Un Peuple Oublié.

Prologue

Au commencement de cette ère, le monde n'était pas si différent de ce qu'il est aujourd'hui.

La paix régnait entre toutes les races, et l'équilibre était parfait en terre du Milieu.

Les Hommes, les Nains, et les Elfes, sans oublier les Ents, et autres peuples, vivaient pacifiquement.

Néanmoins, il est une partie de l'histoire, qui peu à peu, fut effacée...

Les elfes, enfants d'Iluvatar, et premiers arrivés sur cette terre, se divisèrent en plusieurs clans. Plusieurs peuples, au sein d'une même race d'immortels, Les Vanyars, les Noldors, et les Teleris. Ces noms s'écorchèrent peu à peu, jusqu'à se transformer totalement.

Au fil du temps, bien que nombre de points leurs soient communs, certaines différences grandirent et évoluèrent, les rendant chacun particulier et unique.

Les elfes Celestes, les plus nombreux, étaient des penseurs. Adulant la lumière des étoiles et celle de la Lune, ils étaient pacifistes, et ne prenaient aucun plaisir au combat. Toujours sérieux et réfléchis, l'humour était un trait qui leur était étranger. Il pouvait leur arriver de sourire bien sur, mais ils étaient incapables de rire de bon cœur ou de s'essayer à des traits d'esprit. Passant le plus clair de leur temps à lire, ou à apprendre toute sorte de choses. Beaucoup rédigeaient des livres que les futures générations liraient, puis corrigeraient, et ainsi de suite... Ils étaient donc la mémoire de ce monde, ainsi que sa sagesse.

Les elfes Sylvains, regroupés en majorité dans la Forêt Noire, étaient sans nul doute les plus solitaires. D'un tempérament froid, voir glacial, avec un sens aiguë du devoir et de la hiérarchie de leur société, ils vénéraient la nature, et avaient développé la faculté de communiquer avec elle. A l'inverse de leurs cousins Celestes, et poussés par un environnement moins clément, ils avaient peu à peu apprit l'art de se battre, ne serait-ce que pour leur propre survie. Adorant chaque vie, cela ne les empêchaient pas de se nourrir de viande, et même de prendre du plaisir à la chasse, du moment qu'aucune vie n'était sacrifiée pour rien, ou qu'aucune douleur n'était infligée inutilement. Ils étaient très attachés à leur forêt, et n'en sortaient que peu, étant prêt à tout pour défendre leur territoire. A force de connaitre les plantes et les herbes qui les entouraient, ils avaient développé des talents de guérisseurs,

Les elfes Noirs, quant à eux, gardiens et protecteurs des volcans, s'étaient divisés en deux clans. Le plus grand dans la montagne du Destin, sur les terres du Mordor, et le second alla trouver refuge dans les monts Brumeux, près d'Angmar.

Admirant la lumière du feu, ils étaient proches de la roche, et demeuraient fascinés par la lave, et la chaleur qu'elle émettait. Le froid était donc, à l'instar de leurs cousins, leur plus grande faiblesse. D'un tempérament volcanique, pour ne pas dire insupportablement lunatique, leur sensualité et l'attraction qu'ils exerçaient sur autrui était toute aussi légendaire que leur beauté. Joueurs, bagarreurs et rieurs, ils avaient tendance à laisser beaucoup de place à leurs émotions, et c'étaient bien souvent elles qui rythmaient leur vie et dictaient leur conduite. Et de ce fait, même si cela offusquaient leurs semblables au plus haut point, la luxure, la paresse ou la gourmandise, avait une place importante dans leur vie quotidienne. Complètement irréfléchis et impulsifs, ce n'était pas de grands penseurs, ou de grands diplomates, c'était des guerriers. L'art de la guerre était inculqué à tous dès leur plus jeune âge, et ce pour le plus grand plaisir de chacun. Ce don leur était inné, les meilleurs soldats que cette terre n'est jamais portée. De ce fait, ils ne formèrent jamais d'alliance, ni avec les Hommes, ni avec les Nains, ni même avec les autres elfes, se pensant intouchables.

Et ceci fut leur première erreur...

Lorsque les anneaux de pouvoirs furent forgés, et donnés ainsi aux chefs des races s'étant alliées, le Prince des elfes noirs perçut cela comme une offense impardonnable.

Le roi, Aerendir, son père, n'avait pas la réputation d'être un homme sage, mais c'était un bon roi, comme son prédécesseur avant lui. Il avait de la considération pour son peuple, et ne désirait que son bonheur et sa reconnaissance. Mais, face à la rage de son fils, il était impuissant.

Celui ci avait beau lui demander, le supplier ou l'implorer d'envoyer ses guerriers intimider les autres races, ils n'arrivaient pas à se comprendre.

Pourquoi détruirait-il son peuple dans un combat qu'il n'avait pas lieu de mener ? Les elfes Noirs étaient incroyablement puissants, ça il n'en doutait pas, mais combien devraient payer de leur vie l'avidité du prince ?

Les mois passèrent, et le prince devenait de plus en plus distant, froid, violent, s'aventurant de plus en plus souvent sur des terres qui ne leur appartenaient pas. Arracher des vies était devenu le seul plaisir quotidien qu'il parvenait à s'offrir. Les femmes et sa débauche ne lui suffisait plus, il voulait toujours plus. Plus de pouvoir, plus d'hommes sous ses ordres, plus d'âmes à genoux. A avoir tant goutté au gout du sang, il ne parvenait plus à s'en passer.

Les jours passaient, et cela empirait.

Morgoth, de là où il était, entendait les appels sombres du prince, et petit à petit, jour après jour, le fit tomber dans la folie. Lui octroyant certaines visions, certains de ses propres rêves, et, quand il fut sur de sa dévotion, une partie de son pouvoir.

Les jours sombres arrivèrent alors...

Il se mit à conspirer contre Aerendir, et obtint le soutien du sorcier d'Angmar, promettant de le faire roi lorsqu'il aurait conquit ce monde.

Ensemble, dans le plus grand secret, ils créèrent un maître anneaux, dans les flammes de la montagne. Cette acte scella son destin, et tout espoir de rédemption disparut. Le jeune prince y déversa toute sa haine, toute sa rage, sa folie, et son envie de gouverner toute vie. «Un anneau pour les gouverner tous. Un anneau pour les trouver. Un anneau pour les amener tous, et dans les ténèbres, les lier.»

Il avait troqué son âme, contre l'arme la plus puissante et la plus dangereuse jamais créée.

Il assassina alors le Roi, prenant sa place de force, afin d'obtenir l'obéissance de son peuple, et de les mener à la guerre. Doublé de ce parricide, il but le sang de son père, et sous la magie du sorcier, se transforma en quelque chose de contre nature.

Pas réellement un Istari, mais pourtant le plus puissant de tous.

Les elfes Noirs qui lui résistèrent furent exécuter, et rares étaient ceux qui parvinrent à s'enfuir.

Dans le but de créer la plus grande armée qui n'est jamais foulée cette terre, Sauron, car tel était son nom, influencé par son maître, Morgoth, décida, de par un immonde procédé de croisement entre les elfes Noirs et les ouargues, de créer les orcs. Une race de guerriers, infiniment moins douées au combat que la sienne, mais parfaitement obéissante.

Dans la hâte de renverser l'ordre de ce monde, il ne prit pas la peine de former ses soldats, et s'élança dans la guerre.

Face à l'union des autres peuples, le massacre fut inévitable dans les deux camps, jusqu'à ce qu'Isildur, n'enlève l'anneau de la main de Sauron.

Les morts furent pleurés, le temps s'écoula, années après années, siècles après siècles, et plus personne n'entendit parler de l'anneau.

Les elfes Noirs quand à eux, détestés de tous, furent bannit de chaque lieux de cette Terre, considérés par tous ceux qui s'en souviennent, comme responsables du plus grand carnage de ce monde..