Mes yeux s'étaient fermés, ce fût ensuite le trou noir, pourtant, je la sentais près de moi. Mes poils s'étaient hérissés, mon cœur, serré et moi esprit, abandonné. Je ne répondais plus, je n'avais d'ailleurs pas sentie mon corps percuter le sol.
Lorsque mes paupières se relevèrent durement, je vis Angie et Owen à mes côtés, tous deux aillant des larmes perlant sur leurs joues. Je ne comprenais pas immédiatement la situation mais finit par baisser mon regard vers mes mains. Celles-ci étaient douloureusement abîmées. Rien qu'en les regardant, mon cœur se serra et un cri sortit de ma bouche, faisant lever la tête d'Angie vers moi.
- Anna ?! Anna !
- Allez-y doucement, elle est très fragile pour l'instant...
- Désolée. Anna? Tu m'entends ?
- oui... dis-je faiblement
- On a appelé les secours Anne, ils vont arriver, simplement pour soigner tes poings. Promis, tu n'y restera pas longtemps. D'accord ?
- Owen, non ! Pas ça, s'il te plaît !
- Chut, calmes toi. C'est pour ton bien Anne. Tu dois être soignée. Je te promets de te faire sortir de le plus rapidement possible...
- Angie...
- Anna ! Je suis là, je m'en veux tellement, si tu savais à quel point !
- Ne t'en fais pas... tu ne pouvais... Je tenta de reprendre mon souffle. Savoir que fallait finir ainsi...
- Je sais, mais je n'aurais pas dû réagir de cette manière !
- Ça va aller... je finis toujours par aller mieux...
- Oui mais ça ne change rien à la gravité de la situation ! Dit fermement Owen
Soudain, une sirène d'ambulance retentit. Rien que de l'entendre me procura un long frisson dans toute la colonne vertébrale. Lorsque les ambulanciers vinrent me prendre en charge, je me débattue violemment. Tellement, qu'il furent obligés de me donner un sédatif pour me canaliser. Je me réveilla seulement après un long moment. J'étais dans une chambre d'hôpital, seule. Cet endroit me donnait la chair de poule. Des flashbacks s'entrechoquaient dans ma tête et des larmes se mirent à couler.
J'avais peur, et personne n'était là. Mais la porte s'ouvrit laissant apparaître mes deux amis. Leurs yeux étaient rouges et Angie avait les mains tremblantes. Elle se rapprocha de mon lit et vint se mettre dans la chaise à côté de moi. J'étais toujours un peu dans les vapes mais j'étais suffisamment consciente.
- Ton ami Owen m'a raconté les grandes lignes, mais m'a expliqué... si tu savais comme je suis désolée ! Anna, je te demande de me pardonner, jamais je n'aurais fait cela si j'avais été au courant !
- Je ne t'en veux pas... j'aurais dû t'en parler. Mais je ne savais pas comment l'aborder...
- Je sais... mais tu m'expliqueras tout quand tu seras prête !
- Je te le promets !
- Devines qui est venu te rendre visite ? Dit Owen un léger sourir sur les lèvres
- Qui ça ?
- Malonne, et sa sœur !
Mon visage se décomposa à l'entente de la deuxième personne. Je ne savais pas pourquoi, mais je ne voulais pas paraître faible, pas devant elle ! Owen le savait ! Peut-être s'était-il dit que ça me ferait du bien d'être réellement moi-même ? Non, ce n'est pas ça. Alors pourquoi ? Pourquoi les avait-il prévenu ? Qu'avait-il en-tête ?
- Owen, je ne veux pas la voir ! S'il te plaît, ne me fais pas ça...
- Anne, dit il en se rapprochant, vous vous êtes simplement embrassées, mais ça reste ta patronne, c'est dans son devoir de s'assurer que tout ses employés vont bien. Et je te connais assez pour savoir que dès que tu sors de ce foutu hôpital, tu comptes retravailler !
- Quel est le rapport avec elle et mon envie de travailler ?...
- Elle doit donner son accord. Alors le médecin a demandé à la vipère de venir. Ajouta Angie
- Je vois... bon... si c'est ainsi... faites les rentrer...
- Je vais les prévenir. Répondit Owen
Quelques secondes plus tard, Malonne et Mme Cohen firent leur apparition. Sur leur visage, une expression différente. Lui, avait un regard bienveillant, chaleureux et légèrement inquiet. Elle, un regard anxieux, mais froid. Malonne m'expliqua à quel point il était heureux que j'aille bien et espérait vite me revoir au bureau. La vipère quand à elle, se taisait. Elle finit cependant par prononcer quelques mots.
- Malonne, Gina et monsieur Owen, auriez-vous l'amabilité de nous laisser une seconde ?
Tous acquiescèrent et sortirent en silence de la chambre. La porte se referma et le silence prit place dans toute la pièce. Je finis par briser ce silence pesant:
- Vous accepterez de me faire travailler directement ? Dès que je sors de cet endroit sinistre ?
- Tout dépendra de votre état mademoiselle Neron, il faut dire que vous vous êtes bien amochée les poings ! Dit-elle froidement
- En effet, mais ça ne m'empêche en rien de travailler ! Ou de dessiner !
Sans attendre un mot de plus, je me leva de mon lit et chercha mes vêtements. Ceux-ci avaient été laissés dans ce qui servait de salle de bain. Je partie m'habiller et se faisant, j'entendis toquer.
- Mademoiselle Neron, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Vous devriez vous reposer
Je finis de m'habiller et sortie. Je lui fis face lorsque j'ouvris la porte. Son visage était très proche du mien. Mais étant donné ma crise; mon côté émotionnel venait de refaire ce qu'il faisait à chaque fois, se bloquer. Je lui demanda pardon et passa à côté d'elle. Je vis sans mal son regard d'étonnement. Sûrement ne m'avait-elle jamais vue avec un tel désintérêt.
J'enfila ma veste, pris les dernières affaires et quitta ma chambre suivie de ma patronne. Le médecin tenta de m'arrêter mais Owen le dissuada de faire cela avec un regard noir ce qui étonna tout le monde. Angie et lui s'étant occupés signer tous les papiers. Sans un regard à quiconque, je quitta l'hôpital, des bandage sur les deux poings. Mon cœur battait lentement, mes jambes étaient comme automatisées et mes yeux, vides de toutes émotions. Je venais de repartir, comme après chaque crise. Suivie de tout le monde, je repris le chemin du bureau, bien déterminée à travailler comme si rien de cela ne s'était passé.
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Voili voilou, ce chapitre est long dans le sens légèrement ennuyeux mais il faut bien passer par là. En attendant, je vous souhaite une agréable lecture et à la prochaine les amis !
Besous
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Une patronne d'enfer
RomanceAnastasia Neron est passionnée par la littérature. Son désir le plus cher était de faire partie d'une grande maison d'édition qui lui permettrait de pouvoir se plaire le plus possible dans son boulot. le seul problème est cette femme Stella Cohen...