Partie 16.

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493 ème jour :

Aurélien entrouvrit les yeux en entendant la porte de sa chambre s'ouvrir et des bruits de pas résonner sur le parquet avant de s'arrêter devant son lit sur lequel il était allongé, face au mur. Il sentit son lit se creuser alors que la personne qui était entré dans sa chambre s'asseyait sur le bord de celui-ci, derrière lui, et il referma les yeux en sentant la fièvre dans tout son corps.

« Comment tu te sens, mon cœur ? » lui demanda la personne en glissant une main sous ses cheveux pour caresser sa nuque et il ne répondit rien, soulagé de reconnaître son père.

Ce dernier poussa un petite soupire devant son absence de réponse et il le sentit déplacer sa main jusqu'à son front pour prendre sa température.

« T'es brûlant, mon ange... Si seulement j'avais su avant que tu étais malade... Je serai venu te chercher bien plus tôt, dit son père en l'amenant à se retourner sur le dos sur son lit.

— C'est pas grave, papa... murmura-t-il en entrouvrant les yeux avec difficulté pour regarder son père.

— Mon petit cœur... lui sourit son père en venant caresser doucement son visage. Heureusement que Mme Nougot a eut la bonne idée de nous téléphoner. »

Aurélien hocha doucement la tête sur son oreiller avant de refermer les yeux, exténué. Il était tombé malade à cause du fait qu'il était rentré chez lui après la fête de Claude complètement trempé. Il devait y dormir avec Guillaume mais vu qu'ils s'étaient disputés, il avait trouvé plus logique de rentrer chez lui. Il s'était levé pour aller au collège le lendemain et il avait failli pleurer en se rendant compte que Guillaume ne venait pas le chercher. Il avait tenu deux jours, éternuant et la fièvre faisant son apparition petit à petit en lui, avant de se rendre à l'évidence qu'il était tombé malade et qu'il ferait mieux de rester enfermé dans sa chambre. Le troisième jour, Mme Nougot avait toqué à sa chambre, inquiète de ne pas l'avoir vu en un peu plus de 15h, et s'était précipitée pour lui préparer une bonne soupe chaude et appeler ses parents. Son père était venu le chercher le lendemain.

« Elle est où maman...? demanda-t-il dans un murmure et il sentit son père stopper ses caresses avant de reprendre toujours aussi doucement.

— Mm... Romans nous a invité à venir manger chez lui ce soir... J'ai dit qu'on ne pourrait pas car tu étais malade et que je préférais rester avec toi. Mais ta mère a décidé d'y aller. Elle a dit qu'on avait pas besoin d'être deux, elle a raison... »

Aurélien sentit les larmes lui monter aux yeux en entendant son père. Sa mère s'en fichait de lui. C'était toujours son père qui s'occupait de lui quand il était malade. Qui s'occupait de lui tout court. C'était lui qui l'avait amené à Paris pour son déménagement chez Mme Nougot, c'était lui qui était venu le chercher. C'était lui qui l'appelait toutes les semaines pour prendre des nouvelles et qui lui envoyait de temps en temps des colis.

« Romans te souhaite un bon rétablissement d'ailleurs, mon cœur. »

Aurélien se mit à pleurer à ça et il sentit son père arrêter ses caresses sur son visage en le voyant fondre en sanglots.

« Aurélien, mon ange, qu'est-ce que tu as ?

— Pourquoi... elle ne m'aime pas ? balbutia-t-il à travers ses larmes en parlant de sa mère, essayant de repousser l'image de Romans qui tentait de s'immiscer dans son esprit.

— Tu parles de ta mère ? lui demanda son père et il hocha la tête contre son oreiller. Mais bien sûr qu'elle t'aime, mon cœur. C'est juste qu'elle est... Elle n'est pas très maman-poule, tu sais comment elle est...

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant