Chapitre 7

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Je ne comprends pas. Qui est cet homme? Que fait-il ici? Où est Eddy? Tant de questions qui me passent par la tête.

-Rebonsoir madame.

-Euh bonsoir... Excusez-moi je pense que vous vous êtes trompé de bureau.

-C'est pourtant écrit Néfertari Sweeny sur votre porte.

Il a une voix grave, très grave.

-C'est moi que vous cherchez?

-N'est-ce pas évident? Vous allez me recevoir devant la porte?

-Pardon, entrez s'il vous plaît.

Je lui indique un des sièges en face.

-Veuillez vous asseoir.

Il s'exécuta en ouvrant un bouton de sa veste. Il est très élégant.

-Tout d'abord, puis-je savoir qui vous êtes?

-Pardonnez mon impolitesse, Ortiz, Klay Ortiz.

-Enchantée Mr Ortiz. Que puis-je faire pour vous?

-Je voudrais une voiture qui puisse plaire à une dame.

-Je vois, c'est un petit problème. Cependant il demeure un point d'ombre.

-Lequel?

-J'attendais quelqu'un d'autre. Et quand la secrétaire vous a annoncé, je pensais que c'était cette personne.

-Elle a pourtant dit mon nom.

Il parlait avec tellement de grâce et prestance. On aurait dit un président carrément.

-Il se trouve que je ne connais que le prénom de cette personne, je me disais donc que c'était lui Mr Ortiz.

-Je vois, et bien la personne que vous attendiez ne viendra pas.

-Et comment le savez-vous?

-Eddy est un ami, et ce rendez-vous c'est pour moi qu'il l'a prit. Donc si vous comptiez sur cela pour le revoir, c'est peine perdu.

-Je vois. Revenons donc à ce qui vous amène. Vous avez dit que vous voulez une voiture pour une dame c'est ça?

-C'est cela oui.

-Pourrais-je avoir plus de détails?

-Lesquels?

-Par exemple l'âge de la dame en question, ses hobbies, sa couleur favorite ...

-Elle a pratiquement le même âge que vous je présume, elle aime le shopping, les instituts de beauté, les voyages. Pour la couleur, elle est plus penchée sur du blanc.

Je note tout ce qu'il me dit dans mon carnet, en général j'ai plus de temps pour faire une correspondance entre les attentes du client et les voitures. Mais l'homme en face de moi a plutôt l'air pressé et vu que c'est un nouveau client, je me dois de l'impressionner assez pour qu'il devienne un régulier de la maison.

-Très bien, je pense que ça suffira pour dénicher la perle rare. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous montrer quelques modèles qu'on a dans notre salon.

Il se lève, reboutonne son costume et attend que je rassemble mes notes et mon catalogue pour me laisser sortir en premier. Je veux fermer la porte de mon bureau, mais il m'interrompt:

-Laissez-moi vous décharger de vos documents.

-C'est gentil, mais ce n'est pas très lourd.

-Quel genre d'homme serais-je si je laissais une demoiselle porter des documents "pas très lourds" pendant que j'ai les mains vides?

ToxicOù les histoires vivent. Découvrez maintenant