Partie 31.

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895 ème jour :

« Tu te moques de moi là, Orel ? »

Aurélien baissa la tête et secoua cette dernière, n'osant pas croiser le regard de Guillaume. Mme Nougot était venu le chercher pour lui dire que son père lui téléphonait mais quand il avait pris le téléphone dans ses mains, c'était la voix de Romans qui avait résonné contre son oreille. Il était resté pétrifié en l'entendant lui dire qu'il était de passage à Paris et qu'il voulait le voir ce soir. Sauf que ce soir, c'était l'anniversaire de Guillaume. Et il savait que ce dernier n'avait rien prévu, afin qu'ils passent la soirée seulement tout les deux. Il l'avait alors dit à Romans, le suppliant de ne pas l'obliger à le voir ce soir-là en particulier et quand ce dernier avait entendu la raison derrière cette demande, il avait alors prit un air menaçant. Encore mieux, Aurélien. Il faut qu'il sache que tu me feras toujours passer avant lui. Que tu m'appartiens à moi et pas à lui. Et si tu ne m'écoutes pas, je lui ferai du mal. Tu ne veux pas ça, non ? Aurélien l'avait alors entendu lui dire qu'il serait là à 20h et il avait fermé les yeux en se rappelant que c'était le jour de la semaine où Mme Nougot partait manger chez sa fille. Impuissant, il avait entendu le bip retentir dans le combiné, signifiant que Romans avait raccroché et était remonté à l'étage pour rejoindre Guillaume dans sa chambre et lui expliquer qu'il ne pourrait pas passer la soirée avec lui.

« Si c'était tes parents, j'aurai pu comprendre, lui dit le basané en se levant brusquement de son lit pour le rejoindre au milieu de la pièce. Vraiment ! Mais là c'est Romans !

— Je sais...

— Qu'est-ce qu'il fout à Paris d'ailleurs ?! T'as été super distant ces derniers temps et là tu m'annonces que tu ne peux pas fêter mon anniversaire avec moi à cause d'un... D'un quasi-inconnu !

— C'est pas un inconnu, Guillaume... balbutia Aurélien, se sentant complètement vide. C'est le meilleur ami de mon père.

— Et alors ! Moi, je suis ton copain, Orel ! Ça ne compte pas ça, pour toi ??

— Guillaume, arrête de crier... dit-il en relevant le visage, les larmes au bord des yeux, avant de lever la voix à son tour. Tu crois pas que je préfèrerais rester avec toi plutôt que lui ce soir ?!

— Et ben apparemment non vu que tu le choisis lui, hein !

— Mais c'est juste une date, Guillaume ! cria Aurélien, à bout. Ça ne veut rien dire ! On peux fêter ton anniversaire demain, ça ne changera rien.

— Putain mais t'es complètement con, s'emporta Guillaume et il eut l'impression de se recevoir une claque en l'entendant lui dire ça. Je m'en fous que ça soit mon anniversaire, Orel ! J'en ai rien à foutre de ça ! C'est le fait que tu saches qu'on avait un truc ce soir de prévu et que tu décides quand même de voir ce connard !! Putain !! »

Guillaume sembla se rendre alors compte de ce qu'il avait dit car il le vit lui lancer un regard coupable et Aurélien sentit ses larmes inonder ses joues.

« Orel, je suis désolé, l'entendit-il lui dire et il fit un pas en arrière en le sentant s'approcher. Je voulais pas te traiter de con.

— Ne me touche pas, s'écria Aurélien en se reculant du plus grand. Tu crois que je lui ai pas dit que j'avais déjà un truc de prévu avec toi ce soir...?? Tu crois qu'il en a quelque chose à faire...??

— Mais Orel, y a aucune raison pour qu'il insiste si tu lui dis clairement... balbutia Guillaume d'un air perdu et Aurélien secoua la tête en pleurant. Tu as peur de lui ou quoi ?

— Je n'ai pas le choix, Guillaume.

— Orel... On a toujours le choix. Il suffit de dire non. Est-ce que tu lui as dit non ? C'est facile, pourtant ! »

Aurélien sentit son cœur s'arrêter dans sa poitrine en entendant ce que lui disait Guillaume, sans que ce dernier ne se rende compte du poids que ses mots avaient au vu de sa situation.

« Je te déteste... dit-il d'une voix tremblante en lançant un regard rempli de haine au basané. Je te déteste !! répéta-t-il en se précipitant vers lui, cherchant à le pousser hors de sa chambre. Dégage, Guillaume !! Je veux plus te voir ! Dégage !! »

Il réussit à le pousser hors de sa chambre et claqua la porte avant de verrouiller cette dernière pour l'empêcher de rentrer à nouveau. Il s'adossa contre la porte et se laissa glisser contre cette dernière jusqu'à venir s'asseoir par terre et remonta ses genoux contre son torse pour pleurer dans ses bras croisés. Il entendait Guillaume l'appeler d'une voix étouffée dans son dos alors qu'il pleurait douloureusement puis l'entendit s'éloigner après de longues minutes. Il se détestait.

Fiction OrelxGringe - Les chatouilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant