Il était une fois... Le monde de Candice

À travers ma fenêtre 13

Carine mon amour... Quelle histoire! Et je suis contente qu'elle t'ai aussi plu. Enfin... façon de parler.

Tu avais l'air de la connaître cette histoire! Non c'était bien plus qu'une impression, tu la connais cette histoire. D'ailleurs, qui ne connaît pas l'histoire de Carine! Les tragiques histoires d'amour comme aiment les fans de cinéma.

Si je savais que tu la connaissais, je n'allais pas te la conter. J'allais donc te dénicher une histoire bien loin de celles que tu as l'habitude d'entendre, au moins j'aurai réussi à te changer les idées.
Depuis que nous sommes assises sur cette terrasse tu ne dis rien, tu regardes vers l'horizon, tu es perdue dans tes pensées. J'ai bien envie de les connaître.

À quoi penses-tu?

Certainement aux disputes incessantes et violentes de ta famille! La vie est si cruelle! Si jeune, tu n'avais pas à vivre ça.
Tu mérites de gambader dans les rues de cette banlieue comme les autres enfants de ton âge. Tu mérites de pleurer parce qu'un bras de ta poupée a été arraché par un enfant du coin et de te plaindre auprès de ta maman. Tu mérites de faire un Vœu à la petite souris parce que tu viens de perdre une dent et tu attends hâtivement une pièce de monnaie sous ton oreiller. Tu mérites tellement pour ton âge, et pourtant tu es là.

Angoissée, triste, craintive, tu mérites d'être rassurée... Tout ira bien Sarah, je te le promets.

Si seulement ta mère pouvait mettre du sien pour t'offrir l'enfance que tu méritais, au lieu de s'engueuler constamment avec ton père et blâmer tes frères.

Désolée... je ne voulais pas la juger. Il y'a bien une raison si elle agit de la sorte.

Pour l'instant je dois me retirer, j'entends les cris de sa voix se rapprocher de nous, je ne voudrais pas qu'elle sache que j'étais là...

Je serai à ma fenêtre, si tu as besoin de te sentir bien. J'aurai une histoire à te raconter, sauf si tu veux bien sûr me raconter la tienne.