Chapitre 26 - Tout ce que tu voudras qu'on soit

121 13 5
                                    


Ses yeux me lançaient des éclairs tandis qu'elle maintenait sa baguette en l'air. Dès que j'avais compris que c'était Hermione la personne qui me suivait depuis le début, j'avais baissé la mienne. A quoi bon vouloir l'effrayer ? Je ne pouvais lui faire de mal. Mais Hermione, elle, elle me tenait toujours en joue et attendait mes explications. J'étais incapable de lui en donner, je ne pouvais pas. Alors, je fis la seule chose que je savais faire, fuir.

- Tu ne devrais pas être là, déclarai-je d'une voix blanche.

- Toi non plus, répondit-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

- Comment es-tu entrée ? Dis-je pour faire diversion. Comment m'as tu trouvé d'ailleurs ? Tu m'as suivi c'est ça ?

Était-elle au courant de mes projets ? Peut-être le savait-elle depuis le début ? Peut-être faisait-elle semblant d'être mon amie ? Et si notre amitié n'était qu'une couverture pour me soutirer des informations ?

- Dis moi d'abord ce que tu fais ici, se buta t-elle en tant que Gryffondor.

Je levais le regard vers elle. Je compris rapidement qu'à travers mes yeux, elle pouvait lire comme un livre ouvert, en moi. Elle vit la fatigue, la culpabilité, la rage et la résignation qui pesaient trop lourd sur mon âme.

Lorsqu'Hermione entraperçut cette tornade de sentiment qui me tiraillait, elle s'attendrit comprenant pertinemment que me menacer ne mènerait à rien. J'y étais habitué.

- Drago, tu peux me le dire, je serai toujours là pour toi, murmura t-elle en se rapprochant doucement.

J'étais pris d'une terrible envie de tout lui déballer. Ce regard, plein d'inquiétude et de compassion m'achevait. Je ne voulais pas de la pitié d'Hermione, j'assumais mes choix, chacun d'eux. J'avais toujours eu mes raisons, que ce soit ma survie ou celle de ma famille, si je devais recommencer ma vie, je ne changerai rien, sauf peut-être mon attitude vis-à-vis d'Hermione. Tuer Dumbledore pour ma famille restait malgré tout, mon choix. C'était soit la mort de Mère, soit l'abandon de mon humanité, même si c'était la chose la plus difficile que je devais faire.

Si je disais tout à Hermione, elle ne me regarderait plus jamais comme son ami Drago qui ne comprenait jamais rien aux objets moldus. Et elle ne me regarderait jamais comme un futur, potentiel, possible, et-si-on-devenait-plus-qu'amis ? Impossible. Mais si je ne disais rien... Alors, je la perdrai à coup sûr.

- Hermione, je...

Cette fois-ci elle me prit la main m'invitant silencieusement à continuer. Ses yeux balayaient méthodiquement mon visage cherchant des indices pour résoudre le mystère de mon désarroi. Je me sentais si faible et démunis face à son regard car Hermione était une des rares personnes dont l'opinion m'importait. Malheureusement, sa vision s'apprêtait à changer.

- Je...

Allais-je être capable de supporter son regard chargé de haine ? Allait-elle me dénoncer mettant fin à mes jours mais surtout à ceux de Mère ?

- Suis moi, intimai-je à mon amie en lui prenant le poignet.

J'allai devoir lui faire confiance, c'était certain. Qui aurait pu penser que moi, Drago Malefoy, aurait un jour remit son destin dans les mains d'une autre personne ?

J'entrainais Hermione jusqu'au lit de la meilleure moitié de cette Salle. Elle avait besoin de s'asseoir. Une fois assis en face d'elle, je remarquais qu'Hermione ne me fixait plus avec colère ou impatience, elle ne cessait de regarder un point inexistant au sol, sans expression. Elle n'osait même plus plonger son regard dans le mien

Et si j'étais allé à Durmstrang ?〖DRAMIONE〗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant