On the other side [Terminé]

Chapitre 21

Le mur, deuxième partie.

Le mur, possède en réalité plus d'une quinzaine d'entrée, et ce, seulement pour accéder au côté Ouest de l'île ! Toutes ne sont pas gardée de la même manière, celles principales, sont surveillées nuit et jour, à l'inverse de celles les moins utilisées. Mais peu de personnes se risquent à essayer d'y entrer, souvent par peur des représailles, et de ce qu'il pourrait s'y trouver.

Cependant, pour accéder à la partie Est en passant par le mur, il faut tout d'abord réussir à passer ce dédale, sans perdre de vue son objectif, ni sa détermination. En effet, il n'y a seulement que trois portes pour y arriver...

***

Dans toute l'obscurité ambiante, seuls les faibles bruits des oiseaux nocturnes et le vent soufflant dans les branches des arbres brisaient le silence qui s'imposait. Mais, et ce malgré la nuit, on pouvait facilement constater que les arbres faisaient plusieurs dizaines de mètres, si ce n'était plus. Parmi eux, de grand nombre de buissons, de taille moyenne majoritairement jonchaient le sol, apportant d'autant plus de verdure et d'épaisseur à cette forêt. En regardant bien, on pouvait distinguer une sorte de chemin, comme creusé à force de passage. Et ce point intrigua Orez, qui se tourna vers Kathrina qui regardait soucieusement l'intérieur du mur. En la voyant ainsi, il préféra garder sa question pour lui, et resta silencieux.

Leran quant à lui, ne parvenait pas à détacher son regard des arbres, tentant d'apercevoir au plus loin qu'il le pouvait. Lorsqu'Orez posa son regard jade sur lui, il lui sembla voir un faible sourire sur les fines lèvres de son ami, mais il lui était impossible de savoir s'il était réellement heureux d'être ici. Seulement, il paraissait presque soulagé d'être à nouveau sur la terre ferme, tout comme lui.

Contrairement au bruit presque constant de moteur en ville, ici, le calme en était presque déconcertant. Même s'il n'en était pas moins très reposant, bien que ce silence rende l'atmosphère quelque peu angoissante et oppressante. Néanmoins, ce n'était plus le moment de faire demi-tour et de se décourager. Orez ne pensait plus à arriver ici depuis qu'il avait été retenu de force au mur, et pourtant, il fallait croire que le destin en avait décidé autrement.

Lorsqu'il entendit la voix de Kathrina dans son dos, Orez prit quelques instants avant de réaliser qu'elle leur parlait, trop absorbé par ce qui l'entourait. Alors, vivement, il se tourna vers la blonde qui le regardait l'air las, et qui recommença en soupirant :

" Je disais donc que vous pouvez commencer à avancer les garçons. Croyez-nous, on vous retrouveras bien rapidement... Vous aurez deux minutes pour aller au plus loin que vous le pouvez. "

Pour appuyer ses propos, Loka désigna d'un coup de tête le sac qu'il portait sur le dos avec un sourire, et qui laissa perplexe les deux amis qui le dévisagèrent sans comprendre ce que voulait montrer le jeune félin. Lorsque celui-ci s'apprêta à s'expliquer, il s'arrêta brusquement en voyant passer tout près d'eux ce qu'Orez devina être une chauve-souris. Son sourire s'était immédiatement effacé, et l'animal nocturne paraissait être devenu la seule chose qui lui importait, tandis qu'il scrutait sans relâche le ciel et les alentours de ses yeux orangés.

Mais quoiqu'il puisse y avoir dans ce sac, Orez ne remettait pas en cause ce que venait d'affirmer la blonde. Loka, par son hybridité, ses sens étaient bien plus développés que les leurs. Alors cela ne l'étonnerait pas le moins du monde qu'il puisse les trouver aisément, et ce, indépendamment de la distance à laquelle ils se trouveraient d'eux.

Dès que Leran jeta un regard à son ami, Orez hocha la tête pour lui confirmer qu'il était prêt à y aller. Ce dernier regarda Kathrina qui semblait nerveuse tout comme Owain, ce qui, il ne pouvait pas le nier, commençait à l'angoisser lui aussi. Depuis le début de la journée, il pensait que la blonde avait parfaitement confiance en son plan, mais à en voir son expression, elle semblait avoir perdu beaucoup de son assurance précédente. Néanmoins, il ne pouvait plus douter de son plan maintenant qu'il était ici.