Chapitre 18 - Ma part de bonheur

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Je tombais quasiment immédiatement sur elle. Elle s'était assise au milieu de cet escalier qu'elle avait descendu si majestueusement précédemment. Elle était en train d'enlever ses chaussures et je pus distinguer des larmes dégringoler le long de ses joues.

Je ne savais pas sur quel pied danser avec elle. Je comprenais qu'elle puisse me haïr après ce que je lui avais dit mais d'un autre côté, elle m'avait sourit d'une manière si authentique tout à l'heure si bien que j'avais eu l'impression que rien de tout cela n'était arrivé.

Je décidais de m'approcher doucement et Hermione ne prêta pas attention à moi, pensant sûrement que je retournais au dortoir, mais je m'assis à côté d'elle et posais ma main sur son épaule qui était secouée de soubresauts.

- Hermione...

Elle tourna vivement la tête vers moi. Ses yeux étaient baignés de larmes et ses joues rougies. Elle restait, malgré ce masque de tristesse déformant son visage, très belle. J'ouvris alors mes bras, l'encourageant à venir s'y blottir et murmurais à son oreille :

- Il ne mérite pas tes larmes, Hermione.

Je l'entendais encore sangloter contre moi et je sentais ses mains s'accrocher dans mon dos. J'étais très heureux qu'Hermione ait suffisamment confiance en moi pour me montrer ses faiblesses, je déplorais simplement qu'elle pleure au lieu de rire aux éclats. La voir dans cet état me touchait plus profondément que ce que j'aurais bien voulu admettre.

Je n'avais jamais consolé personne jusqu'à présent, c'était une première et je ne voulais pas laisser Hermione s'enfermer dans un silence assourdissant. Ainsi, je tentais de l'aider avec des mots qui se voulaient honnêtes mais qui se trouvaient finalement maladroits :

- Personne ne mérite tes larmes, sache que chaque personne te faisant pleurer ne mérite pas sa place dans ta vie. Tu vaux bien mieux que lui. Tu...

- Tu m'as faite pleurer toi aussi, me coupa t'elle sans relever le visage.

Je reçus cette remarque simple et pourtant aiguisée comme une lame de rasoir en plein coeur. Elle avait raison. Je baissais la tête pour me rapprocher de son cou. D'ici je pouvais sentir son parfum enivrant.

- Je n'ai jamais dit que j'étais digne de toi.

Je sentis alors, qu'Hermione commença à bouger entre mes bras, pour s'en détacher. Je ne la retins pas et la laissais se reculer. J'étais terriblement déçu qu'elle veuille partir si tôt, mais je ne la forcerai pas à rester, cela était certain. Hermione me fixa de ses jolis yeux pendant quelques secondes avant de déclarer :

- Merci Drago.

Son ton semblait honnête et dépourvu de colère ou de tout autre sentiment de rancune. Je lui souris, encore une fois, et répondis en me levant :

- Content d'avoir pu t'aider.

Je tendis une main à Hermione l'encourageant à me rejoindre et à retourner dans la salle de bal. Mais Hermione en décida autrement et tourna sa tête de gauche à droite.

- Non Drago, je peux pas y retourner, expliqua t-elle en baissant son visage. Je ne veux surtout pas voir Ron et je ne veux pas faire semblant que tout va bien avec Viktor.

Je me crispais à l'entente de son prénom mais n'abandonnais pas pour autant. Une pointe de soulagement naquit dans ma poitrine à l'idée qu'Hermione puisse être elle-même avec moi et non avec Krum. Je savais que c'était un comportement de con jaloux et que je ne devais pas l'être, mais je ne pus m'en empêcher. Je me baissais pour attraper la main d'Hermione et entrepris de la convaincre :

Et si j'étais allé à Durmstrang ?〖DRAMIONE〗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant