À travers ma fenêtre 20

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Toi pourtant si frêle. Toi pourtant si pure, si innocente. Toi pourtant si douce et angélique. Je n'aurai jamais pensé être en colère contre toi un jour, mais pourtant je le suis aujourd'hui.

Pour la première fois depuis notre rencontre, j'ai posé un regard noir sur toi à travers ma fenêtre. Je suis en colère Sarah, et je suis en colère contre toi.

Pourquoi donc en voulez-vous tant aux miens? Ils n'ont rien à voir avec tout ceci! C'est moi qui ai voulu être ton amie! C'est moi qui ai voulu te connaître et redécouvrir l'amitié une fois de plus. Alors pourquoi nous vouloir du mal alors que tout ce que je cherchais c'était être ton amie?

Pourquoi est-ce que ta mère s'en prend à mon père? Pourquoi elle tente de nous séparer alors que tout semblait bien se passer chez nous? Pourquoi est-ce qu'elle lui a offert cette bouteille alors que je lui avais demandé de ne pas le faire?
Bien sûr j'aurai posé ces questions directement à la concernée mais si seulement elle pouvait répondre à mes interrogations et être moins menaçante! Alors je n'ai que toi Sarah, je n'ai que toi pour m'aider à comprendre. Pourquoi?

Je refuse de croire que mon frère parle de Steeve Griffin ton frère. Je refuse de croire que vous êtes cette famille. Je ne veux pas m'avancer d'ailleurs là-dessus. Mais il a des remords et il en pleure tous les soirs. Il pleure parce qu'il aurait pu éviter tout ça, il pleure parce que personne ne le croit et il pleure parce que ton frère détient la vérité.

Tout se mélange dans ma tête, j'ai l'impression de me perdre. J'ai l'impression de rien comprendre. J'ai l'impression que tout m'échappe. Cette sensation d'être si près du but mais pourtant ce trou noir, cette pièce manquante au puzzle.

Je ne devrais pas être en colère contre toi petite fleur, mais d'une certaine manière tu m'as menti. Tu ne m'as pas dit toute la vérité lorsque vous avez aménagé dans le quartier, tu ne m'as pas dit que vous étiez peut-être cette famille là.

Mes parents se parlent à peine, mon frère est rongé par la culpabilité et le désespoir et ma sœur est en proie de nouveau à ce cauchemar... ce cauchemar qui a commencé depuis que vous êtes arrivé dans cette paisible rue.

Si près du but mais pourtant tout m'échappe... et tu me parles...

Je t'ai vu faire des signes avec tes mains, tu me parlais. Enfin tu t'es décidée à le faire.

Tais-toi et regarde...

Voilà ce que tu m'as dit avant de tirer les rideaux de ta fenêtre, et moi j'ai tiré les cordes vocales de ma gorge pour faire entendre ma frustration.

Il était une fois... Le monde de CandiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant