Le lundi matin, je commence par deux heures de physique où je fais un contrôle sur un des derniers chapitres du programme. Je ressors assez fière car je pense avoir bien réussit. Pendant la récréation je reste avec Gabriel, les filles de ma classe ayant séché le contrôle et les garçons sont sortis fumer. Gabriel sait que je n'aime pas l'odeur de la cigarette alors il ne va pas fumer avec ses amis et reste avec moi pour ne pas que je sois seule – ce qui est un geste que j'apprécie vraiment. Nous allons ensuite en espagnol où Gabriel ne me lâche pas d'une semelle.
Depuis dimanche au réveil, il est très protecteur avec moi. Il veille à ce que je ne reste pas seule, à que je sois bien, etc. Je ne vais pas m'en plaindre car même s'il est protecteur avec moi, j'aime beaucoup ses petites attentions. Ça m'énerve un peu mais je sais que ce n'est pas méchant, il veut juste que j'aille bien.
Je n'ai pas voulu lui dire pourquoi j'avais fait une crise de panique la nuit dernière. Il m'a demandé entre deux discussions au petit déjeuner. Je lui ai répondu que je ne voulais pas en parler et il n'a pas insisté plus.
Le midi, nous allons dans un parc après être allés chercher à manger dans une boulangerie. Nous sommes presque tous présents. Seulement Orlane est absente, je pensais qu'elle avait séché le contrôle de ce matin, mais il se trouve qu'elle est réellement malade. Après que nous aillons fini, ceux de ma classe vont en SVT tandis que le reste du groupe vont en anglais.
Je me mets à ma place habituelle, c'est-à-dire à côté de la fenêtre et de Coralie et Héléna. La professeure nous donne des polycopiés pour introduire son cours tandis que je discute un peu avec les filles le temps que tout le monde colle les feuilles. Elle commence ensuite son cours et comme à mon habitude, je n'écoute plus le cours à ce moment-là. Mes pensées divaguent dans tous les sens. Je regarde par la fenêtre où des oiseaux se battent pour je ne sais quelle raison. Il y a aussi des élèves qui profitent du beau temps dans la cour, je me demande de quoi ils discutent, dans tous les cas cela doit être bien plus intéressant que mes cours de SVT sur la génétique.
– Ça veut dire qu'avec un test ADN on peut savoir le lien de parenté ? demande un élève de la classe.
– Exactement. C'est en fonction du pourcentage de comptabilité que l'on peut savoir quel lien de parenté : parents, enfants, oncle, cousins...
– Donc on peut aller dans un hôpital avec deux échantillons et demander un test ADN pour savoir s'ils sont de la même famille ?
– Exactement, répond la professeure.
– On peut aussi aller dans un hôpital et demander un test ADN pour savoir qui sont nos parents, par exemple ? demande un autre élève.
– C'est plus compliqué. Enfin, bon, revenons au sujet principal du cours, clore-t-elle le sujet pour reprendre son cours.
Pourquoi tout me ramène à ma situation ? Si seulement on pouvait juste faire un test ADN et savoir qui sont nos parents, où ils habitent, comment ils sont physiquement et moralement.
Même si je hais ces personnes de m'avoir abandonnée, je voudrais quand même les connaître. Pour comprendre. Peut-être qu'ils avaient une bonne raison, je ne sais pas laquelle. Mais c'est forcément ça, ils ne pourraient pas abandonné quelqu'un juste comme ça, sans raison. Je suis leur enfant quand même.
Ma mère adoptive ne pouvait-elle pas avorter au lieu d'abandonner son enfant dès sa naissance ? Peut-être l'a-t-elle découvert trop tard pour avorter, ou soit elle est contre cela.
Argh, qu'est-ce que j'aimerais savoir.
Après ces deux heures de cours, avec les filles nous rejoignons nos amis dans la cour. Ceux-ci sont tous captivés sur leur téléphone – sûrement en train de jouer à un jeu tous ensemble. Coralie va s'asseoir sur les genoux de Corentin et celui-ci râle car cela le déconcentre, elle en profite pour l'embrasser sur les joues et le déconcentrer encore plus. Gabriel m'indique ensuite de venir, je m'approche donc et il me prend par les hanches pour me faire asseoir sur lui. J'entends déjà les autres garçons faire des remarques, que Gabriel s'empresse de répondre avec un doigt d'honneur. Nous rigolons et il me montre son jeu où je fais semblant de m'intéresser.
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Nouveaux Départs
أدب المراهقينChanger de lycée à trois mois du bac ? Certains penseraient que c'est exactement ce qu'il faut faire pour rater son bac. C'est également ce que pense Héloïse, mais elle n'a pas le choix. Changer de lycée rime également avec de nouvelles rencontres...