Chapitre 29*

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Alex

Voilà des jours que j'ai pris une chambre dans cet hôtel. C'était plus fort que moi, il fallait que je sois près d'elle, il fallait que je constate de mes propres yeux, qu'elle allait bien. Je restais des heures dans la voiture de location, attendant qu'elle ouvre la porte au livreur. Je souriais comme un con lorsque sa bouche dessinait un large sourire en attrapant les fleurs.

Je n'aurais pas imaginé que ça fonctionnerait aussi bien !

Après tout, je n'ai fait qu'être le plus honnête et sincère avec elle et je sais que mes petites attentions l'ont touchées. Maintenant, il est l'heure du bouquet final. Moi ! J'espère que ma présence la rendra tout aussi heureuse que mes cadeaux.

Je vais lui dire à quel point je l'aime, il le faut !

Ce jour-là, l'air est étouffant et le ciel se noircit lentement, présageant un orage imminent. Je souhaite de tout mon cœur que ce n'est pas un mauvais signe. NON ! je crie intérieurement en expirant tout l'air de mes poumons.

Je veux simplement qu'elle m'écoute !

Je sors de la voiture, la démarche moins assurée que je le voudrais et je fais le tour de la villa.

Je sais qu'elle est sur la plage à cette heure de la journée !

Je la vois ! Elle est là, debout devant la mer, les cheveux volant dans le vent. Mon cœur bat vite, trop vite ! Je crois que je n'ai jamais eu autant la trouille de ma vie. Je m'avance lentement, sans la quitter des yeux tandis que les battements de mon cœur s'accélèrent. Comme si elle avait senti ma présence, elle se retourne. Une dizaine de mètres nous sépare mais je peux voir son regard briller et sa poitrine se soulever lourdement. Elle me fixe, sans faire le moindre mouvement. Je sens mon courage partir en fumée, je suis un pauvre lâche à cet instant, attendant qu'elle fasse le premier pas.

Et c'est ce qu'elle fait !

Elle avance doucement puis ses pas s'accélèrent comme mon pouls qui tambourine douloureusement dans mes tempes. Je fais quelques pas, la peur au ventre tandis qu'elle se met à courir pour venir se jeter dans mes bras. Elle s'accroche à moi aussi fort qu'elle le peut. Je la serre tout en embrassant ses cheveux et en respirant son odeur qui m'a tant manqué. Je n'ose pas parler de peur de l'effrayer et de couper court à ce moment que j'attendais tant. Elle lève enfin vers moi, ses yeux remplis de larmes :

— Je t'aime tellement Alex !

Ces mots résonne à mes oreilles comme la plus belle des chansons. Je souris bêtement en sentant ses lèvres venir à la rencontre des miennes. Je soupire sous son baiser si grisant qui me donne envie de lui prouver à quel point je l'aime aussi. Mais ne sautons pas les étapes !

— Je t'aime comme un fou Savannah ! je prononce alors qu'un éclair fendille le ciel devenu si sombre.

Elle sourit, malgré les gouttes de pluie qui tombent sur son visage puis elle se hisse sur la pointe des pieds pour prendre à nouveau ma bouche. Je la serre contre moi, répondant à son baiser, dévorant ses lèvres, invitant sa langue à une danse endiablée. Je me fous de la pluie qui colle mon tee-shirt contre mon torse. Je n'en ai rien à foutre des éclairs qui strient le ciel. Je veux seulement la sentir contre moi. Mes mains parcourent son corps et je la sens se tendre sous mes doigts. Elle se recule puis attrape ma main pour m'emmener en courant vers la villa. Elle rit, ses vêtements mouillés la recouvrant comme une seconde peau et je la désire.

Oh putain ! Qu'est-ce que j'ai envie d'elle !

Elle referme la baie vitrée derrière nous en riant, ses seins se soulevant sous les coups de notre course effrénée. Mais lorsqu'elle se retourne vers moi, ses yeux ne sont que désir. Elle s'accroche à mon cou, ses lèvres se collant aux miennes tout en me poussant gentiment vers la chambre. Il n'en faut pas plus pour réveiller mon appendice qui réagit instinctivement. Elle retire rapidement ses habits gorgés d'eau et, impatiemment, elle m'aide à retirer les miens, ses dents mordant sa lèvre. Je la prends dans mes bras pour la déposer sur le lit. Sentir son corps sous le mien me rend dingue, sentir ses doigts sur ma peau me donne la chair de poule, sentir sa bouche humide contre mes lèvres m'excite davantage. Je ne peux pas attendre plus longtemps. J'entre en elle, sans préliminaires, j'ai besoin de sentir son sexe se refermer autour du mien. Elle se cambre, ses yeux devenus soudain plus clairs, ses mains s'agrippant à mes bras tandis que je remue entre ses cuisses. Ses cris se mêlent au claquement du tonnerre, son corps moite gigote sous mes coups de rein, ses dents se plantent dans sa main alors qu'elle gémit de plus belle. Mais j'attends ! J'attends le moment où elle perdra pied, le moment où ses jambes trembleront, que son corps tressautera. Ce moment où elle prendra mon visage :

— Oh mon dieu, Alex !

Voilà le moment que je préfère. Alors, je donne encore quelques coups de rein qui la font gémir davantage et à mon tour, je pousse un cri rauque en me déversant en elle.


Ma tête posée contre son ventre, elle caresse lentement mes cheveux. Son corps nu près du mien est une bénédiction et ce bébé dans son ventre est plus que ça. Il est le point de départ de notre nouvelle vie, il est celui qui nous réunit encore, il est l'enfant que j'aime déjà. Elle soupire tandis que je pose mes lèvres sur sa peau chaude. Je sais qu'elle attend encore des explications et je me dois de lui en donner :

— J'ai démissionné ! j'avance sans préambule.

Elle sursaute tout en prenant ma tête pour la relever. Je plonge dans un regard dubitatif et remplis de surprise :

— Alex ! s'insurge-t-elle . Pourquoi ? Tu étais à deux doigts de devenir associé dans le cabinet.

Je me redresse pour venir m'allonger face à elle. Je repousse ses cheveux qui porte encore l'empreinte de notre dernière demi-heure et je caresse lentement sa joue :

— Elle ne nous laissera jamais tranquille ! j'affirme, un petit sourire crispé sur les lèvres.

Elle baisse les yeux et je m'en veux d'avoir rompu ce moment en parlant de la femme qui l'a faite autant souffrir. Mais je dois mettre les choses au clair, je me dois de clarifier la situation pour que notre couple sort vainqueur de ce combat acharné. Alors, je prends une longue inspiration, je relève doucement son menton et pose mon autre main sur son ventre.

— C'est mon devoir de te protéger, de vous protéger ! Il faut que je vous éloigne d'elle, même si pour cela, je dois quitter mon job.

Elle ne dit rien. Ses yeux me scrutent longuement comme si elle essayait de se persuader que tout irait mieux maintenant.

— Tu es plus importante à mes yeux que ce foutu travail ! je rajoute d'un ton solennel.

Je prie intérieurement pour qu'elle comprenne ma décision !

— Installons-nous ici quelques temps ! je propose timidement en espérant qu'elle valide ma demande.

Sa bouche se retrousse lentement, laissant un sourire timide se dessiner sur ses lèvres pleines. Je sens ma poitrine se relâcher tant je suis soulagé et je souris à mon tour.

— Je suis d'accord ! acquiesce-t-elle en relevant fièrement le menton. Mais avant, je dois régler quelques affaires !

Elle n'en dit pas plus et je ne lui demande rien. Je veux juste la serrer contre moi, sentir sa peau sous mes doigts et respirer son parfum. Elle se colle plus près, passant sa jambe par dessus la mienne, sa main se promenant déjà le long de mon ventre puis plus bas, beaucoup plus bas. Elle regarde ma queue avec envie et celle-ci ne demande qu'à la satisfaire.

— Pour le moment, je veux juste que tu me baises ! murmure-t-elle d'une voix langoureuse.

Je suis surpris et ravi d'entendre ça. Je reconnais la femme que j'ai épousé, celle qui n'avait pas peur de me dire ce qu'elle voulait, celle qui aimait que je lui chuchote des mots sales à l'oreille alors que je remuais entre ses cuisses. Ses yeux se lèvent enfin vers moi et son sourire coquin me laisse penser que je vais encore passer un moment très, très intéressant.

la mémoire ensevelie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant