Partie 23.

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721 ème jour :

« Eh, Orel... »

Aurélien sentit son cœur se remplir de joie en entendant le petit rire qui s'échappa des lèvres de son ami lorsqu'il lui sauta dans les bras. Son père l'avait ramené sur Paris en voiture en début d'après-midi, après le repas, et ils étaient arrivés sur les coups de 17h30. Il s'était précipité dans sa chambre après avoir salué Mme Nougot pour déposer ses affaires et était reparti tout aussi vite, courant jusqu'à la maison du plus grand. Il avait sonné pour ce qu'il lui avait semblé une éternité avant que Guillaume ne vienne enfin lui ouvrir et, dès que ce dernier fut devant lui, il lui avait sauté dans les bras. Il sentit ce dernier remonter ses mains sur son dos et se blottit plus encore si c'était possible contre sa chaleur.

« Je t'ai tant manqué que ça, p'tit cœur ? » l'entendit-il lui murmurer à l'oreille et l'instant d'après, il le sentit déposer un long baiser sur son cuir chevelu.

Aurélien éclata alors en sanglots et il sentit Guillaume se tendre contre lui, avant que ce dernier ne se redresse pour le regarder.

« Eh... Pourquoi tu pleures, Orel ? » lui demanda Guillaume en le regardant d'un air inquiet.

Aurélien secoua la tête, incapable de lui répondre la vérité, et plongea ses yeux dans ceux du plus grand alors que ce dernier prenait son visage dans ses mains.

« Tu m'as... manqué...

— Moi aussi, Orel... lui sourit Guillaume en caressant ses joues pour sécher ses larmes. Mais est-ce vraiment nécessaire de pleurer pour ça ? Ce n'est pas la première fois qu'on ne se voit pas pendant deux mois, non ? »

Il ne répondit rien, essayant de se noyer dans le regard de Guillaume alors qu'un seul mot résonner dans son crâne. Romans. Romans, Romans, Romans. Cette fois-ci ce dernier était allé trop loin, il avait l'impression qu'il avait réussi à briser quelque chose en lui. Son âme, peut-être. Mais pourtant il pensait déjà avoir perdu cette dernière.

« Guillaume... Prend-moi dans tes bras, s'il-te-plaît... murmura-t-il d'une voix brisée et ce dernier s'exécuta après lui avoir lancé un regard confus.

— Eh... Tout va bien, Orel... Je suis là... Même quand je ne suis pas là, je suis avec toi. Grâce au bracelet, tu te rappelles ? »

Aurélien hocha lentement la tête, se rappelant comment le plus vieux avait voulu salir le cadeau de son ami la veille. Toi et moi, on le sait... C'est à moi que tu appartiens réellement. Sa possession... Un clebs... Il sentit les larmes lui monter aux yeux à nouveau et se mordit fortement la lèvre inférieure pour s'empêcher de pleurer.

« Je ne suis bien qu'avec toi... »

Il sentit le plus grand sourire sourire contre ses cheveux alors qu'il avait ses lèvres sur ces derniers, afin de déposer des petits baisers réconfortants sur son cuir chevelu.

« Ah oui ?

— Je veux être pour toujours avec toi, Guillaume...

— Attention, hein... rit Guillaume doucement contre ses cheveux. Ça veut dire je t'aime, ça.

— Et c'est ce que j'essaie de te faire comprendre. »

Il sentit le plus âgé se tendre contre lui et il sentit son cœur se mettre à battre erratiquement dans sa poitrine quand ce dernier se recula pour le dévisager.

« Qu'est-ce que tu as dit là, Orel ?

— J'ai dit... Que c'est ce que je voulais te faire comprendre... balbutia-t-il en sentant ses joues se mettre à chauffer doucement.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant