Chapitre 42

1.3K 55 23
                                    

Maena dans mes bras, je déambule dans le salon de la villa, émerveillée par la beauté de l'endroit et le paysage qui me fait face. Des immenses baies-vitrées permettent d'inonder la pièce d'une vive et douce lumière, bien que le soleil ne soit pas vraiment présent. J'ai l'impression d'observer un tableau tant la vue m'impressionne. Au premier plan un jardin, adorable, et ombragé, une table de pique-nique, un hamac, il y a même une balançoire, certes en mauvaise état mais ça rajoute une sorte de charme à l'espace. La maison est positionnée légèrement en hauteur, mais en contre bas, on peut apercevoir un petit morceau de plage, puis l'océan se fondant presque peu à peu dans le ciel légèrement grisâtre. Je m'attendais à une bâtisse plus impressionnante étant donné les capacités financières des Balsano mais il se trouve que non. Elle reste moderne mais d'une superficie plutôt modérée, dans la norme. Je l'ai tout de suite adoré. Je comprends pourquoi Matteo aimait y passer autant de temps étant plus jeune...
Nous sommes arrivées il y a quelques heures maintenant. J'ai pu connaître la fameuse "Tata Lucía" qui a tout de suite était en admiration devant Maena, et je pense que ce coudre foudre affectif était réciproque à en voir les sourires que lui a offert bébé. Elle s'est vite éclipsée, en précisant joyeusement que tout avait été nettoyé et qu'elle comptait sur nous pour ne pas faire trop de bêtises. Elle a un air très taquin et paraît tellement proche de Matteo. Assez pour que celui ci, sans même rechigner, la laisse lui ébouriffer les cheveux et le gronder parce qu'elle trouvait qu'il avait maigris. Face à moi, il a eu l'air mal à l'aise et j'ai simplement trouvé ça amusant. J'ai bien fait comprendre à Lucía que j'adorerai faire plus ample connaissance. Elle m'a promis de passer dans la semaine.

- Alors que penses-tu de cet endroit ?me fait sursauter Matteo en s'approchant des baies-vitrées.

Echo, qui était allongé à mes pieds à relevé la tête vers son maître, commençant à secouer la queue, content de le revoir.

- C'est magnifique.fais je, me focalisant de nouveau sur le paysage. Tu as fini de ranger tes affaires ?
- Les miennes, et celle de Mae', j'ai monté son lit pliant, et laissé la poussette au garage.énumèret-il les mains dans le dos, l'air un peu pensif. J'ai mis ton sac dans la chambre du fond aussi... Il y a de vieilles affaire dans le placard mais Lucia a apparemment veillé à te faire un peu de place.
- Super !m'exclamé je. J'irai m'en occuper après. Et merci pour t'être occuper des affaires de cette petite patate, j'aurais pu le faire.

Mae' baragouine quelque chose en tirant sur mon collier manquant de m'étrangler, ce qui fait rire Matteo.

- Ça, c'est pour l'avoir traiter de patate ! Je peux ?me questionne-t-il en tendant les bras.

Sans répondre, je lui tends sa fille. Le chien se met aussitôt debout pour observer la scène. Maena qui paraît de très bonne humeur depuis son réveil sourit et gigote avant que son père ne la prenne complètement contre lui. Il va s'asseoir sur le canapé et je fais de même, Écho trottinant joyeusement à ma suite. Dès que je me suis affalée, il pose lui aussi son train arrière au sol puis sa tête sur un de mes genoux, comme il avait l'habitude de le faire, attendant des caresses que je ne tarde pas à lui donner.
Matteo, quant à lui, s'est mis à tenir sa fille légèrement au dessus de son visage et a commencé à lui parler, lui faire des grimaces. Maena, fidèle à elle même en rigole, et barbote, tendant ses petites mains toutes potelées vers le visage de celui ci, essayant d'agripper ses joues. Cette vision me touche particulièrement. Ça faisait plusieurs mois que j'attendais ce moment sans vraiment m'en rendre compte.
Il la repose sur ses genoux face à lui avec délicatesse, continuant de lui tenir la tête.

- Tu sais qu'elle tient sa tête seule maintenant ?
- On est jamais trop prudent...me jette-t-il rapidement un coup d'œil, inquiet et pas du tout confiant.

Entre Tú y Yo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant