☽ chapitre quatre

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Je hais les cours d'histoire. C'est définitif. Comment une professeure peut-elle être aussi peu réactive ? Je n'ai fait qu'un cours et nous n'avons rien noté, excepté le titre du nouveau chapitre que nous avons commencé – en plus il y a une faute –, et le début d'un cours incompréhensible et que absolument personne n'a écouté.

Puis la prof se permet de faire des remarques déplacées envers les élèves. Elle insulte presque les élèves, puis elle se permet de se moquer de leur prénom et nom. En aucun cas un professeur n'a le droit de faire cela. J'ai bien cru qu'elle allait faire une remarque sur mon nom de famille espagnol. J'ai faillit lui crier dessus, car je déteste que l'on fasse des remarques que ce soit sur mon prénom ou nom de famille.

Je me dis juste que j'ai de la chance par rapport aux autres, je vais l'avoir que trois mois alors que les autres l'ont eu toute l'année, ou encore plusieurs années pour certains – je les plains.

Quand la sonnerie retentit, tout le monde se presse de ranger ses affaires, ce que je fais aussi. Nous nous bousculons presque en passant la porte. J'attends mes « amies » le temps qu'elles sortent toutes et nous allons à la cantine. Dix minutes plus tard, nous sommes toutes à une table en train de manger nos repas. Quelques minutes plus tard, Gabriel et ses amis viennent nous rejoindre. Je les salue et je discute le reste du repas avec Gabriel. Il me raconte son week-end qu'il a passé avec des amis tandis que je lui raconte le mien – qui est bien moins intéressant étant donné que je n'ai fait que travaillé.

Finalement, je l'aime bien, il n'est pas comme je le pensais. Il ne parle pas que de lui, il me pose même plein de questions pour mieux me connaître. Nos conversations sont bien plus intéressantes que celles des filles. Nous sortons ensuite dans la cours de récréation, pour profiter du soleil. Nous sommes au début du mois d'avril et le printemps est bien présent.

Dix minutes après, nous nous rendons à notre prochain cours. Une partie des filles n'ont pas cours pendant que l'autre à un cours d'espagnol. Et comme je fais partie de ce groupe, je monte au second étage avec Corentin et Gabriel qui ont eux aussi espagnol avec nous. Au cours d'espagnol, je me mets à côté de Gabriel, ce dernier m'a presque obligé à m'asseoir à ses côtés.

– Vous êtes d'origine espagnol ? Vous avez un nom de famille typiquement espagnol, me dit ma professeure lorsqu'elle fait l'appel.

Comment lui expliquer que je n'ai aucune idée de mes origines ?

– Oui, mon père est espagnol, je réponds brièvement.

– Vous êtes bilingue ?

– Pratiquement, nous parlons très souvent espagnol à la maison.

– Je vois, sourit-elle. J'espère voir d'excellents résultats.

Je lui souris ne sachant pas quoi répondre puis elle finit de faire l'appel.

Depuis mon plus jeune âge je parle espagnol. Vincent est né en Espagne et a déménagé en France lorsqu'il avait dix ans, c'est à ce moment là qu'il a commencé à parler français. Il a voulu que l'on parle espagnol à la maison. Camille n'était pas partante au début, elle ne connaissait aucun mot dans cette langue, mais son mari à réussit à la convaincre. Ils voulaient que j'ai un bon niveau en langue, je parle presque couramment espagnol, mais j'ai aussi un bon niveau en anglais et en italien.

Toutes les vacances, j'allais en Espagne rendre visite à ma famille. Il ne parle presque pas français, c'était donc à nous de parler dans la même langue qu'eux. C'est aussi grâce à mon cousin qui a le même âge que moi que j'ai un aussi bon niveau. C'est le seul de la famille qui sait à peu près parler français. Il a donc pu m'aider lorsque je comprenais pas.

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