Thérapie

4.6K 218 57
                                    

C'était le jour J, celui où le rêve d'une enfant prend vie. Je sentais cette boule au ventre, cette peur normale qui permettait de bien ce rendre compte que tout cela arrivait vraiment.

Mon coeur battait à la chamade, nous étions là, dans un endroit magnifique. C'était une grande propriété louée pour l'événement. Le jardin pouvait être comparé à une prairie tant il était grand. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer les cerisiers fleuris qui était somptueusement remarquable.

Par chance je vu un soleil radieux qui surplombait nos têtes. Certains nuage brumeux remplissaient l'étendue de bleu.

Nous étions en petit comité. De mon côté, Angie et Owen avait été mes invités dès le début. Stella quant à elle, avait seulement Malonne comme invité. Je trouvais ça plutôt bien d'être si peu nombreux, c'était plus personnel, plus chaleureux...

Les minutes s'écoulaient et ça allait bientôt être le moment de prononcer nos voeux. Je commençais à avoir vraiment peur et les questions s'enchaînaient. Mon anxiété commença à prendre le dessus lorsqu'Angie arriva près de moi.

- Anna, calme toi !

- Je ne peux pas, j'ai peur Angie...

- Je sais mais tu as accepté de l'épouser. Tu ne voulais pas ?

- Bien sûr que si... mais je...je...

- Tu quoi ? Me demanda-t-elle en posant sa main sur mon épaule de façon à me réconforter.

- Rien, ça va aller...

A ce moment là, Owen nous rejoins et nous prévenu que le prêtre était prêt à célébrer le mariage. Je me rapprocha donc de lui et me posta en face de mes amis qui me souriaient. Une musique s'enclencha et au loin, apparaît Stella, tenant son frère bras-dessus bras-dessous.

Je regardais celle qui s'apprêtait à être ma femme. Elle était belle et portait une robe magnifique. Un sourire apparu sur mes lèvres; elle semblait si parfaite que mon cœur battait à une vitesse anormale. Ses cheveux étaient attachés en chignons sublimes, sur ses oreilles, des boucles d'oreilles de diamant et un maquillage léger Surplombait sa jolie peau.

Quand elle fut près de moi, Malonne lâcha sa sœur en lui déposant un baiser sur la tempe puis me fit un clin d'oeil. Elle se positionna correctement face à moi et me regarda dans les yeux. Son regard était pétillant et remplis de sincérité.

Soudain je commença à avoir les mains moites, je n'étais plus sûre de rien. Le prêtre commença son discours, les phrases s'enchaînaient et je perdais mon assurance, j'avais de plus en plus de mal à respirer et suffoqua légèrement.

Je fixa Stella et une larme perla le long de ma joue. Je ne pouvais pas ! Mais pourquoi ? C'était pourtant si facile de dire oui... je respira un bon coup puis demanda au prêtre d'arrêter.

- Je... je ne peux pas... désolée

- Anne ?

- Je te demande pardon...

Je me mis à courir et des larmes perla sur mes joues. En arrière Stella m'appelait désespérément. En courant je répétais que j'étais désolée...

**********
- Anne, Anne !

J'imergea violemment du sommeil. En reprenant conscience, j'étais en sueur, totalement épuisée. Il me fallut longtemps avant de reconnaître la chambre de l'appartement de Stella. Je me souvenue que j'étais sortie de l'hôpital il y a de ça trois jours.

- Que s'est-il passé ?

- Tu n'arrêtais pas de demander pardon et de pleurer.

- Je crois que j'ai besoin d'une psy...

- Quoi ?

Elle se releva et se mit en tailleur en face de moi. De mon coté, je me redressa et tenta de reprendre un souffle régulier

- Ce mariage me terrifie...

- Tu ne veux plus...

- Si ! Bien sûr que si. Je t'aime et c'est mon désir le plus fou mais, j'ai peur. J'ai beaucoup d'appréhensions qui ne passent pas.

- Je vois. Dit-elle en enlaçant nos doigts.

- Peut-être vais-je regretter de te parler de ça, mais ma mère est une psychiatre de renom. Elle est très compétente dans son travail et d'après ses patients, c'est une "perle rare".

- Tu ne m'en avais jamais parlé !

- Nous n'avons pas une bonne relation. Pour commencer, je l'appelle Mère au risque de me faire sermonner si je dis maman... enfin bref, en tant que génitrice, ce n'est pas la meilleure. Mais en tant que psychiatre, elle est très douée.

- Je vois... quand Malonne est allé les voir en Californie, il avait l'air heureux en y allant.

- Les ?

- Tes parents.

- Mon père vie en californie, avec Amanda, sa compagne. Ma mère; elle, vit à New-York. Tout près d'ici.

- C'est quoi le nom de ta mère ?

- Angelica Fenice...

- Attends ! Ta mère c'est le docteur Fenice ?! Je ne savais pas que tu étais italienne.

- Exactement. Et bien si.

- Mais ses séances sont hors de prix !

- Je te rappelle que je suis riche.

- Non c'est beaucoup trop !

- Autant que tu payes cher pour avoir un excellent suivi que de payer des miettes et tomber sur un imbécile qui ne sait pas faire la différence entre sa droite et sa gauche.

- Bon, d'accord. Mais qu'est-ce qu'elle va dire quand elle va savoir que nous sommes ensemble ?

- Elle ne le saura pas. Dit-elle comme si c'était totalement logique.

- Stella, on va se marier. Tu ne comptes pas lui dire ?

- Ma mère veut des petits-enfants, elle veut que j'ai un mari; une grande maison et un chien... je n'ai aucun des quatre...

- Alors pour les enfants on a tout notre temps. Pour le mari, je peux me laisser pousser la moustache. Pour la maison, ton appart est aussi grand qu'une petite maison plein pied ! Et pour le chien, il y a un chenil pas loin. Dis-je en souriant.

Elle se mit à sourire puis me donna une petite tape dans l'épaule. Je savais qu'elle restait gênée. Je ne lui en voulais pas de cacher notre relation à sa mère. Après tout, je l'aimais alors je pouvais bien faire ça pour elle.

- Bon; on va retourner dormir ? Demanda t'elle.

- Je n'ai plus trop envie de dormir en ce qui me concerne... dis-je en fant glisser ma main le long de son bras

- Moi oui! Bonne nuit !

Elle se tourna, passa sous la couette Et me tourna le dos. Je grogna de mécontentement mais ne lâcha pas l'affaire. Je commença à embrasser son cou puis le mordilla laissant une tache pourpre. Ma main glissa sur son ventre et fit des petits ronds du bout de mes doigts. Après un bref instant, Stella craqua et vint à califourchon sur moi.

- Je croyais que tu voulais dormir ? Dis-je en la défiant.

- La ferme !

------------------

Voila un chapitre qui j'espère vous a plu ! Je remercie ma chère amie Juju-E qui m'en a donné l'idée !

PS : Allez faire un petit tour sur son compte ;)

PPS: je crois être dans une période où les suçons me donnent de l'inspiration 😂😂

Bref, BESOUS !

Une patronne d'enfer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant