Une semaine était passée depuis ma "dispute" avec Louis, et on ne s'était pas reparlé depuis. Je mangeais seule à la cafétéria et ignorait celui que j'aimais de tout mon coeur. Mais plus je le regardais du coin de l'oeil en classe, plus je traçais son nom sur le pupitre, plus j'entendais sa voix, plus je tombais dans ce puits sans fond qu'est l'amour, et je me détestais pour ça. Je ne voulais pas aimer Louis. Point.
C'était le cours d'art plastique. Nous allions peindre, à mon avis, lorsque j'entrai dans la salle de classe, puisque de nombreux chevalets étaient disposés dans la pièce, au lieu de nos bureaux habituels. Je pris place sur ma chaise et attendis le début du cours, observant Louis rire avec ses potes. Son rire. J'en perdais les pédales.
Je me ressaisis rapidement. J'étais une rebelle, pas une "fi-fille"! Je n'étais pas faible, douce et timide. C'est pourquoi je décidai que peut importe, j'allais oublier mon plan de sortir le plus vite possible et faire ce que je voulais. Effreindre les réglements, prouver à tout le monde que je n'étais pas la fille qu'ils pensaient.
-Aujourd'hui dans le cours d'art plastique, nous allons peindre. Je veux vous montrer à travers la peinture comment faire ressortir vos émotions, je veux que ce soit un peu comme une thérapie. Vous peindrez ce que vous voudrez. Vous avez tout le cours.
Sur ce, nous commençâmes notre travail. J'avais décidé de peindre ma fougue, mon énergie, avec une légère allusion à mon coeur pris par l'amour.
C'est ainsi que, une heure plus tard, je me retrouvai avec un grand oeil circulaire bleu, comme les miens. Ou plutôt, comme les siens... Mais ça m'arrange mieux de dire que ce sont les miens. À l'intérieur de cet oeil, à la peinture noire, étaient dissimulés de gros nuages, une pluie torrentielle et des éclairs. Même une tornade, qui détruisait tout sur son passage. C'est pourquoi, au milieu de cette tornade, j'avais placés des millions de petits morceaux d'un coeur qui virevoltaient dans tous les sens. J'avais peins sans réfléchir, mais j'étais plutôt satisfaite. J'avais exprimé tout ce que je ressentait en dedans.
-C'est terminé! annonça la professeure. Laissez vos oeuvres où elles sont et vous pourrez quitter au son de la cloche.
Qui sonna quelques secondes plus tard. C'était l'heure du souper, mais je n'avais vraiment pas faim. C'est pourquoi je décidai de rester dans ma chambre et de ne pas me présenter à la cafétéria. Bien vite, je m'ennuyai, je décidai d'aller me prommener un peu, dans la forêt. Sortant par la fenêtre, je m'éloignai du dortoir et marchai de longues minutes durant. Bientôt, après avoir grimpé par dessus une haute clôture, je ne voyais plus aucun bâtiment appartenant au camp et j'arrivai à une genre de section entre la forêt et un petit village. Souriante, je me disais que c'était peut être ma chance de m'enfuir, lorsque je fus interpellée par un toussotement forcé. Me retournant, je vit un homme à la barbe hirsute s'approcher de moi. Je reculai instantanément, prête à me défendre. Il rit.
-Je ne te ferai pas de mal! Je suis Jack, fournisseur du camp. J'imagine que c'est de là que tu viens, non?
J'hochai la tête, ignorant pourquoi il me parlait.
-Tu viens chercher de la marchandise?
-Quoi? Oh, non, je ne prend pas de drogue! rigolais-je nerveusement.
-Oh, mais je n'ai pas que ça! J'ai de la cigarette et de l'alcool, aussi.
-Et tout ça, c'est gratuit?
-Bien sur que non! Les gars avec qui je fais affaire m'emmènent des trucs, en échanges... des filles.
Mes yeux s'écarquillèrent et je commençai à reculer vers la forêt.
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Green Haired [Avec One Direction]
FanfictionElle est une rebelle, elle se fout de la vie. Sa vie basculera lorsqu'elle sera envoyée dans un camp de redressement pour les jeunes comme elle. Comment fera-t-elle pour y survivre sans ses amis, son skate, ou ses bonbonnes de peinture? Tout ce qu'i...