☽ chapitre vingt-et-un

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– Tu veux passer boire un truc ? je demande à Gabriel alors qu'il me dépose au restaurant.

– Je dois aider ma mère, il répond. On se voit samedi de toute façon.

– Oui, à demain, je souris.

– À demain alors.

– Salut, je dis en l'embrassant.

Je lui fais un dernier signe de main et je quitte la voiture pour rejoindre le restaurant. 

Lorsque je rentre, je me dirige directement à la salle de pause pour me vêtir de mon tablier à l'effigie du logo du restaurant. Je rejoins ensuite le bar. Je commence par aider une collègue en début de soirée puis je vais en salle avec d'autres collègues pour servir les repas vers vingt heures. 

Vers une heure du matin, tous les clients sont partis et la majeur partie des employés ont fini leur service. Il ne reste que Xavier, Amélie, Jérémy, Charli et moi. Les deux premiers doivent rentrer car leurs parents qui viennent les chercher attendent au parking. Il ne reste donc que Jérémy, mon patron et moi. Nous allons prendre le matériel de nettoyage dans un placard de la cuisine, puis après avoir mis un peu de musique nous commençons à nous mettre au travail. 

Mon téléphone se met à sonner dans la poche de mon tablier. Je le prends et découvre que c'est Gabriel qui m'appelle. Je décroche et mets mon téléphone à mon oreille. 

– Allô ?

– Tu es rentrée ? il me demande.

– Non, je fais le ménage là.

– Génial, il dit ironiquement.

– J'adore faire le ménage, je dis également ironique en regardant mon patron qui rit. Tu voulais quelque chose ?

– Non, je voulais juste te parler avant d'aller dormir, il dit et je devine qu'il a ce petit sourire qui me fait craquer à chaque fois.

Je souris à mon tour. Je me reprends vite me rendant compte de mon sourire niais. 

– Tu as joué ?

– Oui, on a fait que gagner avec les gars, il répond.

– Cool.

Mon patron me regarde avec un air « on va pas nettoyer tout seul ». Je lui fais un petit sourire pour m'excuser puis coupe la conversation :

– Je dois te laisser.

– Pas de problème. Bonne nuit, à demain.

– Bonne nuit, je dis en raccrochant.

Je range mon téléphone dans ma poche et reprends le balayage de la salle. Je lève la tête et m'arrête lorsque je remarque que tous les deux me regardent. 

– Qu'est-ce qu'il y a ? je demande.

– J'en connais une qui est amoureuse.

– Je ne suis pas amoureuse, je réponds en roulant des yeux.

– C'est ce qu'on va te laisser croire, finit par dire mon patron en me donnant un petit coup sur mon épaule.

Je roule encore une fois les yeux mais réprime quand même un sourire. 

Est-ce que je suis amoureuse de Gabriel ? Je ne pense pas. Cela ne fait pas longtemps que je le connais, on ne peut pas tomber amoureux de quelqu'un en si peu de temps, non ? Je ne pense pas non plus avoir des sentiments pour lui, enfin pas pour le moment. Je l'apprécie vraiment beaucoup et je me sens bien avec lui. Je sais que les sentiments viendront mais pas maintenant. 

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