Partie 22.

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720 ème jour :

« Aurélien. »

Il se réveilla brusquement en sentant quelqu'un le secouer alors qu'il était en train de dormir dans son lit, sa peluche lapin bien serrée contre lui. Il tourna la tête en clignant des yeux, cherchant à percevoir dans la pénombre les traits de la personne qui était vraisemblablement assise sur son lit à ses côtés à en croire la pression qu'il ressentait sur ses draps.

« Pa-Papa...? balbutia-t-il, en avançant une main tremblante pour toucher la personne à ses côtés et il frissonna en sentant sa main rentrer en contact avec la chemise de l'homme près de lui.

— Non, c'est moi, Aurélien. C'est Romans. »

En entendant cela, il retira sa main précipitamment, comme s'il s'était brûlé, et se recula jusqu'au mur touchant son lit. Comment c'était possible ? Est-ce que c'était un cauchemar ? Romans était censé être parti en Italie avec sa femme et ses filles. Son père lui avait dit qu'ils y restaient deux semaines et que c'est pour ça que cette année, ils n'auraient sûrement pas la chance de faire beaucoup de choses avec eux. Aurélien avait été immensément soulagé, pensant que peut-être, pour la première fois depuis ses huit ans, Romans ne pourrait rien lui faire durant les vacances d'été. Que peut-être, pour une fois, le ciel serait clément. Mais il s'était trompé. Il avait profité de ses vacances sans plus se soucier du plus vieux et quand son père lui avait proposé d'inviter Guillaume à venir une semaine, il avait failli accepter. Avant de se dire qu'il ne supporterai pas de laisser entrer le plus âgé dans cet endroit, sa maison, qui avait été le lieu de tant de souffrance pour lui. L'endroit où tout avait commencé. Il voulait l'épargner, le garder en dehors de tout ça, comme si Guillaume représentait tout ce qui n'était pas son enfance volé.

« Non... C'est pas... C'est pas possible, murmura-t-il adossé au mur de sa chambre, les jambes remontées contre sa poitrine. Tu es censé être en Italie...

— J'ai fait en sorte qu'on revienne ce matin, Aurélien. Je ne voulais pas manquer de te donner ton cadeau d'anniversaire, non ? lui répondit Romans en, il pouvait le sentir, se rapprochant de lui.

— Co-Comment t'es rentré...? demanda-t-il en sentant ses larmes lui monter dangereusement aux yeux tandis qu'il peinait à respirer.

— Mais j'ai une clé, voyons, rit doucement Romans en venant attraper sa main et il tenta de se dégager, sans y réussir. Je fais partie de la famille, Aurélien. N'est-ce pas ?

— N-Non... »

Il sentit Romans attraper sa deuxième main de même et une seconde plus tard, il le sentit coller ces dernières entre elles et les entourer de ce qui lui semblait être de la corde.

« Qu-Qu'est-ce que tu fais ? bégaya-t-il en se débattant et il poussa un cri, que Romans étouffa rapidement de sa main, quand celui-ci tira d'un coup sec sur les liens autour de ses poignets.

— Ne t'inquiète pas, Aurélien. Mon cadeau va juste... Te faire un peu mal cette fois, je pense. Alors je prends mes précautions. Tu comprends, n'est-ce pas ? » lui murmura Romans à l'oreille et il le sentit retirer sa main de sa bouche, seulement pour venir la remplacer par un bout de tissu.

Aurélien essaya de crier mais ses cris furent étouffés par le bâillon et il sentit la panique monter en lui à vitesse fulgurante, venant lui couper la respiration.

« Je ne peux pas prendre le risque que tes parents t'entendent crier cette fois, tu comprends ? Déjà que la dernière fois au musée j'ai eu peur que tu leur dises ce que l'on avait fait dans les toilettes... Je te l'ai dit, ils ne peuvent pas savoir. Tu es autant responsable que moi dans cette histoire, si ce n'est plus... C'est toi qui me pousse à te faire toutes ces choses. Tu me les demandes, Aurélien. Si, dit Romans en le forçant à s'allonger sur le ventre sur son lit alors qu'il secouait la tête. Inconsciemment, tu le veux. Alors je n'ai pas d'autres choix que de me plier à ta volonté. C'est toi qui me force, en fait... lui murmura le plus vieux en se penchant vers lui et Aurélien crut tomber dans les pommes en sentant son membre se coller à ses fesses, par-dessus son pyjama. Depuis que tu as huit ans, Aurélien, tu as cet effet sur moi. Ce pouvoir, vraiment... »

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant