The unexpected

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Lorsque Angie et moi étions totalement retournées, on fit fasse à Mme Cohen. Son regard était perdu dans le vide, en direction de l'énorme tableau. Aucune de nous n'osions parler, cela comportait trop de risques, alors nous nous taisions.

Après de longues minutes, elle se retourna vers nous et me regarda droit dans les yeux avant de tourner la tête vers Angie.

- Vous me décevez Gina, je vous faisais confiance.

Son ton était catégorique et d'une froideur terrifiantes. Elle continua sur sa lancée...

- Si vous ne voulez pas plus d'ennuis, partez maintenant !

- Bien madame. Angie partie me lançant un regard d'excuse que je compris

- Quant à vous, croyez moi, vous vous êtes mise dans de beaux draps !

- Puis-je vous poser une question ?

- Vous en avez du culot ! Mais je suis curieuse, dites moi.

- Pourquoi ne voulez-vous pas que quelqu'un, autre que vous et Malonne, n'entre ici ? Après tout, cette pièce est magnifique, remplie de vie et d'une beauté incomparable...

- C'est surtout mon refuge, personne n'entre ici parce que si quelqu'un le fait, c'est comme entrer dans mon intimité !

- Et cette histoire que Malonne a raconté ?

- C'est un moyen de persuasion pour que personne ne se risque à rentrer ici

- Il faut croire que ça ne fonctionne pas avec tout le monde... dis-je en en souriant

J'aperçus vaguement un sourire qui s'effaça aussitôt. Puis nos regards se croisèrent, un silence trônait mais il n'était pas gênant, c'était un silence d'analyse. Lorsque soudain elle brisa ce silence.

- J'ai vu votre talent de dessinatrice, à travers la couverture de certain des manuscrits. Vous m'étonnez, mademoiselle Neron...

- Vous aussi, vous m'étonnez

- Comment cela ? En quoi je vous étonne ?

- Vos peintures, ainsi que vos sculptures

- Comment savez-vous que tout ça viens de moi ?

Je me dirigea vers la sculpture des deux colombes que je trouvais magnifique et me planta devant, madame Cohen derrière moi, attendant une réponse.

- Et bien ?

- J'ai analysé votre tableau de famille, vous avez certains détails que l'on retrouve dans les autres peintures...et pour les statues, j'ai facilement remarqué cette précision  dont vous faites preuve au quotidien...

- Je vois que nous avons une observatrice !

- En effet, j'observe beaucoup

Elle se rapprocha de moi et se plaça à ma droite, face aussi au deux colombes.

- Vous m'intriguez mademoiselle Neron.

- Tiens dont, et pourquoi ?

- Vous êtes différente, vous n'avez pas froid aux yeux

- Si vous le dites...

- Bon, je dois y aller, si vous pouviez sortir de mon bureau

- Oui

Je sortie dans une lenteur extrême ne cessant de regarder toute la pièce. Lorsque je passa à côté d'elle, ma main frôla la sienne et nos regards se croisèrent. Sans un mot, nous nous dirigions vers l'ascenseur. Une fois dedans, aucun mot ne sortirent de l'une de nos bouche.

Mes yeux regardais les étages se succéder allant de notre étage vers le rez de chaussée. Soudain, l'énorme machine tangua violemment, me faisant trébucher sur mon propre pied. Sentant la chute, j'essayais tant bien que mal de m'attraper à quelque chose et tout ce que je réussi à avoir était le bras de ma patronne. Qui dans un élan, m'accompagna dans ma chute.

Nous voilà à terre, elle au dessus de moi et moi, ayant le visage rougissant comme jamais (franchement, c'est quoi cette connerie ? Combien de pourcent de chance j'avais pour que ça arrive ?). Lorsque je me rendis compte de cette position plus qu'inadapté, je pensa à me relever. Mais sans prévenir, mes yeux restèrent encrés dans ceux émeraude de la vipère.

Tous mes membres étaient paralysés, mon cerveau ne répondait plus et mon cœur avait soudainement accéléré. Je ne savais pas ce qu'il se passais en moi mais une vague de chaleur s'installait dans tout mon être. Mon regard dérivait de ses yeux à ses lèvres sans arrêt jusqu'à ce que, dans un feu ardent de désir, ses levres viennent se poser sur les miennes...

Je ne compris pas ce qu'il se passait mais cette sensation était si agréable, si douce... ce baiser était transcendant, c'était comme si des milliers de saveurs venaient d'apparaître, qu'une explosion de couleur venait de surgir. Mais ce fût d'assez courte durée lorsqu'un bruit aigu nous ramena à la réalité.

Les portes de l'ascenseurs s'ouvrirent et laissèrent entrevoir Malonne, qui nous fixait. Lorsque Mme Cohen remarqua la présence de son frère, elle se releva en un clin d'oeil.

- Malonne !

- Stella... Anna... je vous dérange peut-être ?

- Je... tentais-je de répondre

- Non ! Maintenant allons y ! Au revoir mademoiselle Neron

Sans un regard, elle partie accompagné de son frère. Attends, sérieusement ?! Elle vient de littéralement m'embrasser et elle repart comme cela, sans explications ni même un regard ?

Restant choquée, j'envoya un message à Owen pour qu'il vienne me chercher, je devais lui parler, à tout prit !

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Voila un chapitre un peu plus court, je vous promet que j'en ferais un plus long la prochaine fois !

En attendant; je vous fais pleins de gros BESOUS !👌😘

Une patronne d'enfer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant