Je n'arrivais pas à dormir pourtant j'étais très fatiguée. Je n'arrivais pas à me sortir cette phrase de la tête : "tu n'étais qu'un passe-temps". J'avais tourné et tourné ne cessant de me dire que je désirais la vérité.
Alors, dans un élan d'énervement je sortis de mon lit, m'habilla, pris mes clés et sortis. Je marchais sans but précis tout en appelant Malonne.
- "Allo ?" Répondit une voix endormie.
- Malonne, c'est Annastasia. J'ai besoin de l'adresse de ta sœur !
- "Euh, d'accord..."
Il me donna donc l'adresse que je nota sur ma main puis le remercia et coupa l'appel. J'attendis un taxi puis lui indiqua l'adresse.
La route fût interminable, j'avais l'impression que nous n'avancions pas. Pourtant, après m'être perdu dans mes pensées, le chauffeur m'indiqua que nous étions arrivés. Je le paya, descendis et trouva l'immeuble sublime.
J'entrais avec appréhension et me dirigea vers le portier. Il semblait aimable mais les gens ne devaient pas beaucoup le remarquer. Je m'approchais de lui calmement et le salua.
- Bonjour monsieur
- oh ! Bonjour, je peux vous aider ?
- J'aimerais savoir si une certaine Stella Cohen habite ici ?
- Laissez moi regarder. Dit-il en souriant
- Oui, madame Stella Cohen, 10ème étage, appartement 508.
- Merci beaucoup !
- Avec plaisir.
Je pénétra donc dans l'ascenseur, appuya sur l'étage indiqué et attendis. Lorsqu'enfin les portes s'ouvrirent, je n'étais plus du tout sûre de la tournure des choses. Cet immeuble, cet ascenseur, ce couloir, tout paraissait gigantesque et même un peu flippant... en voyant ce fichu couloir, je me rappelais du film "Shining" qui m'avait fait littéralement faire des insomnies....
Je respira un bon coup et avança. Comme par hasard, la lumière avait du mal à s'allumer. J'étais paralysé de panique mais ma curiosité l'emportait haut la main.
Une fois devant la porte, je regarda ma montre. Celle-ci indiquait 2 heure du matin (franchement je faisais fort). Je sonna plusieurs fois puis patienta avec stresse.
Soudain le verrou de la porte céda et la porte commença à s'ouvrir. Je fis face à madame Cohen le visage endormi.
- Mademoiselle Neron ? Que faites-vous ici à une heure pareille ?
Elle ne portait qu'une nuisette et ses cheveux en bataille la rendaient attendrissante... Bon, il fallait que je me ressaisisse
- Alors comme ça je n'étais qu'un passe-temps ! Sérieusement ? C'est tout ?
- Vous venez chez moi pour ça ? Demanda-t-elle en se frottant les yeux. Et d'ailleurs comment vous avez eu mon adresse ?
- Votre frère ! Dis-je en entrant.
- Je vous en prie, faîtes comme chez vous... marmonna-t-elle.
Je fus subjuguée par la beauté de l'appartement. Je m'attendais à quelque chose d'impersonnel mais c'était tout le contraire. Tout l'appartement était chaleureux, accueillant, rempli de sculptures et peintures d'une beauté extravagante.
Je tenta cependant de me reconcentrer sur le sujet principal...
- Je n'en reviens pas que vous me considériez seulement comme ça !
- Mademoiselle Neron...
- Maintenant on se vouvoie ! Non mais c'est du foutage de gueule !
- Mademoiselle Ne...
- Vous savez, pour moi c'est plus qu'un passe-temps, je tiens à vous !
- Mademoiselle...
- Et vous savez quoi ? Je m'en fout de paraître faible ! Parce que j'ai de réels sentiment pour vous et...
- Mademoiselle Neron !! Cria t'elle soudainement, me faisant sursauter. Ce que j'ai dis, je ne le pensais pas... c'était simplement pour vous blesser comme vous m'avez blesser quand vous avez embrassé mon frère. Voilà tout...
- Donc, vous ne le pensiez pas ?
- Non...
Elle s'assis dans son canapé et tapota à côté d'elle me signifiant que je devais m'assoir. Ce que je fis sans rechigner. Une fois assise, j'attendis sans rien dire, créant un blanc.
- Je ne voulais pas assumer le fait que vous m'ayez fait souffrir...
- Ce n'était pas mon intention... et puis c'est ton frère qui m'a embrassé !
- Si vous le dites... je vous crois...
- Tu sais, c'est toi que j'aime... et je ne dis ça à presque personne. Donc si je te le dis, c'est que c'est vrai !
- Je crois que moi aussi...
- Tu crois ? Dis-je en faisant semblant d'être vexé.
Elle se mit à rire et me dévisagea. Elle semblait hésiter puis s'avança vers moi et déposa ses lèvres sur les miennes. J'intensifia ce baiser en posant une main dans son coup puis elle se détacha doucement.
- Non, j'en suis sûre. Je t'aime. Mais, je peux te poser une question ?
- Et bien tout dépend de ce que c'est... répondis-je en souriant.
- Les marques sur tes bras et sur tes hanches, je sais comment elles sont arrivées là, mais pourquoi ?
- On va dire que j'ai un passé qui a beaucoup joué. Peut-être un peu trop et que maintenant ça empiète sur ma vie...
- Tu veux m'expliquer ?
- Dis toi que par moment, je perds le sens de la réalité...
- Quelqu'un sait tout ce que tu ne me dis pas et ne dis à personne ?
- Seulement deux... Owen et ma mère. Ce sont les deux seuls qui arrivaient à trouver des solutions. Maintenant je n'ai plus qu'Owen.
- Je pourrais être la pour toi... si tu te livrais, je pourrais t'aider.
- Non... du moins je ne serais pas te dire maintenant. Je ne suis pas prête...
- Tu m'expliqueras ? Quand tu le seras ?
- Je te le promet. Je vais y aller.
Je me leva lorsque Stella attrapa mon bras me faisant pivoter.
- Restes dormir... s'il te plaît.
- je crois que c'est une bonne idée. Il fait tard...
Elle se mit à sourire, se leva, enlaçant nos doigts elle m'embrassa puis me guida jusqu'à sa chambre. Après tout, même si je n'étais pas encore prête à lui avouer toute la vérité, c'était sur la bonne voie.
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Voila un chapitre un peu plus court mais j'espère qu'il vous plaira quand même.
PS : j'ai commencé l'écriture d'une nouvelle histoire, n'hésitez pas à aller faire un petit tour ^^
Besous !
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Une patronne d'enfer
Roman d'amourAnastasia Neron est passionnée par la littérature. Son désir le plus cher était de faire partie d'une grande maison d'édition qui lui permettrait de pouvoir se plaire le plus possible dans son boulot. le seul problème est cette femme Stella Cohen...