Partie 17.

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514 ème jour :

« Eh...! Ça ne va pas ?! »

Aurélien entendit la voix de Guillaume dans son dos alors qu'il venait de chuter violemment au sol, poussé par un garçon qu'il avait reconnu comme étant celui qui lui avait parlé lors du match de foot de Guillaume de l'année dernière. Avant même qu'il n'ait eu le temps de se retourner pour voir le plus âgé, celui-ci était devant lui et il le vit décrocher une énorme droite au garçon qui l'avait poussé quelques secondes plus tôt. Il sentit son cœur rater un battement en voyant Guillaume lui balancer son poing à la figure pour, ce qu'il semblait en tout cas, le protéger et il se recula sur le sol, un peu effrayé.

« Plus jamais tu le touches. Tu m'entends ? Plus jamais ! » cria le plus grand au garçon qui se tenait le nez, penché en avant, ce dernier ensanglanté.

Aurélien sursauta en voyant Guillaume se retourner vers lui brusquement et il frissonna devant l'air de colère pure qu'il arborait encore. Guillaume se dirigea vers lui et s'accroupit à ses côtés, son air colérique se changeant alors en air inquiet.

« Ça va ? Tu n'as rien de cassé ? »

Aurélien secoua la tête, les larmes lui montant aux yeux, et il sentit Guillaume le balayer du regard, restant à bonne distance de lui :

« Tu as mal quelque part ?

— O-Oui... Au bras... »

Guillaume fixa alors ce dernier sans oser le toucher et Aurélien se mordit la lèvre pour s'empêcher de pleurer en le voyant si froid, comparé à d'habitude.

« Pourquoi t'es là, Orel ? lui demanda-t-il alors et Aurélien remonta son bras contre sa poitrine pour le tenir doucement contre lui.

— Je voulais te voir... balbutia-t-il alors qu'il se sentait prêt à exploser en sanglots.

— Pourquoi ?

— Parce que... Tu me... Manques...!! »

Il éclata violemment en sanglots en disant cela et, avant qu'il ne ferme les yeux sous la force de ses larmes, il vit le plus âgé écarquiller les yeux de surprise. Il le sentit alors l'attirer à lui, réduisant la distance entre eux tout en faisant attention à son bras droit contre sa poitrine, et il agrippa son tee-shirt de sa main gauche :

« Je suis désolé... Désolé...!! »

Il sentit Guillaume entourer plus fermement encore sa taille de ses bras et le sentit déposer un baiser sur son front.

« C'est moi qui suis désolé, Orel. Calme-toi, je t'en prie... »

Il secoua la tête, incapable de se calmer, et se laissa submerger par la chaleur de son ami qui lui répétait des phrases rassurantes pour le réconforter. Guillaume ne le lâcha pas.

***

« Orel... Ça va mieux ? » lui demanda Guillaume une petite heure plus tard, alors qu'il était assis sur le canapé de ce dernier.

Guillaume l'avait forcé à se lever à un moment donné et l'avait entraîné jusqu'à chez lui. Le plus grand avait jeté un coup d'œil à son bras et avait appliqué un peu de crème là où il était le plus rouge. Heureusement, son bras n'était pas cassé. Guillaume lui jeta un regard coupable et soupira profondément :

« Je crois que c'est de ma faute si cet idiot t'a frappé.

— Comment ça ? demanda-t-il en lui lançant un regard confus, se redressant sur le canapé.

— Quand ils m'ont demandé au foot pourquoi t'étais pas là y a quelques semaines, j'ai dit que j'étais énervé contre toi. Et... J'ai peut-être aussi dit... Que je voulais plus que tu m'approches...

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant