Partie 5.

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114 ème jour :

Dis pas ça, Aurél. T'as de la chance de rentrer chez toi pour Noël. Moi je vais rester là avec mes parents et je suis sûr qu'on ira même pas un week-end hors de la capitale. Ça me saoûle de devoir rester enfermé année après année ici. Il aurait bien aimé inviter Guillaume pour passer le réveillon et Noël avec lui à Caen mais il savait que sa mère dirait non, même si son père acceptait, lui. Et puis... Il n'avait pas envie qu'il lui arrive quelque chose, juste parce que sa présence près de lui le rassurerait un minimum. Il ne pouvait pas faire ça. Alors quand Guillaume lui avait dit ça quand il lui avait avoué que lui, préférerait plutôt rester à Paris que de rentrer célébrer avec ses parents la fin de l'année, il s'était tut, pour s'empêcher de trop lui en dire. Il savait que Romans, le meilleur ami de son père, serait là autour du repas du réveillon, comme chaque année, avec sa famille. Il avait deux filles, une plus jeune que lui et l'autre juste un peu plus âgée, de deux ans seulement. Il avait été complètement terrifié à l'idée de revoir cet homme qui était comme un membre à part entière de sa famille maintenant. Il ne l'avait pas vu depuis au moins quatre mois pleins et lorsque le regard du plus vieux s'était posé sur lui quand il était entré dans le salon avec ses filles un peu plus tôt, Aurélien avait frissonné. Il s'était forcé à lui faire la bise, toujours en tremblant, et quand la main du plus vieux s'était posée sur ses cheveux alors qu'il lui disait quelque chose, se tournant vers ses parents dans le même temps, il avait sentit les larmes lui monter aux yeux. Tout le monde lui faisait confiance ici. Ils ne voyaient que des gestes innocents tandis que lui ressentait la brûlure sur sa peau dès qu'il le touchait. Il était en train de penser à cela quand il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir dans son dos et il ferma les yeux, bien trop apeuré pour tourner la tête vers la personne qui venait de rentrer.

« Aurélien ? dit la voix de Romans dans son dos et il réprima avec peine un frisson, sa gorge se nouant sous la peur. C'est l'heure d'aller dormir... Qu'est-ce que tu fais encore debout, viens-là... »

Il faillit pousser un petit sanglot en sentant la main du plus vieux se poser sur son épaule et il se laissa faire alors qu'il l'entraînait jusqu'à son lit. Romans défit ses draps avant de le pousser à s'allonger et Aurélien le sentit le recouvrir délicatement de sa couette avant de caresser son visage avec douceur :

« On a pas beaucoup pu se parler ce soir, hein ? Tout se passe bien à Paris ?

— O-Oui... balbutia Aurélien en ouvrant les yeux lentement, bien trop effrayé de tomber nez-à-nez avec le plus vieux.

— Tu sais, ça m'a rendu triste que tu partes comme ça... C'est loin, Paris. Mais j'essaierai quand même de venir te voir cette année. Ça te ferait plaisir ? »

Aurélien ne répondit rien, la respiration coupée un instant. Pitié, non... Je ne veux pas qu'il vienne... Il sentit alors Romans glisser sa main sous la couette et se frôler un passage jusqu'à son entrejambes.

« S'il-te-plaît... murmura-t-il en secouant la tête et le plus vieux lui sourit simplement pour toute réponse.

— Oui, ça te ferait plaisir que je vienne. On reprend notre jeu là où on s'était arrêtés la dernière fois, Aurélien ?

— N-Non...

— Mais si, tu aimes ça... lui dit Romans, sans jamais se départir de son sourire. Tu vas voir ça va être encore plus marrant ce soir. Comme ça fait longtemps, je vais te montrer de nouvelles chatouilles, hein ? »

Aurélien sentit le plus vieux baisser son pantalon sur ses cuisses sous la couette et, alors qu'il avait envie de crier au secours, les mots restèrent coincés au fond de sa gorge sous la peur. Il le sentit alors glisser sa main sous son slip et il ferma les yeux, les larmes commençant à couler de ses paupières closes alors que Romans commençait à le toucher doucement.

« Pourquoi tu pleures, Aurélien ? Je sais que tu aimes ça. Ne t'inquiète pas, tu vas bientôt voir à quel point ça fait du bien. Tu vas aimer ça, je te promets... » lui chuchota dans la pénombre le plus vieux.

Il sentait la main du plus vieux se refermer sur son sexe et se mettre à le caresser en faisant des petits mouvements de montées et descentes. Il sentit une brûlure apparaître dans son bas-ventre à un moment donné et sentit ce dernier se contracter soudainement. Il sentit le plus vieux plaquer une main contre sa bouche alors qu'il allait se mettre à crier sous la violence de la sensation et le sentit continuer à faire ses mouvements de montées et descentes encore pendant un petit moment avant de retirer sa main de son slip.

« Tu vois, Aurélien. Ça t'a fait du bien, n'est-ce pas ? Tu as aimé ce nouveau jeu ? »

Aurélien ne répondit rien, complètement hors de tout, et sentit Romans le rhabiller doucement avant de lui caresser les cheveux de la main dont il s'était servi pour le toucher, alors qu'il sentait ses yeux se fermer doucement de fatigue.

« Si tu veux, la prochaine fois on échangera les rôles, d'accord ? Tu vas voir que c'est aussi bien d'être celui qui joue que celui qui se laisse faire... Dors bien, maintenant. Et souviens-toi... Ne dis rien à tes parents, ils ne comprendraient pas et seraient sans aucun doute fâchés contre toi. Et on ne veut pas que ça arrive, n'est-ce pas ? »

Aurélien murmura un faible non alors qu'il se sentait partir dans le sommeil et ne fut même pas sûr que le plus vieux l'ait entendu. Il se sentit sombrer rapidement et, moins d'une seconde plus tard, il était déjà sourd au monde qui l'entourait, prit de honte et de dégoût envers lui-même.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant