un regard bienveillant.

- Je sais mais que ce passera t'il si je tente de lui faire du mal ? Si je ne reviens pas à moi à temps ?!

- Tu as les capacités d'y arriver, fais toi un peu confiance.

- Tu as des idées de génie, dis moi ! Répondis-je ironiquement.

A ce moment là, une petite femme plutôt jolie s'excusa de déranger mais prévenue que quelqu'un était là pour me voir. Soudain, Stella passa la porte. J'aurais dû me douter que c'était elle. Par tout les dieux, pourquoi ne pouvait-elle pas simplement m'oublier ?

- On va vous laisser seule. Proposa Angie avant d'attraper le bras d'Owen.

Une fois ma porte refermée, Stella s'approcha lentement. Même si je lui intimait à me laisser seule, elle bacla mes parole d'un mouvement de main. Elle me dévisageait, m'observant avec avec grande attention. Elle posa soudain sa main sur ma joue et lâcha d'une voix paisible.

- Que t'es tu fais?... mon dieu... ma si jolie Annastasia...

- Je ne voulais pas que tu me vois dans cet état. Moi-même je ne me souviens pas du déroulement des événements.

- Ton corps a subit tellement... j'aurais voulu pouvoir être la, t'aider...

- Stella, il faut que tu comprennes que nous deux... c'est trop compliqué. Le plus simple serait d'ignorer tout ça et de reprendre nos vie chacune de notre côté... dis-je laissant perler un larme qu'elle essuya du bout du pouce.

- Tu as raison, ce serait le plus simple. Mais qui a dit que je voulais d'une vie remplie de simplicités dépourvue de risques ou de lâcher-prise ?

- et bien je...

- Tais-toi ! Tu en as assez dis et assez fait. Vu tous les fils qui sont à côté de toi, tu as essayé de partir. N'est-ce pas ?

- En effet... mais je déteste les hôpitaux ! Je ne supporte pas être posée dans ce lit immonde avec pour seul compagnie cette machine infernale !

Elle se mit à sourire puis caressa une fois de plus ma joue lentement. Elle s'approcha de moi et déposa un long baiser sur mes lèvres. Je l'approfondi en mettant ma main dans son coup. Ainsi j'oubliais l'avoir quitté le soir dernier.

- Anne, tu dois comprendre que je t'aime... même si ça paraît étonnant, la vipère a des sentiments.

Je souris face à cette allusion de son surnom donné par l'ensemble des gens. Elle me regarda, me sourit puis voulue partir me disant qu'il était tard et que je devais me reposer. Mais avant qu'elle ne puisse m'échapper, je lui attrapa le poignet la faisant faire volte-face.

- Dors près de moi cette nuit. S'il te plaît !

- Je n'ai pas pour habitude de dormir dans le même lit que mes ex... dit-elle fière de sa pique.

- Ah bon ? Moi ça m'arrive fréquemment ! D'ailleurs c'est arrivé il n'y a vraiment pas longtemps mais alors pas du tout.

- Avec qui ? Demanda-t-elle, jalouse au plus au point.

- Toi ! Annonçais-je en riant. Allez viens me rejoindre. De toute façon, tu n'as rien à perdre.

- Et si je te faisais mal, avec tout ça...

- Ne t'en fais pas. Je suis une grande fille, je sais faire attention !

- Bon, je vais dire à tes deux amis de rentrer chez eux et que j'assure ta sécurité.

Cette phrase me fis sourire plus que je ne l'aurait voulu. Elle revint quelques secondes plus tard pui retira sa veste et se posta près de mon lit. Elle venait tout de même d'appeler quelqu'un pour me rattacher tous ces fichus fils qui me gênaient plus que tout mais qui d'après elle "étaient plus que nécessaire".

Apres un long moment désagréable, je me décalais pour faire une place à Stella. Pendant un long moment elle me caressa l'épaule du bout des doigts puis avant que je m'endorme totalement, parla délicatement.

- Ma proposition tient toujours, mademoiselle Neron...

Je grogna de mécontentement puis sur ces douces paroles, ferma les yeux. Après tout, Owen avait raison, je ne pouvais pas vivre indéfiniment dans mon passé. Il fallait que j'avance. Mais à ce moment précis, je ne pensa qu'au doux parfum qui accompagnait ma descente dans les abîmes de mon sommeil.

——————————————————

Bonjour tout le monde, je vous fais ce petit message pour vous dire que vos commentaires sont réellement les bienvenus. Ça m'aide à l'amélioration de la réalisation de cette histoire (ou madame Mills) Enfin bref, si vous avez des choses qui vous déplaisent ou au contraire que vous trouvez pas mal, n'hésitez pas à m'en faire part ^^

Bref, Besou !

Une patronne d'enfer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant