Partie 8.

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176 ème jour :

« Joyeux anniversaire mon pote ! »

Aurélien se tourna vers l'ami de Guillaume qui était entré dans le salon en criant. Il entendit Guillaume rigoler doucement à ses côtés sur le canapé avant de se lever pour prendre son ami dans ses bras. Aurélien sourit doucement en baissant les yeux sur ses genoux. Ça lui faisait bizarre d'être chez Guillaume, entourés de tous ses amis, venus exprès pour l'occasion. Il n'en connaissait aucun et se sentait un petit peu en trop parmi tous ces gens. Mais c'était l'anniversaire du plus grand et ce dernier avait insisté pour qu'il vienne, lui disant qu'il pourrait rester dormir chez lui pour pas avoir à rentrer à la nuit tombée même s'il habitait littéralement la rue d'à côté.

« Eh, Aurél. Je te présente Claude, lui dit Guillaume en entraînant son ami jusqu'à lui et il releva le visage pour sourire au garçon à la queue de cheval brune qui venait de rentrer en criant. Je t'en ai déjà parlé au début de l'année.

— Oui, je me souviens... sourit Aurélien avant de se lever pour saluer Claude. Bonjour, Claude.

— C'est donc toi, Aurél ! Celui qui habite là où je vivais avant ! Depuis le temps que j'entends parler de toi, putain ! Viens-là, ma poule ! »

Aurélien se sentit décontenancé devant l'énergie du plus vieux et le sentit le prendre soudainement dans ses bras sans lui laisser le temps de dire autre chose. Il ne sut pas comment réagir et bien vite, il sentit Guillaume lui venir en aide et forcer son ami à le lâcher.

« Claude ! Lâche-le un peu, tu peux attendre qu'il te donne son autorisation avant de le prendre dans ses bras ?!

— Oh, ça va...! C'est comme ça que je suis moi, il faut que tu te mettes ça dans le crâne, poupée.

— Tu... Arrête ça ! répondit Guillaume en se mettant à rougir et Aurélien sourit en le voyant réagir ainsi. Et ne dis pas de gros mots, bordel. Il a que onze ans !

— Oh, calme-toi Gringo. Il va en apprendre tôt ou tard des gros-mots, hein. N'est-ce pas mon petit Aurél ? »

Aurélien hocha la tête silencieusement et, en voyant que Guillaume allait s'énerver de nouveau, il prit ce dernier par la main pour l'entraîner avec lui sur la piste de danse improvisée au milieu du salon.

« J'suis désolé, il est con, marmonna Guillaume d'un ton boudeur et Aurélien rit doucement.

— C'est pas grave. Et arrête, toi aussi t'es en train d'en dire des gros-mots, là.

— Désolé...

— C'est pas grave. Tu sais, au collège j'en entend toute la journée des insultes. Donc ça c'est rien... »

Guillaume garda son air boudeur et Aurélien hésita un instant avant de l'amener à poser ses mains sur ses hanches en entendant les premières notes d'un slow.

« Ça te dérange pas de danser avec moi ? demanda-t-il d'un air hésitant en lui offrant un petit sourire timide. Juste une danse...

— Non, c'est... C'est cool... » balbutia le plus grand qui semblait rougir légèrement en resserrant sa prise sur sa taille et il sourit, venant entourer son cou de ses bras et posant sa tête sur son épaule.

Ils dansèrent enlacés tous les deux jusqu'à ce que la musique s'arrête et Aurélien sourit doucement à Guillaume en plongeant ses yeux dans les siens.

« Bon anniversaire, Guillaume. »

Guillaume resta muet, les yeux plongés dans les siens, et il rougit doucement sous son regard avant de se reculer. Il entendit Claude l'appeler de l'autre côté de la pièce et il sourit à Guillaume avant de tourner les talons pour rejoindre son ami, se demandant ce qu'il lui voulait.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant