Chapitre 15

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Les animaux domestiques et leur place à Oghetta.

En ville, les animaux domestiques sont rares, que ce soit les chiens, les chats et même les poissons. Pour cause : les habitants d'Oghetta, vivent souvent en appartement, loin des maisons aux grands jardins. Néanmoins, dans la partie Ouest de la ville, ils sont déjà bien plus nombreux, qu'ils fassent partie du bétail ou de la vie de la maison.

On décompte cependant plusieurs refuges animaliers, recueillant les animaux errants pour leur trouver un nouveau foyer par la suite. D'autant plus que l'abondance de transports routiers rend dangereuse leur libre circulation dans les rues. Mais malgré les apparences, ils sont toujours très chéris par les habitants d'Oghetta !

***

Parmi le grand nombre de personnes présentes dans la rue en ce début de soirée de fin d'été, Leran marchait au milieu de la foule, sans se soucier des visages inconnus qu'il croisait. Marchant rapidement sur les larges trottoirs bitumés, le regard perdu devant lui, il se frayait un chemin entre ceux qu'il croisait. Encore une longue journée de cours était passée, peu exaltante, comme toutes les autres. Néanmoins, son mal de tête s'étant calmé, elle avait été plus agréable que celle passée la veille, bien qu'il avait tenté désespérément et en vain de fuir le bruit, qui ravivait sa douleur. D'autant plus qu'il avait passé la majeure partie de ses courtes pauses seul, à vaguement traîner sur son téléphone. Au fond de lui, il était déçu de ne pas avoir pu revoir Serena, surtout qu'ils s'étaient bien entendus et qu'il avait espéré quelques instants nouer une amitié avec elle. Mais il devait bien avouer que la perspective d'être à nouveau lié socialement avec quelqu'un l'effrayait. Déjà qu'être ami avec Orez n'était pas de tout repos.

Face à cette pâle journée, sa seule envie était à présent de rentrer chez lui, prendre un chocolat chaud, et s'allonger sur son lit pour ne plus jamais s'y relever. C'était clair que, comme pensée, il y avait plus motivant. Cependant, il se doutait que sa mère voudrait le voir à nouveau, afin de mettre au clair la discussion tout du moins étrange du jour précédent. Mais ce qu'il redoutait aussi, puisqu'il espérait qu'elle n'essaierait pas de lui soutirer des informations concernant Orez, mais il voulait en savoir plus sur ce sujet. Il était de toute manière conscient que s'engager sur un tel terrain avec sa génitrice était à double tranchant. Elle avait un don certain pour la manipulation, c'était de toute évidence ce qui lui avait permis d'arriver aussi dans la hiérarchie d'Oghetta. Mais c'était le seul moyen pour lui de connaître la vérité.

Il fut soudainement tiré de ses réflexions lorsqu'il sentit quelqu'un passer rapidement à côté de lui, partant dans le sens inverse du sien, et que cet individu heurta son épaule brusquement, sans même s'arrêter. Leran savait que son meilleur ami se serait probablement agacé de cette situation. Mais lui, ne voulait pas chercher de conflit, d'autant plus qu'il ne pouvait nullement savoir ce pourquoi la personne était aussi pressée, ne protesta pas. Dès qu'il parvint à se stabiliser à nouveau après s'être pris ce coup et avoir flanché sur quelques pas, il se retourna par réflexe afin de voir le visage de celui ou celle l'ayant percuté ainsi. A plusieurs mètres de lui déjà, il aperçu le possible responsable, qui était de dos, ce qui ne lui permit que de voir qu'il était une jeune femme aux cheveux bruns courts, courant en essayant d'éviter les personnes qui se dressaient devant elle. Un détail attira son attention : la veste bleue en jean qu'elle portait sur elle ne lui était pas inconnue. Serena avait mit un habit semblable la veille. Il ne pouvait aucunement écarter l'hypothèse que cette jeune femme était sa camarade, alors il décida de partir à sa poursuite, interpellé par son empressement. 

En quelques secondes, et il se remercia d'avoir de grandes jambes, Leran parvint à revenir au niveau de la jeune brune. D'abord hésitant face à la possibilité qu'il avait de se tromper, cette peur s'estompa rapidement. Il attrapa doucement le bras de celle en face de lui, qui se retourna presque immédiatement dans un sursaut. Il retint un soupir de soulagement lorsqu'il reconnu le regard marron tirant vers le noir de sa camarade. Néanmoins, cette dernière semblait complètement affolée, sa main droite malaxant nerveusement la manche de sa veste. Sa respiration était irrégulière, montrant son épuisement et son angoisse. Leran, qui commençait à s'inquiéter de son état, lui demanda, soucieux :

On the other side [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant