Chapitre 47

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PDV d'Elena

J'ouvre doucement mes yeux et ne remarque que le noir autour de moi. Je ne saurais vous dire si c'est parce qu'il fait nuit ou simplement parce qu'ils m'ont encore amenée dans cette pièce où il n'y a aucune fenêtre et une seule porte, fermée. Je me relève avec difficulté du sol car là est situé mon lit et me dirige d'un pas faible vers la porte. Je tape, une fois, deux fois ... rien ne me laisse croire qu'il y a quelqu'un qui me surveille derrière ce metal froid. Froid et le mot qui me reviens le plus souvent à l'esprit depuis ces deux ou trois derniers jours. Je suis enfermée la plupart du temps dans une pièce qui doit faire la taille du placard à balais de ma maison. Je dors par terre et je n'ai absolument rien pour me couvrir. Je n'arrive pas à croire qu'il m'ai eu aussi facilement. Je m'appuie contre la porte et je ne peux empêcher mes larmes de couler sur mes joues. Comment j'ai pu laisser quelqu'un me refaire subir une telle chose ? Comment j'ai pu être aussi conne ? Je tape encore de toutes les forces qui me reste pour évacuer la colère que j'éprouve contre moi-même. Mais je dois me contrôler, utiliser trop de force pour ça, ça ne sert à rien. Cette porte est fermée et elle ne s'ouvrira qu'avec une clé. Je laisse tomber ma tête en arrière et la pose contre la porte. Quand je pense que je suis venue pour sauver Maëlys des griffes de ce malade et que je me retrouve dans la même situation qu'elle. Je fais un pitoyable héros ...

FlachBack de quatre jours

Le moteur de la voiture s'arrête et je sens quelqu'un se placer au dessus de moi. Ce doit être Alexey vu que cette personne me détache. Il m'attrape le bras et me fait sortir de la voiture, je manque plusieurs fois de tomber avec mes talons mais il me retient bien heureusement pour moi. Une fois que l'air se réchauffe il m'enlève enfin le sac en tissu que j'avais sur la tete. Je plisse les yeux à cause de la lumière et me rend compte que l'on est dans un salon d'une maison qui a l'air plutôt petite et vraiment sale. Voir abandonnée. Je fais la moue et frotte mes bras par la peur qu'une araignée vienne se poser sur moi.

-Cette maison n'est pas à ton gout partenaire ? Je regarde vers Alexey qui lui s'est assis confortablement dans un canapé miteux qui me répugne vraiment. Il aborde toujours ce sourire en coin qui ne me rassure plus du tout.

-Si tu veux la vérité je suis une fille qui côtoie des endroits bien plus raffinés que ça. Alors, où est la petite ?

-Ne sois pas si pressée Elena ... On a tout le temps. Je regarde l'heure sur ma montre et remarque qu'il est minuit moins le quart.

-Non en fait on a pas le temps, tu as dit que tu relâcherais Maëlys à minuit devant le resto et il nous a déjà fallut 20 minutes pour arriver ici alors dis moi qu'ils sont déjà en chemin ! Je croise mes bras et fronce les sourcils pour lui montrer mon mécontentement. Alexey hausse nonchalamment des épaules avant de me sourire.

-Je veux d'abords qu'on aille la voir et que tu lui dise tout le mépris que tu ressens pour elle. Je veux qu'elle se souvienne que c'est de ta faute si elle a été entre mes mains. Je fronce les sourcils avec une impression horrible et Alexey semble s'en rendre compte alors il met les mains devant lui. Non ne t'en fait pas partenaire. Aucun mal ne lui a été fait. Je te le jure. Il pose sa main gauche sur le coeur et l'autre, l'a lève en l'air. On dirait qu'il est sincère et je l'espère vraiment.

-OK ! Allons-y alors ! Alexey sourit et se lève pour se diriger vers ce qui ressemble à la cave de cette maison. La maison en elle-même est insalubre alors je n'imagine pas la cave qui ne doit pas être aérée souvent. A peine avoir franchit la première marche qui menace réellement de céder sous nos poids je sens remonter l'odeur d'humidité, de renfermé imbiber mes narines. Je tente de respirer par la bouche pour ne pas m'intoxyphier directement et descend espérant que ce moment ne dure que quelques minutes. Une fois en bas, un homme de main d'Alexey prend un trousseau de clé qui était dissimulé dans la poche arrière de son jean et enclenche le mécanisme pour ouvrir une vielle porte en bois. La scène qui se présente alors me rappelle que trop bien les conditions dans lesquelles j'étais il y a maintenant plusieurs années. Sauf que Maëlys elle n'est pas dans une autre monde. Non heureusement pour elle elle n'a pas été droguée donc elle se rappellera de tout. Je sais que si jamais du mal lui a été fait ce sera horrible de s'en rappeler mais si jamais rien ne lui a été fait alors là c'est une bénédiction de ne pas avoir été droguée. Moi je sais que du mal m'a été fait mais je ne sais qu'une partie seulement et tous les jours pendant très longtemps je me suis demandé ce qu'il pouvait y avoir sur les vidéos qu'ils avaient pris de moi. Un soudain coup de froid vient emprisonner mon corps et je regarde la petite soeur de l'homme que j'aime avec effroi tout en me disant que j'ai vraiment été conne de faire confiance à Alexey. C'est vrai, je savais que c'était un chef de gang, je savais qu'il était le méchant de l'histoire mais je croyais qu'il y avait une sorte de respect entre nous et que jamais il ne me la mettrais à l'envers. Je me suis bien trompée et j'ai vraiment peur de la suite.

Reste loin de moi ... Pour toujours *Tome 2* ***TERMINE***Où les histoires vivent. Découvrez maintenant