Noël approchait dangereusement. Chaque flocon qui voletait, chaque brise me caressant le visage me rapprochait de ces vacances maudites. En effet, je ne pouvais rentrer chez moi sans avoir rien accomplit. Que dirait Père ? Que ferait le Maître ?
Je n'avais jamais été particulièrement embalé par cette mission révoltante, mais maintenant qu'il y avait Hermione, elle me dégoutait encore plus. Chaque jour, je faisais un peu plus partie intégrante de sa vie, et cela me plaisait. Chaque jour, elle me montrait son monde, sa façon de penser, de se battre. Elle restait à mes côtés depuis que je lui avais tout avoué. Elle m'écoutait, me comprenait tout en me laissant mon indépendance, chose que je lui rendais bien. Je n'avais jamais été lié à quelqu'un de cette manière-ci, étant toujours seul, et elle me laissait m'habituer doucement, sans pression aucune. Pourquoi avais-je autant attendu ?
Peu de temps après mes révélations et s'être assurée que j'étais vraiment d'accord, Hermione était allée voir Dumbledore. Elle lui avait tout dit. A ma grande surprise, le vieillard avait été compréhensif et nous avait garanti son appui. Apparemment, l'explication d'Hermione sur la fin du monde et l'arrivée quasi imminente des serviteurs du Mal, avait fait son petit effet, puisque, depuis quelques temps, nous n'avions pas revus Potty-l'abruti, toujours en mission pour son vieux fou préféré.
J'avais demandé à Hermione de maintenir notre début d'idylle secrète pour éviter que la nouvelle remonte malencontreusement jusqu'aux oreilles de Père et que Mère en fasse les frais. Je savais que c'était difficile pour elle de cacher son bonheur à ses meilleurs amis, mais je ne pouvais prendre aucun risque. Si pour maintenir Mère en vie je devais embrasser Hermione en haut de la tour d'astronomie lorsque tout le château était endormi, alors soit.
Dès que j'avais rencontré Potter, je ne l'avais pas trouvé très futé, mais visiblement, un cerveau se cachait derrière cette impulsivité compulsive. Potty n'était pas censé être au courant de mon début de relation avec Hermione, mais, depuis quelques temps, je le soupçonnais d'avoir démasqué sa meilleure amie. Il était devenu absolument insupportable.
Dès que je remuais ciel et terre pour pouvoir passer un petit moment seul à seul avec Hermione, Saint-Potter avait toujours besoin d'elle. Quand Potter n'était pas aux alentours à quémander l'aide vitale d'Hermione (en même temps, il fallait bien avouer que ça n'était pas avec le rouquin qu'il allait vaincre le Maître, ou qui que ce soit d'ailleurs), Potty partait en mission et Hermione devenait inconsolable. Elle ne pensait plus qu'à lui, réfléchissant à à tout ce qui pouvait mal tourner, stressant jusqu'à son retour. Même moi je n'y changeais rien. À croire que Potter était une partie d'elle.
J'avais beau lutter contre la jalousie, sûrement injustifiée, je n'arrivais pas à la vaincre. Elle restait dans un coin de ma tête, me hantant comme une ombre, guettant à la fenêtre.
En tout cas, même si les doutes de Potter à propos d'une possible relation entre moi et Hermione n'étaient pas fondés, il savait pertinemment que nous étions amis. Ainsi, il craignait que ses découvertes ne fuitent jusqu'à moi et que j'aille tout répéter au Maître tel... Père.
En cherchant Hermione, il m'arrivait de temps en temps d'interrompre des discussions "top secrètes", comme le disait si bien le rouquin. J'avais ainsi surpris, à plusieurs reprises, Potty faisant jurer à Hermione de ne rien me dire à propos de quatre horcruxes restant. Etant donné qu'Hermione ne me racontait rien, non pas par méfiance, mais pour ne pas trahir la confiance de ses amis, j'avais dû faire des recherches moi-même, en vain. Je n'avais pas la moindre idée d'où pouvaient se cacher les horcruxes du Maître. Mais Dumbledore était sur le coup.
Ainsi, je me retrouvais coincé dans une situation aussi insupportable qu'inextricable où aucun mouvement ne m'était permis si je ne voulais pas perdre la partie. Je ne pouvais aider Saint Potter car il ne me faisait pas confiance, ce que je pouvais comprendre. Mais à quoi bon l'aider quand je n'avais aucune information utile à transmettre ? J'avais beau être devenu un Mangemort, on ne me disait rien. Et enfin, j'étais surveillé à Poudlard, aider Potty reviendrait à compromettre ma couverture. Et ce n'est sûrement pas par hasard que ce mot rime avec "torture".
VOUS LISEZ
Et si j'étais allé à Durmstrang ?〖DRAMIONE〗
FanfictionEt si Narcissa ne l'avait pas emporté ? Et si Lucius avait réussit à la convaincre d'envoyer Drago à Durmstrang ? ET si tout avait été différent. Voilà Drago Malefoy, dans sa vie dans une autre école. Mais une rencontre viendra bouleverser tout ce q...