On the other side [Terminé]

Chapitre 8

Les saisons.

Sur l'île, on ne compte que trois saisons. L'hiver, qui dure entre un demi semestre ou un entier en fonction des années, tout comme l'été. Le premier est souvent plutôt doux, au grand bonheur des agriculteur de l'Ouest de la ville, qui échappent au gel des hivers les plus coriaces. Le second quant à lui, est bien plus chaud, et dote l'île de hautes températures, parfois difficiles à supporter. Les périodes « sans saison » sont considérée par les habitants de l'île comme une sorte d'automne, les températures pouvant fortement varier en fonction des jours. Cela peut rendre difficile plusieurs tâches du quotidien, en faisant sortir les personnes de leurs habitudes.

Néanmoins, au cours des années, ils se sont habitués à ces irréguliers aléas climatiques, et se sont adaptés sur plusieurs domaines pour prévoir et réussir à surmonter aisément ces étranges périodes.

***

Plusieurs heures après sa capture, Orez s'était réveillé après ses mésaventures. Avant d'ouvrir les yeux, il avait espéré que tout ce qu'il avait vécu n'était qu'un affreux cauchemar. Mais lorsqu'il constata qu'il se trouvait encore bel et bien dans cette chambre, il avait été totalement désemparé. Conscient qu'il n'aurait rien d'autre à faire que de se changer pour le moment, il se leva difficilement avant de prendre un t-shirt blanc avec un des rares pantalons noir de l'armoire. Il se hâta de prendre sa veste grise, seul souvenir matériel qu'il conservait de sa mère.

Il partit vers la seule pièce qu'il n'avait pas visité le soir précédent, et en ouvrant la porte, un espace assez conceptuel s'offrit à ses yeux. Il était divisée en deux parties non séparée, dans laquelle se trouvait une salle de bain d'un côté, et une petite cuisine de l'autre. Une horloge digitale, aux contours bleu marine, était fixée sur le mur face à la porte. Elle affichait sept heures et demi sur son cadran noir. Le sol était quadrillé de dalles de carrelages foncées, qui contrastaient avec les murs toujours aussi blancs. 

Pendant son exploration de la petite cuisine, il trouva de quoi manger dans un des placards. Comme son ventre lui réclamait de la nourriture, il prit une petite brioche enfermée dans un sachet plastique, qu'il mangea, après avoir vérifié la date de péremption. Contrairement à ce à quoi il s'attendait, la brioche n'était pas très bonne, car elle était sèche et fade, mais il se força à la manger pour ne pas avoir le ventre vide le restant de la journée. Cependant, une fois qu'il eut terminé, il se trouva à ne plus rien avoir à faire. Il retourna donc dans la salle principale de ce petit appartement, avant de remarquer la présence d'un petit carnet gris, aux reliures dorées, seul sur une des étagères près de la porte. Il se leva en direction de celui-ci, espérant pouvoir trouver des informations sur l'endroit dans lequel il se trouvait actuellement, ou sur ce qu'il se faisait ici. Une fois devant ce petit livre, il tourna les pages les unes après les autres, mais les pages restaient désespérément blanches. En soupirant de déception suite à ce faux espoir qu'il venait d'avoir, il le reposa sur l'étagère noire en murmurant pour lui même :

" Pourquoi y a-t-il un tel carnet à ma disposition, s'il est vide ? À moins que... est-ce qu'ils l'ont laissé pour que j'écrive à l'intérieur ? Ce n'est pas logique... sauf si... "

Un mince sourire s'étira sur les lèvres d'Orez. Il devait vérifier quelque chose, et si son expérience se révélait positive, alors il pourrait peut être réussir à tromper leur vigilance et essayer de sortir. Mais il n'aurait pas le droit à beaucoup d'erreurs. Néanmoins, même si son idée ne marchait pas, il pourrait utiliser sa tentative ratée d'évasion pour inscrire un plan du mur, si cela était possible. Et ainsi être avantagé par la suite. Il récupéra le petit cahier, avant de griffonner quelques lignes avec un crayon qu'il avait trouvé dans la cuisine, disant qu'il ne savait pas encore quoi faire. Il le plaça sous la couverture du lit, qu'il avait laissée volontairement mal mise. S'ils venaient pour vérifier s'il avait bien écrit quelque chose dans ce carnet, mais qu'ils faisaient l'erreur de faire le lit, il saurait alors s'il était bien espionné via ce cahier. Enfin, cela était dans la théorie, dans la pratique, c'était une autre histoire...