Green Haired [Avec One Direction]

Dix-sept.

J'avais eu le temps de me calmer lors de mon trajet à partir de la cafétéria. Je laissai mon sac tomber sur le bord de la porte et me dirigeai vers mon lit. Je m'allongeai dessus et me regardai dans le petit miroir sur ma table de chevet. Cheveux verts. Nez fin. Petites lèvres. Scils courts au naturel, j'avais abandonné l'idée de les allonger au mascara car cela ne donnait strictement rien. Aimais-je ce que le miroir projetait de moi? Non, il manquait ce petit quelque chose dans mon expression. Cette vie qui m'animait, autrefois. Avant que ce camp pourri ne me gâche la vie. Et avant qu'un certain garçon n'empire le tout.

*Toc

Je soupirai. Toc. Une roche avait volé jusque dans la fenêtre? Un oiseau avait perdu son chemin? Je grognai et me retournai sur moi-même, voyant quelques cheveux dépasser du rebord de la fenêtre. Je l'ouvris et passai ma tête par l'ouverture, découvrant Louis qui attendait, accoté au mur.

Je me reculai vivement et m'assis sur mon lit, les jambes pendant sur le rebord. Le garçon de mes rêves entra dans la chambre, referma la fenêtre et me sourit timidement.

Timidement? Louis? Ces deux mots n'allaient pas ensemble. Quelque chose clochait. Que faisait-il ici? Il avait l'air vraiment désespéré. Pourquoi revenir me voir? Pourquoi-

Je fus interrompue dans mes pensées par deux mains empoignant
mon visage et des lèvres posées sur les miennes, son piercing se mariant parfaitement dans tout ça. Un baiser sauvage, passionné, auquel je répondis sans même y réfléchir, guidée par mes sentiments. Le devrais-je? Je crois que le fouillis magique que je ressentait dans mon ventre pouvait me donner la réponse. Je rêvais de ses lèvres depuis notre premier baiser, l'autre jour. Ses lèvres m'avaient manquées, même si j'avais essayé de me convaincre du contraire.

À bout de souffle, nous nous reculâmes légèrement l'un de l'autre. Louis m'enlâça et fourra sa tête dans mon cou.

-Désolé d'avoir été con, dit-il. Je t'aime.

-Comment pourrais-je te croire? demandais-je, sans pourtant le lâcher. Qu'est-ce qui me dis que tu ne vas pas me dire que c'était une erreur, encore une fois?

-Mon erreur, ça a été de te dire que notre baisé était une erreur. Et je ne refais pas une erreur deux fois.

Il se mit à genoux devant moi, qui était assise sur mon lit. Il était à peine plus petit. Il leva légèrement la tête pour me regarder dans le blanc des yeux. Il empoigna mes épaules.

-Je t'aime, Miley Benson. Je me fou de ce qu'en pense les autres, j'ai réalisé qu'être en couple ne me ferait pas de mal comme je le pensais au départ. Je me fais souffrir en pensant que tu es là et que tous les garçons rêvent de toi en pensant que tu es libre. Je ne veux pas te voir avec un autre. Je veux que tu sois avec moi.

Il me regardait, attendant que je réponde. J'essuyai une larme qui perlait sur le coin de mon oeil et baissai légèrement ma tête pour poser mes lèvres sur celles endommagées de Louis, ce qui prouvait qu'il s'était battu souvent. Malgré son caractère, malgré mon cerveau qui essayait de me convaincre qu'il n'était pas pour moi et que j'étais conne de faire ça, je savais que nous étions faits pour aller ensemble, même si tout ne serait pas toujours rose. Et, comme lui, je voulais qu'il soit à moi et à personne d'autre.

Quand on se sépara, il sourit et posa son front contre le mien, me
regardant dans les yeux.

-Et tu remercieras ton ami aux cheveux blonds, c'est lui qui m'a fait réaliser que je n'aime pas te voir avec d'autres.

-Je ne me rappelle pas t'avoir dis que je voulais être en couple avec toi, dis-je, un sourire en coin.

Je le regardai dans les yeux, nos fronts toujours collés l'un contre l'autre.

-Je ne me rappelle pas t'avoir laissé le choix, sourit-il avant de m'embrasser à nouveau.

-Je ne crois pas que ton ami brun serait content d'apprendre ça, dit Louis une fois qu'on se fut à nouveau séparés.

Il se leva du sol et grimpa sur le lit, s'assoyant à ma gauche.

-C'est sûr, mais je ne lui laisserai pas le choix, dis-je. Il va comprendre. Il est gentil.

-Tu sais pourquoi il m'a agressé en plein milieu de la cafétéria? Je n'appelle pas ça un comportement gentil, demanda-t-il.

-Heum.... peut-être parce que je lui ai un peu parlé de toi et de ce que tu m'avais fait ressentir commes émotions? rougis-je.

-Attend, t'as appelé tes amis l'autre jour et vous avez parlé de moi? sourit-il.

-Heu... peut être que oui, peut être que non...

-Ha! Je le savais! rit-il. Il y en a combien de ça, de tes amis?

-Je te les présenterai un jour, haussais-je les épaules. Et toi, qui avais-tu appelé?

-Personne, mes amis sont ici.

-Ah, Harry, Zayn, heu... Liam je crois? Et Nath... Nil... Na... Niall? Et c'est tout?

-Comment ça "c'est tout"? rit-il.

-Heu, tu veux écouter la télé? demandais-je pour changer de sujet.

-Mets le football! hurla-t-il pratiquement.

Je le regardai en haussant un sourcil, me retenant pour ne pas rire.

-Quoi? Oh, c'est vrai.

Il se râcla la gorge.

-Qu'est-ce que tu veux écouter? demanda-t-il.

J'éclatai de rire.

-J'essayais d'être gentil! se défendit-il.

J'essuyai mes larmes de rire et accotai ma tête sur son épaule. Il passa son bras autour de mes épaules.

-Vas pour le football, souriai-je en prenant la télécommande à ma droite.