☽ chapitre dix

137 8 0
                                    

Je pense que le réveille est encore plus difficile que la semaine dernière. Aujourd'hui je ne vais pas au restaurant mais en cours, encore pire. Je prends donc une bonne dizaine de minutes pour sortir de mon lit. Je vais ensuite prendre une douche pour me réveiller car je suis encore assez endormie. Je mets ensuite en route ma playlist pour me motiver un peu puis quand je me rends compte que je commence à être en retard, je commence à m'activer encore plus. Je mange en vitesse mon bol de céréales, je me lave les dents et fais la moitié de mon maquillage tellement je suis en retard. Je vérifie en vitesse que toutes mes affaires sont dans mon sac et je vais vers le parking où Gabriel m'attend.

Celui-ci à absolument voulu m'amener ce matin. Hier, nous discutions un peu par message et vient le moment où je lui ai dit que je faisais la fermeture du restaurant donc que je serais pas rentrer avant une heure du matin. Il m'a ensuite proposé de m'amener mais j'ai refusé : je ne veux pas qu'il fasse un détour pour moi et qu'il se sente obligé. Il a ensuite insisté avec quelques arguments et j'avoue que j'ai bien fait d'accepter, je ne pense pas que j'aurais pu conduire avec si peu d'heure de sommeil. Même si mon patron m'a fait sortir dès que tous les clients étaient sortis – il ne voulait pas que je rentre trop tard comme il savait que j'avais cours le lendemain – je suis quand même sortie à minuit et demi.

J'aperçois au loin la grosse voiture de Gabriel garé à l'entrée du parking. Un sourire vient automatiquement se coller à mon visage. Je m'approche et ouvre la portière côté passager.

– Salut, je lance en claquant la porte et mettant mon sac entre mes pieds.

– Salut, il me dit en me faisant la bise. Tu n'es pas rentrée trop tard hier soir ?

– Vers minuit et demi. Mon patron m'a laissée partir un peu plus tôt.

– C'est bien, tu as pu dormir un peu plus.

– Oui, un peu.

Il me sourit et démarre sa voiture puis commence à s'engager dans la circulation.

– Tu as des lunettes de vue, il fait la remarque, je ne savais pas.

Ce matin, j'avais tellement mal aux yeux à cause d'avoir dormi peu que j'ai ressorti mes lunettes. Je les ai eu quand j'étais en seconde. Je dois les mettre pour les écrans et que je lis. Depuis très longtemps, je ne les mets plus mais j'étais obligée de les remettre un peu aujourd'hui.

– Je ne les mets jamais, je dis.

– Ça te va bien, il me dit.

– Merci.

Le reste du trajet jusqu'au lycée se passe tranquillement, Gabriel met un peu de musique et nous discutons un peu. Nous arrivons ensuite au lycée. Il se gare sur le parking et nous descendons de sa voiture. Il m'indique que les autres sont déjà à l'intérieur du lycée, à notre endroit habituel.

Ce que nous appelons notre endroit habituel est juste un couloir au troisième étage dans un des bâtiments. Ils m'ont expliqué que lorsqu'ils étaient en seconde, il devait aller dans une salle de cours et ils se sont tout simplement perdus. Ils n'avaient aucune idée d'où ils pouvaient être alors ils sont restés dans ce couloir une heure pour pouvoir demander à quelqu'un où était leur salle mais absolument personne n'est passé. Ils sont ensuite allés dans d'autres cours et ils sont revenus quelques jours plus tard et encore une fois personne n'est passé. C'est comme ça qu'ils ont fait de ce couloir leur couloir. On a une vu sur toute la ville, ce qui est plutôt assez cool, puis comme personne ne passe, on peut très bien crier sans que personne ne nous fera de remarque.

Nous montrons notre carnet à la pionne qui fait l'entrée du lycée pour montrer qu'on est bien du lycée et non des étrangers. Aussitôt passés les portes étroites de l'entrée Gabriel enroule son bras à mon cou. Il me chuchote ensuite à l'oreille avec un petit rire :

Nouveaux DépartsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant