Partie 19.

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565 ème jour :

« Aurélien. »

Il sursauta en entendant la voix de Romans dans son dos alors qu'il était en train de faire pipi aux urinoirs du musée. Il se rhabilla en vitesse et se tourna vers le plus vieux qui était entré à sa suite sans qu'il ne s'en rende compte. Il savait que s'il ne voulait pas se retrouver seul avec lui, il devait rester collé à ses parents. Mais il avait finalement cédé sous sa vessie pleine et s'était précipité aux toilettes, après l'exposition. Il avait laissé ses parents, Romans, la femme de ce dernier et ses filles qui étaient finalement de la partie, à la boutique du musée et n'avait pas fait attention à si le plus vieux l'avait vu partir. Il le vit s'avancer vers lui et il secoua la tête, sentant sa respiration se faire erratique à nouveau.

« S'il-te-plaît...

— Viens, Aurélien. On a pas beaucoup de temps devant nous. »

Il secoua la tête de nouveau et sentit Romans lui attraper la main, l'entraînant jusqu'à une cabine de toilette. Il avait envie de lui crier de le lâcher mais il n'y arrivait pas. Il voulait se dégager de son étreinte mais ça non plus il n'y arrivait pas. Tout son corps était comme paralysé, refusant d'écouter ce que lui criait son esprit. Il n'avait pas d'autres choix que de simplement attendre que ça finisse. Que Romans en finisse avec lui. Il le vit fermer la porte des toilettes derrière eux et le plus vieux fit une légère pression sur ses épaules, le forçant ainsi à s'agenouiller devant lui.

« Je ne veux pas... parvint-il à dire alors que Romans enlevait sa ceinture et il vit celui-ci poser son index sur sa propre bouche en secouant la tête.

— Tu crois que tu ne veux pas, Aurélien. C'est différent. Tu verras, une fois que tu auras pris goût à tout ça, tu me remercieras. »

Il secoua la tête à nouveau, les larmes se mettant à couler sur ses joues, et il le vit déboutonner son pantalon avant de descendre légèrement celui-ci sur ses cuisses. Romans attrapa alors une mèche de ses cheveux pour le forcer à se pencher sur son sexe et il sanglota de plus belle, essayant de lui résister :

« Non... »

Romans augmenta la pression sur ses cheveux et il cria de douleur alors que le plus vieux prenait son membre en main pour le guider jusqu'à sa bouche :

« Je n'ai pas beaucoup pu profiter de toi ces vacances, Aurélien. Ça m'a rendu triste... Mais tu sais, si ça peut t'encourager à me sucer... T'as qu'à imaginer que je suis Guillaume.

— Qu-Quoi ? bégaya-t-il alors en l'entendant parler du basané, ses lèvres n'étant plus qu'à un centimètre à peine du sexe du plus vieux.

— Tes parents m'ont parlé de lui. Apparemment, tu aurais un petit crush sur ce garçon ?

— N-Non... pleura-t-il de plus belle en refusant de l'entendre parler de Guillaume et le salir de ses mots.

— Aurélien, je t'autorises à penser à lui. Ça devrait t'aider. Et puis... Dis-toi que tout ce que tu apprends avec moi maintenant, tu pourras t'en servir plus tard avec lui. Il adorera ce que tu lui feras. À condition de bien vouloir t'entraîner maintenant avec moi. »

Aurélien ferma les yeux, les larmes dévalant ses joues, et il sentit Romans insérer son membre tendu entre ses lèvres malgré ses protestations récentes. Le plus vieux poussa un gémissement de plaisir avant de faire une pression sur son crâne, l'amenant ainsi à prendre le plus possible dans sa gorge son sexe. Quand le plus vieux vit qu'il ne pouvait aller plus loin, de par sa petite mâchoire vu son âge, il tira sur ses cheveux pour l'amener à se retirer. Romans le poussa encore à prendre son membre dans sa bouche et il lui fit faire de longs va-et-vient sur sa verge avant de décider qu'il serait plus libre de ses mouvements si il était celui qui s'enfonçait en lui. Ce qu'il fit en donnant un coup de rein en avant et Aurélien toussa violemment à la sensation contre sa glotte.

« C'est bien, c'est le métier qui rentre. » lui dit le plus vieux en redonnant un autre coup de rein, plus puissant encore que le dernier.

Romans répéta ces mêmes mouvements encore et encore, lui faisant monter les larmes aux yeux alors qu'il avait l'impression qu'il allait s'évanouir d'une minute à l'autre, et lorsqu'il vint dans un gémissement rauque, ce dernier ne s'enfonça que plus profondément encore au fond de sa gorge pour qu'il avale son sperme. Il se sentait sur le point de tomber dans les pommes quand le plus vieux retira son sexe de sa bouche en riant doucement et se rhabilla prestement, avant de prendre une feuille de papier toilette dans son dos pour lui essuyer la bouche, s'accroupissant devant lui.

« Parfait. T'étais tout simplement parfait, Aurélien. J'en reviens pas combien tu as progressé depuis tes huit ans... Quand je te faisais encore des chatouilles, tu te rappelles ? Ton père a raison, tu deviens un grand garçon. »

Aurélien, complètement amorphe contre la paroi de la cabine, sentit ses larmes couler en l'entendant parler de son père parmi toutes ces choses obscènes qu'il lui disait. Romans se redressa et déverrouilla la porte des toilettes dans lesquelles ils étaient afin de sortir, avant de se retourner vers lui et lui faire un petit clin d'œil :

« N'oublie pas, c'est un secret entre toi et moi, Aurélien. Et si quelqu'un vient à l'apprendre, ça sera vraiment pas bon pour toi malheureusement. Ton Guillaume va en avoir de la chance avec toi. Mais n'oublie jamais que c'est moi qui t'ai tout appris. »

Aurélien ne répondit rien, se contentant de le suivre des yeux alors qu'il sortait de la cabine, et il l'entendit se laver les mains au lavabo avant de sortir tout à fait des toilettes. Il resta un moment assis par terre, se disant qu'il n'y avait en effet pas beaucoup de chance pour qu'il oublie que c'était Romans qui lui avait appris tout ça. Tout ce qui concernait le sexe, ça venait de lui. Il se leva alors avec difficulté, sa tête le lançant douloureusement et la vision devenant un peu floue, avant d'aller se laver les mains. Il sortit à son tour des toilettes et se dirigea vers la boutique, cherchant ses parents parmi les quelques personnes présentes. Il vit son père en premier et celui-ci se dirigea vers lui, un sourire aux lèvres, semblant de bonne humeur :

« Ah, mon cœur ! Je me demandais où tu étais passé ! Je t'ai acheté quelque chose, je suis sûr que ça va te plaire, regarde...

— Papa... »

Il n'eut pas le temps de dire autre chose qu'il sentit une grande obscurité s'abattre sur ses yeux et il perdit connaissance, entendant seulement son père crier son prénom.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant