Chapitre 53

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PDV d'Elena

Je tourne en rond dans cette pièce bien plus froide que mon cagibi des premiers jours. Alexey a été intelligent pour ne pas que Matt nous trouve grâce aux indications de Maël, il nous a changé d'endroit pendant que j'étais inconsciente.

Je tente de toucher un peu partout, de pousser tout les murs pour être sur que je ne puisse pas m'enfuir mais les murs qui malgré leur état lamentable tiennent bons. Je sors le téléphone de mon tee-shirt et remarque que je n'ai pas eu de message depuis les trente secondes qui viennent de s'écouler depuis la dernière fois que j'ai regardé. J'espère que Thomas à reçu mon message. J'espère qu'il a réussi à avoir ma position mais j'espère surtout qu'il a tout transmis à Mathéo et qu'ils sont actuellement en route pour venir me libérer de toute cette merde. Je m'assois sur la chaise seul meuble laissé à ma disposition et les coudes sur les genoux, je fourre ma tête dans mes mains.

Je me mord la joue pour tenter de repousser les larmes qui menacent sérieusement de fuguer de mes yeux. Je tente de calmer les battements de mon coeur qui n'arrête pas de me crier que je vais encore revivre les horreurs que j'ai dû subir par le passé. Je me concentre pour stopper les tremblements de mon corps qui se rappellent encore de chaque seconde passé dans cette cave, de cette caméra braquée sur moi pour s'assurer de mon silence après les faits, pour m'éviter une plus grosse honte que celle que je vivais déjà, pour assurer que tout cela resteraient entre les personnes qui avaient monté ce plan diabolique et moi. Je tente de repousser ma crise d'angoisse à l'image de son visage dans mon esprit. Et sans le vouloir les larmes réussissent à forcer le barrage de mes yeux et elle viennent se déverser sur mes joues pour tenter de laver ces souvenirs, pour tenter d'expulser tout ce dégoût de moi-même et cette peur des autres. Arriverais-je un jour à tout oublier ? A passer à autre chose ?

Je ne pense pas, tout cela est gravé en moi. Ça fait parti de moi, et cet horrible souvenir, fait ce que je suis aujourd'hui. Une femme plus forte que la plus part. Une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense ou de faire ce qu'elle veut. Mais surtout une femme qui déteste se trouver au pied du mur. Je relève la tête quand le bruit métallique de la porte de ma prison se fait entendre. Deux mecs que je n'ai encore jamais vu entre et sont suivi de près d'Alex qui n'a pas du tout l'air de bonne humeur. J'avale avec une certaine peur ma salive quand il vient et pose ses mains sur mes épaules le regard noir.

-Dis moi que tu n'as pas fait de bêtise Elena. Je fronce les sourcils, ne sachant pas du tout quoi il me parle. Il serre sa mâchoire ce qui me montre qu'il est très énervé mais je continue de le fixer sans savoir de quoi il me parle. Alors il sort son téléphone de sa poche et me montre une vidéo. Mon sang se glace quand je vois que mon ancienne prison était sous surveillance vidéo et que bien-sur, on me voit distinctement prendre le portable du brun que j'ai assommé. Je relève les yeux vers lui en cherchant un mensonge mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que le russe s'énerve et me fou une énorme gifle. Ma tête se tourne sur le coté à cause de la violence du coup et ma joue s'enflamme en un instant. Je n'ai le temps de percuter qu'il me prend la mâchoire de sa main et m'oblige à le regarder. Mes larmes de tristesse et de peur sont instantanément remplacées par celle de la colère et de l'impuissance face à tout ça. Dis-moi Elena que tu n'as encore rien fait avec ce portable. Il me demande en courant sa main dans ma culotte à la recherche du téléphone. Je tente de me débattre mais je suis tenue par les deux colosses qui l'accompagne. Tu l'as mis où hein ? Il me demande en arrachant mon tee-shirt. Son regard reste un millième de seconde sur ma poitrine et j'y lis de l'envie. Je me débat encore mais sans le tee-shirt, le téléphone ne tient pas sous ma bretelle de soutient-gorge, il se fracasse au sol. Alex voit que le cellulaire ne nous dira pas si j'ai fait quelque chose avec alors il reprend mon visage dans sa main et le serre très fort. Encore une fois, me débattre ne me serre pas à grand chose mais c'est tout ce que je peux faire. Il s'approche de moi, le regard furieux. Il est près, trop près mais je garde les yeux dans son regard qui en dit long sur son état d'esprit. Il est au summum de la colère. Si il le voulait vraiment il m'aurait déjà tué mais quand il pose son regard sur ma poitrine quasiment dénudée, je vois, je sais que c'est le désir qui prime sur la colère. De sa main libre il range son téléphone et avec un sourire machiavélique, il dégrafe mon soutient-gorge et contemple mon buste.

Reste loin de moi ... Pour toujours *Tome 2* ***TERMINE***Où les histoires vivent. Découvrez maintenant