Chapitre 17

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Savannah

Je n'en reviens toujours pas qu'Alex m'a gentiment congédié. Je fais les cents pas dans la rue en la maudissant. Espèce de garce ! S'il n'était pas arrivé, je crois bien que j'aurai mis ma menace a exécution et, qu'à l'heure qu'il est, elle serait à l'hôpital, les doigts d'une main en sang et ses ongles dans l'autre. Je longe pour la centième fois le parking mais je n'arrive pas à me calmer.

Pour qui se prend t-elle à la fin ?

Alex m'a pourtant juré qu'il n'y a rien entre eux mais ça fait la deuxième fois qu'il porte sur sa chemise une jolie trace de rouge à lèvres. Il croit que je ne l'ai pas vu, mais il se trompe.

J'ai l'œil averti.

— Je suis désolé !

Je sursaute en entendant la voix d'Alex. Je me retourne vers lui, les yeux exorbités, fixant le col de sa chemise. Son regard suit le mien puis plonge à nouveau dans mon regard furibond :

— Je vais tout t'expliquer, assure-t-il en faisant un pas dans ma direction.

— J'y compte bien. Parce qu'à cet instant précis, j'ai de sérieux doute quant à ta fidélité, je lance d'un ton cinglant . Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de professeur d'équitation ? Ce serait lui mon pseudo-amant ? C'est n'importe quoi !

Je continue de marcher de long en large en lui jetant des coups d'œil de temps en temps.

— Pourquoi suis-je obligé de te croire ? Je n'ai même pas la possibilité de m'expliquer, réplique-t-il d'une voix calme.

Je m'arrête, les poings sur les hanches en le toisant d'un regard noir :

— Ah non ! Ne retourne pas la question à ton avantage, Monsieur l'avocat !

Je vois sa bouche dessiner un large sourire et ça m'énerve davantage :

— Ça t'amuses en plus, je constate en levant les yeux au ciel.

— Je crois que tu devrais te calmer, acte-t-il de ce ton neutre qui accentue ma colère envers lui, mais surtout envers cette pétasse.

— Je n'ai pas envie de me calmer, OK ? j'articule en détachant chaque syllabe.

— Je vais devoir le faire alors.

Il s'avance vers moi d'un pas nonchalant et me prend dans ses bras.

— Ce n'es pas comme ça que tu...

La fin de ma phrase meurt sur ses lèvres qu'il plaque contre ma bouche. Je résiste quelques secondes, mais mes bonnes résolutions partent en fumée alors que sa langue s'insinue dans ma bouche pour m'inviter à une danse endiablée. Je me laisse aller contre lui, en répondant avidement à son baiser, un léger soupir au fond de la gorge. Ses lèvres quittent les miennes en un dernier effleurement puis il recule sa tête pour plonger ses yeux rassurants dans les miens :

— On peut discuter maintenant ?

Je soupire lourdement, mais je ne peux m'empêcher de répondre à son sourire si charmeur, qui brise ma dernière réticence. Je hoche la tête et il prend ma main pour m'emmener vers ma voiture. Il ouvre la portière pour que je m'installe puis je le regarde faire le tour et s'asseoir derrière le volant. Je fixe le pare-brise d'un air renfrogné.

— Je lui ai demandé de trouver un autre job.

Je tourne ma tête vers lui, surprise par ce qu'il vient de me dire, mais là n'est pas la question. Il ne va pas s'en tirer avec une galipette, je veux connaître toute l'histoire :

la mémoire ensevelie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant