Partie 32.

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895 ème jour :

Aurélien appuya pour la énième fois sur le contact de Guillaume dans son téléphone afin de s'excuser auprès de ce dernier mais en vain. Guillaume ne lui répondait pas. Il posa sa tête sur ses genoux remontés, une grande détresse s'emparant de lui, et appuya encore une fois sur le contact de son copain. Il s'était calmé et avait réalisé à quel point il avait été odieux avec lui. Il lui avait crié de dégager et lui avait dit qu'il ne voulait plus le voir et tout ça pour quoi ? Au contraire, il voulait rester avec lui. Mais il avait paniqué en se souvenant des mots de Romans, lui disant qu'il ferait du mal à Guillaume s'il ne faisait pas ce qu'il lui disait de faire. Et les mots de Guillaume l'avaient énormément blessé quand il lui avait dit que c'était facile de dire non. Si c'était facile... Pourquoi n'arrivait-il pas à le dire ? Ou plutôt... Pourquoi quand il disait non, Romans faisait comme s'il n'avait rien dit du tout ? Pourquoi il ne respectait pas sa volonté ? Même si petit il avait hoché la tête quand il lui avait demandé s'il aimait ce qu'il lui faisait, maintenant il savait qu'il n'aimait pas ça et le lui disait clairement. Non, je ne veux pas. Alors le fait que Guillaume lui dise que Romans n'insisterait pas s'il lui disait clairement non montrait bien qu'il n'avait rien compris du tout. Au final, il avait eu peur que Guillaume comprenne la vérité après leur dispute mais il fallait croire qu'il n'avait aucune raison de s'inquiéter. Guillaume était à des années lumières de se douter de quoique ce soit. Il sortit de ses pensées en entendant le bip de la messagerie de Guillaume et resta silencieux, écoutant le silence à l'autre bout du fil. Il décida alors d'être sur sa messagerie pour lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur, vu qu'il avait la possibilité d'effacer son message à la fin.

« Guillaume... dit-il dans un murmure, le nom du plus âgé lui faisant monter un minuscule sourire aux lèvres. Je suis tellement désolé, si tu savais... J'aimerai pouvoir revenir en arrière, ne pas te crier dessus, te supplier de rester avec moi et de ne pas le laisser m'approcher... Parce que tu as raison, Guillaume... dit-il dans un souffle alors que ses larmes coulaient sur ses joues silencieusement. J'ai peur de lui. J'ai peur de lui et c'est... Un connard... Peu importe le nombre de fois où je lui ai dit non, clairement, comme tu dis... Peu importe le nombre de fois où je l'ai supplié de me laisser tranquille... De ne rien me faire... De ne pas me toucher... Il a continué... Je suis terrifié de lui, Guillaume... Bien sûr que la personne de mes cauchemars... Mes cauchemars même... C'est lui. J'ai tellement peur, si tu savais... se mit-il à pleurer un peu plus fortement en posant son front contre ses genoux. Il m'a dit qu'il te ferait du mal si je ne l'écoutais pas... Il m'a dit que tout était de ma faute... Que j'étais le seul responsable et... Je commence à croire qu'il a raison parce que... Je me suis rappelé de choses... J'ai tellement honte, Guillaume... Et j'ai tellement peur... J'aimerai tellement que tu sois là avec moi et en même temps je veux te protéger de lui et... »

Aurélien sursauta violemment en entendant la sonnette retentir dans tout l'appartement et regarda l'heure sur l'écran de son téléphone d'un air terrifié. Il était 20h. Romans était là. Il sursauta de nouveau en entendant la sonnette retentir à nouveau et il lâcha son portable qui roula jusqu'à son lit. Il sentit son cœur rater un battement en voyant ce dernier disparaître sous le lit et se leva pour aller le chercher et effacer son message quand la sonnette retentit une troisième fois. Il décida alors d'aller ouvrir la porte au plus vieux avant qu'il ne s'énerve, se disant que vu sa chute sur le sol, son portable devait s'être éteint ou même pire, casser. Il descendit donc les escaliers quatre à quatre et se précipita vers la porte d'entrée, afin de ne pas faire patienter plus longtemps le plus vieux.

***

« Tu en as mis du temps, Aurélien. J'ai failli penser que tu m'avais désobéi. » lui dit Romans en souriant alors qu'il entrait à sa suite dans la chambre.

Aurélien déglutit et sentit son ventre se tordre de douleur devant la peur panique qui l'habitait. Mais il n'avait pas le choix.

« Tu as vu ma cassette ? lui demanda Romans en s'approchant de lui et posant ses mains sur ses épaules. Elle t'a plu ? »

Aurélien secoua la tête, terrifié, et vit le plus vieux froncer les sourcils à sa réponse.

« Elle ne t'a pas plu ? Pourtant j'y ai vraiment mis du mien pour te faire plaisir, hein. Tu as vu à la fin quand j'ai-

— Je ne l'ai pas vu en entier... avoua-t-il en coupant le plus vieux, ne voulant pas savoir la suite de sa phrase.

— Ah bon ? Pourquoi ça ? Tu n'as pas eu le temps ?

— Ça ne m'intéresse pas, Romans... balbutia-t-il et il écarquilla les yeux en s'entendant dire son prénom pour la première fois depuis très longtemps. Ça m'a mis mal-à-l'aise.

— Ça te rend mal-à-l'aise que je me branle en pensant à toi ? dit le plus vieux en plissant les yeux et il frissonna en l'entendant dire cela. Pourtant... Tu aimes bien quand je te touche de la même manière, non ?

— N-Non... Je n'aime pas ça. Et tu le sais, balbutia-t-il alors qu'il essayait de rester maître de ses émotions. Je te supplie d'arrêter à chaque fois et-

— C'est pourtant toi qui t'es frotté à moi quand tu était petit, Aurélien, le coupa le plus vieux en venant enlever son manteau qu'il laissa glisser au sol, avant de commencer à se déshabiller, le forçant à se reculer jusqu'à son lit, terrifié.

— Arrête...

— C'est toi qui a hoché la tête quand je t'ai demandé si tu aimais ça après que je t'ai fait des chatouilles, non ?

— Je ne savais pas ce que je disais, se mit-il à sangloter en le voyant retirer son caleçon, dernière couche de vêtement sur son corps, pour faire apparaître son membre déjà tendu, et s'approcher de lui.

— Tu es responsable, Aurélien. Tu m'as chauffé, lui dit le plus vieux en insistant sur les mots alors qu'il le sentait poser ses mains sur lui. Déjà à cinq ans. Et j'ai résisté, non ? Mais tu m'as chauffé dans la piscine avec ton petit maillot de bain rouge, hein ? Tu pouvais pas t'en empêcher.

— Je n'ai rien fait, s'il-te-plaît... sanglota-t-il en essayant faiblement de se dégager de lui alors qu'il le sentait lui baisser son pantalon après lui avoir enlevé son tee-shirt. J'étais trop petit... Pour savoir...

— Tu sais que tu te mens à toi-même. » lui murmura Romans en le poussant à s'allonger sur le dos sur son lit et se collant à lui, écartant ses cuisses de ses jambes.

Romans s'enfonça d'un coup sec en lui sans même le préparer à l'intrusion au préalable et il poussa un cri de souffrance avant de s'évanouir sous la douleur. Il eut seulement le temps d'entendre ce qu'il lui semblait être un bip sous lui avant de sombrer tout à fait.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant