845 ème jour :
« Orel ! »
Lorsqu'il rouvrit les yeux, Aurélien vit Guillaume lui sauter littéralement dessus, le prenant dans ses bras. Il cligna des yeux afin de stabiliser sa vision alors qu'il remontait ses mains de manière hésitante sur le dos du plus grand et balaya la pièce dans laquelle il se trouvait du regard. Ses yeux se posèrent sur ses parents, sa mère poussant un soupire soulagé en le voyant réveillé et son père le regardant d'un air incommensurablement inquiet, avant d'apercevoir Romans aux côtés de ce dernier, serrant sa plus jeune fille contre lui. Le plus vieux plongea son regard dans le sien et il vit faire un petit signe de tête, comme pour signifier qu'il avait intérêt à faire attention à ce qu'il disait. Il fut prit d'un petit frisson en voyant ce regard et tourna la tête afin d'enfouir son visage dans le cou du basané.
« J'ai eu tellement peur, Orel. Qu'est-ce qu'il s'est passé...? lui murmura Guillaume en resserrant son étreinte sur sa taille et il retint un sanglot de s'échapper de ses lèvres difficilement.
— Je ne sais pas. »
***
« Je m'inquiète pour toi, Orel. Je le vois dans tes yeux qu'il s'est passé quelque chose. pourquoi tu veux pas me dire ce que c'est ?
— Il ne s'est rien passé, Guillaume... balbutia Aurélien en déglutissant péniblement, allongé face au basané, dans ses bras.
— C'est grave ce qu'il s'est passé, Orel. Ce n'est pas un jeu...
— Parce que tu crois que c'est un jeu pour moi ? De m'évanouir comme ça à chaque fois ? dit-il en haussant la voix, se redressant et se reculant du plus grand sur le matelas.
— Je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais dire, soupira Guillaume en se redressant pour se mettre en tailleur. En tout cas, pas comme ça... »
Aurélien baissa les yeux sur le matelas et se mordit la lèvre fortement. Il ne voulait pas s'engueuler avec Guillaume. Pas pour ça.
« C'était encore... Un cauchemar, murmura Aurélien en se tordant les mains nerveusement.
— Un cauchemar ? Encore ? Qu'est-ce qu'il t'a fait le cauchemar, Orel ? lui demanda Guillaume en se rapprochant de lui sur le lit.
— Il m'a... Il voulait me faire du mal. Il m'a dit que si tout ça arrivait c'était de ma faute et seulement de la mienne. Que j'étais responsable... balbutia Aurélien et il releva la tête timidement pour voir la réaction du plus âgé. Il m'a dit... Que c'était un secret entre lui et moi et que personne d'autre ne devait être au courant sinon... Sinon mes parents se fâcheraient... Que tu détesterais...
— Ton cauchemar t'a dit ça, Orel ? » lui demanda le basané et il le regarda d'un air embarrassé, avant de hocher la tête.
Il ne pouvait pas dire la vérité à Guillaume. C'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour en parler un minimum, en utilisant une métaphore.
« Je ne veux pas qu'il te fasse du mal.
— Il ne m'en fera pas, je te le promets. » répondit calmement Guillaume et il éclata en sanglots, à bout d'énergie.
Guillaume le prit dans ses bras, afin de le réconforter, et il le sentit caresser longuement son dos tout en lui murmurant des phrases rassurantes. Ils restèrent dans cette position un long moment avant que quelqu'un ne toque à la porte de sa chambre, le poussant à se détacher du plus grand.
« En-Entrez. »
Son père apparut lorsque la porte s'entrouvrit et ce dernier leur offrit un tendre sourire :
« Je sais que tu es sûrement encore secoué, mon cœur, mais est-ce que tu veux venir manger ? La table est mise et on est prêts à passer à table si tu veux... »
Aurélien se tourna vers Guillaume à ses côtés et hocha la tête, en se disant que même si lui ne mangeait rien, Guillaume lui devait avoir faim.
« D'accord, on arrive papa. »
Son père leur fit un signe de tête avant de sortir de la chambre et il se leva afin de le suivre. Il sentit au dernier moment le plus grand le rattraper par l'avant-bras et quand il se retourna, Guillaume vint l'embrasser tendrement. Il poussa un petit soupire de bien-être contre ses lèvres et quand Guillaume se recula, il lui offrit un petit sourire.
« Est-ce que ça va mieux ? lui demanda le plus âgé en lui souriant tendrement et il hocha la tête, sentant ses joues se mettre à chauffer délicieusement.
— Oui. Toujours quand t'es là. »
Guillaume lui offrit un large sourire et prit sa main dans la sienne, afin de l'entraîner hors de la chambre. Toujours quand tu es près de moi, Guillaume.
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Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.
FanficAurélien déménage sur Paris afin de rentrer dans un internat et de commencer le collège, loin de sa vie d'avant qu'il essaie d'oublier. Il a onze ans lorsqu'il rencontre Guillaume, son voisin de palier et garçon qui devient rapidement son meilleur a...