Nouveaux Départs

☽ chapitre dix-huit

Héloïse : Je suis là. 

Gabriel ne met pas trop de temps à arriver. Il ouvre la porte passager de ma voiture et s'y installe après m'avoir embrassée. 

– J'espère que la surprise de ce soir sera bien. Je n'ai pas l'habitude de me faire conduire, encore moins par une fille.

Je lui frappe l'épaule en rigolant puis démarre en direction du lycée.

– Je n'y crois toujours pas que tu n'as pas ton permis mais que tu conduis.

– J'ai mon permis, je te rappelle. Je n'ai juste pas l'âge légal pour conduire seule.

– Tu t'es jamais faite prendre ? il demande.

– Jamais.

Il acquiesce puis plusieurs minutes après nous arrivons au lycée. Nous saluons nos amis et nous nous séparons pour aller en cours.

Toute la journée les professeurs ne font que nous répéter qu'il va falloir qu'on se bouge car le bac arrive bientôt. Il est dans quatre semaines exactement. Il nous reste trois semaines de cours puis nous avons une semaine de révisions. 

Pour la semaine de révisions, nous pouvons venir au lycée pour pouvoir réviser avec les profs ou soit nous pouvons rester chez nous et réviser de notre côté. Je ne sais toujours pas ce que je vais faire. Si je révise chez moi, il a quelques risques pour que je ne révise pas assez. Avant que je déménage, nous avions prévu avec mes amis de mon ancien lycée de réviser tous ensemble. Réviser avec des amis n'est pas toujours top, mais nous sommes un bon groupe alors je sais que l'on révisera comme il faut. 

A seize heures, Gabriel et moi sommes dans ma voiture. 

– Tu veux toujours pas me dire où on va ? il me demande avec un peu d'espoir.

– Rêve toujours.

Il souffle exagérément ce qui ne fait qu'augmenter mon rire puis il finit par me rejoindre.

Une bonne demi-heure plus tard, je me gare sur le parking de l'école de Juliette. Nous sortons de la voiture et allons devant l'entrée. 

– On est devant une école, il constate en me prenant dans ses bras.

– Je suis contente de savoir que tu sais lire, je le taquine.

Il rit et frappe légèrement sur mon épaule. 

– On va chercher ta petite sœur ? il demande.

– C'est ça.

– J'espère qu'elle n'ait pas aussi chiante que sa grande sœur, il rit.

Cette fois-ci c'est à mon tour de le frapper à l'épaule et de rire. 

– Comment elle s'appelle déjà ?

– Juliette. Tu verras, c'est un amour cette petite fille, je souris.

– J'en doute pas, il dit en m'embrassant le front.

Quelques minutes après, le grand portail s'ouvre et par dizaine les enfants retrouvent leurs parents.

Je me demande comment état mes parents biologiques ? Étaient-ils du genre à venir chercher leurs enfants tous les soirs ou à les mettre à la garderie tous les soirs jusqu'à ce qu'ils rentrent du travail ? Ce n'est que maintenant que je me demande comment ils étaient avec leur enfants. Étaient-ils stricts ? Puis eux comment sont-ils ? Quel métier font-ils ? A part leurs prénoms/noms je ne connais rien d'eux.

Ce n'est que quand j'aperçois Juliette venir en ma direction en courant que je reviens à la réalité. Je m'accroupis au sol et prends Juliette dans mes bras lorsqu'elle arrive vers moi. Elle reste quelques secondes dans mes bras puis après lui avoir embrassé la joue je me recule et me relève.