☽ chapitre neuf

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Lundi, retour au boulot.

Je suis rentrée samedi soir ici. Après avoir déposé Juliette chez ses parents, je suis directement rentrée chez moi et je me suis endormie comme une masse. Le dimanche, je suis restée chez moi et mes meilleurs amis sont venus me rendre visite. Nous avons traînés toutes la journée chez moi à nous raconter les derniers ragots tout en regardant des films pourris que nous avons fait que critiquer. Cela m'a fait du bien de les retrouver un peu.

Le lundi, ayant l'habitude depuis une semaine de me réveiller vers midi, le réveil est assez dur. Mais arrivée au travail, je reprends petit à petit le rythme.

– C'était bien tes vacances ? me demande Jérémy en entrant dans la salle de pause.

– Hey, comment ça va ? je lui dis, joyeuse de le retrouver et en allant lui faire la bise.

– Une semaine de travaille sans toi, j'ai cru j'allais mourir, rit-il.

– Que veux-tu ? Je suis indispensable, je dis d'un air fière qui s'efface quand nous éclatons de rire.

Nous mangeons tous les deux notre repas du midi dans la salle de pause, tout en nous racontant notre semaine. Mon collègue a dû faire fasse à un de nos pires clients la semaine dernière. Ce client vient souvent et râle pour tout. Une fois, j'étais tellement en colère que je lui ai crié dessus. Il ne faisait que des remarques sur tout ce qu'il y avait autour de lui, les serveuses et cuisiniers qui étaient trop lents à son goût, les enfants qui ne faisaient que crier. Mon patron est tout de suite arrivé et nous a calmé, s'il n'était pas intervenu, je me serais jetée sur lui alors que je ne suis pas de nature bagarreuse. Même après cet épisode, qui aurait pu m'apporter une plainte, il continue quand même à venir tous les vendredis midi et à tout critiquer.

Ensuite, nous allons nous mettre à travailler. Même si c'est les vacances, cette après-midi est plutôt calme. Il y a les habitués qui viennent tous les lundis midi pour manger leur repas entre collègue, ceux qui viennent pour des rendez-vous professionnels et ceux qui doivent être en vacances dans le coin et essayent de nouveaux restaurants.

Le lendemain c'est la même chose, la journée est calme. Le soir, je me retrouve seule avec Jérémy pour faire la fermeture. Mon patron avait une urgence alors il nous a laissé tous les deux, il a confiance en moi alors il sait qu'il n'y aura pas de problème.

Nous voilà, Jérémy et moi à minuit passé en train de passer la serpillière sur une musique de Queen. Mon collègue danse plus qu'il ne fait le ménage mais je le pardonne car la façon dont il danse me fait bien rire. Il se met ensuite sur la bar et commence à chanter la fin des paroles de la musique en prenant le manche pour son micro. La musique se termine et la prochaine est complètement différente. On passe du rock à de la pop assez lente.

– J'adore cette musique, dit-il en descendant du bar.

– J'adore aussi. Je ne pensais pas que tu aimais ce genre de musique.

– J'aime tous les genres de musique.

– Même l'opéra ? je demande en riant.

– OK, presque tous, il rit.

Il commence à chanter le refrain de la chanson de Charlie Puth et Selena Gomez, We Don't Talk Anymore. Tellement enivrée par sa voix, je m'arrête de passer la serpillière dans la salle. Je mets le manche à la verticale et positionne mes mains sur le bout et y positionne mon menton. Il continue de chanter. Je pourrais très bien glissé, je suis sûre qu'il ne le remarquerait même pas, je resterai sur le sol comme une poussière sous un lit. Quand il arrive aux dernières paroles, il s'approche de moi et me tend la main, je lui donne ma main droite et souris. Il me tire doucement pour me faire tourner sur moi même. Il me rapproche de lui en mettant sa main sur ma hanche puis en collant nos fronts ensemble. Puis il finit la chanson :

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