Partie 14.

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485 ème jour :

« Guillaume ! Guillaume ! »

Aurélien entendait les autres garçons rire autour de lui alors qu'il avait les yeux rivés sur le plus grand. Ils étaient à l'anniversaire du meilleur ami de ce dernier, Claude, qui fêtait ses 17 ans, et à un moment donné de la soirée celui-ci avait proposé de jouer à un jeu appelé Action ou vérité. Aurélien ne savait pas ce que c'était et il avait vu Guillaume lever les yeux au ciel, un petit sourire désabusé sur les lèvres, lui faisant comprendre que ça ne devait pas être le plus intelligent des jeux. Il avait écouté attentivement les règles et avait regardé les autres personnes commencer à y jouer, se disant que ça n'avait pas l'air si compliqué que ce qu'il avait d'abord pensé. C'est alors que Claude avait annoncé que c'était au tour de Guillaume de jouer et quand ce dernier avait répondu Action dans un soupire blasé, Aurélien avait entendu Claude pousser un petit cri de satisfaction. Action : Embrasse Aurélien. Aurélien avait sursauté en entendant son prénom, se tournant vers Claude qui avait un grand sourire sur les lèvres, avant de se retourner vers Guillaume. Celui-ci le regardait d'un air hésitant, les joues légèrement rouges, et il le vit lui lancer un regard interrogateur. Il ne savait pas ce que ce dernier signifiait et restait donc bouche-bée, se demandant ce que Guillaume allait faire. Il le vit alors se mordre brièvement la lèvre avant de pousser un juron dans un murmure et de s'avancer vers lui. Aurélien n'eut pas le temps de réagir qu'il sentit Guillaume prendre son visage dans ses mains et se pencher vers lui pour venir l'embrasser, lui coupant le souffle. Il resta un moment pétrifié, sans oser faire le moindre geste, avant de reprendre ses esprits et de repousser Guillaume. Celui-ci écarquilla les yeux sous la surprise de se faire repousser et il resta un instant immobile, les yeux rivés sur le plus grand, avant de secouer la tête et de se relever pour s'enfuir de la pièce. Il entendit Guillaume se lever à son tour et crier son prénom mais il ne s'arrêta pas, courant dans le jardin de la maison des parents de Claude.

***

« Aurél ! Attend ! »

Il entendit Guillaume courir derrière lui alors qu'il contournait la piscine et le sentit soudain attraper son poignet. Il vit devant ses yeux remplis de larmes Romans l'attraper de la même manière avant de glisser sa main dans son pantalon et il tenta de se dégager avec force, paniquant :

« Lâche-moi !! »

Guillaume le lâcha aussitôt et il tomba sur l'herbe, pleurant douloureusement.

« Ne me touche pas... S'il-te-plaît, ne me touche pas...

— Aurél, Aurél, je t'ai lâché... Excuse-moi, s'excusa le plus grand en venant s'agenouiller devant lui près de la piscine et il recula, voulant rester le plus loin possible de lui.

— Reste où tu es, pleura-t-il alors qu'il sentait une crise de panique monter en lui. Pourquoi tu fais ça... Ne m'approche pas...

— Aurél, c'était un jeu... balbutia Guillaume devant lui d'un air perdu. Je ne pensais pas que tu allais paniquer à ce point. S'il-te-plaît, pardonne-moi... »

Il secoua la tête, ayant du mal à entendre les excuses du plus grand alors qu'il voyait derrière ses paupières closes Romans s'approcher de lui afin de le toucher, encore et encore.

« Je ne veux pas... Pourquoi tu m'écoutes pas... sanglota-t-il en reculant sur l'herbe, terrifié, et il entendit Guillaume faire un geste vers lui.

— Aurél, arrête-toi ! »

Il fit un grand bond en arrière en sentant les doigts du plus âgé frôler son avant-bras et se sentit glisser contre le rebord de la piscine. Il ouvrit alors les yeux d'un air paniqué et poussa un cri, tombant dans cette dernière et l'eau lui rentrant aussitôt dans la bouche.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant