Lorsqu'elle lui fit face pour la première fois, elle sut que toutes ses certitudes allaient être anéanties. Il était le chuchotement du diable dans son oreille, il connaissait ce qu'elle se refusait d'admettre. Cet homme était tout ce qu'elle fuyait...
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Lyna
Je me réveillais avec un affreux mal de tête, mes yeux étaient bouffis et certainement très cernés du au manque de sommeil. Je n'avais fait que pleurer depuis qu'il m'avait laissée dans cette chambre dans les tons grisâtres. Je m'étais réveillée en sursaut dans ses bras lorsqu'il me déposait sur ce lit, je lui avais posé des questions mais je n'avais eu comme réponse qu'un regard froid. Je ne faisais que repasser en boucle ces derniers moments avec Maeva... Son..corps démuni de sa tête.
Elle ne méritait tellement pas cela, c'était une personne avec une joie de vivre débordante et elle savait à la fois être douce et aimante. Elle était comme ma sœur, on avait grandi, ensemble depuis l'âge de nos trois ans. Des larmes firent leurs apparitions et je plongeais dans mes remords, je ne souhaitais qu'une seule chose: ne plus ressentir cette douleur. Si je l'aurais retenu, rien ne lui serait arrivé.
Je me sentais tellement mal, j'étais une personne affreuse, rien qu'à l'idée de me regarder dans une glace j'en avais la nausée. Si je ne l'avais pas empêcher de rentrer ce soir là, elle serait certainement encore vivante. Je suffoquais et ne supportais plus la douleur qui me comprimait la poitrine à chaque inspiration.
Elle était si jeune....pourquoi il a fait ça. Je me levais toute tremblotante et me dirigeais vers la salle de bain adjacente. Toute la nuit j'avais été rongée par la tentation et maintenant. Il fallait que je le fasse, pour elle.
Je fouillais dans les tiroirs de la salle de bain et renversais tout sur mon passage prise d'une grosse crise d'angoisse tant la douleur était beaucoup trop violente. Je pris l'objet de ma convoitise au bord tranchant et le démunis de sa lame. D'une main tremblante, je la ramenais vers mes poignets et posais le bout tranchant contre ma peau. Il fallait que je ressente une autre douleur que celle-ci.
-Je ne te pensais pas aussi lâche, se moqua une voix froide derrière moi, me faisant sursauter et je lâchais la lame de rasoir qui tomba devant ses pieds. Il se pencha pour la ramasser et me fixa intensément.
-Une lame, c'est minable je t'aurais pensé plus créative, il rajouta en me toisant. Je tremblais de tout mon corps, je souhaitais juste mettre fin à ce supplice. Je devais certainement faire peur avec mes yeux gonflés et mes cernes, mais qu'importe je n'avais plus rien à perdre.
-Rends-la moi, je m'énervais. Son sourire moqueur s'agrandit.
-Tu es à ce point désespérée ?
-Laisse-moi tranquille ! toi et ton taré de frère d'ailleurs.
J'avais l'impression d'être une petite souris comparé à lui qui faisait deux têtes de plus que moi. Je ne savais pas si c'était sa manière à lui de me réconforter, ou qu'il tenait juste à sa propre vie et ne voulait pas que je meurs car ça lui porterait atteinte. Si les propos de ma mère se révèleraient véridiques. On se regardait dans le blanc des yeux durant plusieurs secondes et une douce chaleur se répandît en moi.