Chapitre 10 _ La Traque

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Cela faisait trois jours qu'ils courraient sans relâche, et sans faire de pause, si ce n'était que pour avaler quelques bouchées du lambas qu'il leur restait.

Ils étaient sur les traces des Uruk hai, et ils ne pouvaient se permettre de se laisser distancer.

Les points de Legolas avaient bien tenu, et la cicatrisation semblait toujours en cours, mais Naé ne souffrait plus.

Les elfes guérissaient plus rapidement de leurs blessures que le commun des mortels, en particulier les elfes Noirs d'ailleurs.

Et pour rien au monde elle ne les aurait laisser l'abandonner derrière. La première journée avait été l'enfer, et plusieurs fois elle s'était mordu la langue pour s'empêcher de se plaindre ou de demander une pause. Mais petit à petit, se concentrant sur la course, elle sentait de moins en moins la douleur. Ou s'y habituait simplement. Aragorn la surprenait de plus en plus. Le fait d'avoir été élevé parmi les elfes avait pu améliorer ses capacités physiques, mais il restait toutefois un Homme, et son endurance en tant que tel était véritablement remarquable.

Gimli, lui avait du mal à tenir le rythme, et personne ne pouvait lui en vouloir.

Bien qu'il se plaignait et bougonnait souvent, il devait être conscient de l'urgence, puisqu'il faisait tout son possible pour maintenir l'allure.

Quelques fois, Aragorn ou Legolas se penchait sur le sol, pour écouter le martèlement des Uruk et en déduire leur distance. Ils étaient si lourds et si nombreux qu'il leur était facile de suivre leurs traces.

-Ils ont forcé l'allure, ils ont du sentir notre présence. Vite !

-Aller Gimli, l'encouragea Naé

-Trois jours et trois nuits de poursuite, sans manger, ni se reposer, et aucun signe de notre gibier alors que peut bien raconter un rocher !

Ils reprirent leur course, et quelques heures plus tard, en se penchant sur le sol, Aragorn ramassa l'un des pendentifs qui leur avaient été offert en Lothlorien.

-Non sans raison tombent les feuilles de la Lorien.

-Ils sont peut être en vie, encouragea Legolas.

-Et ils ont moins d'un jour d'avance !

-Aller Gimli, nous gagnons du terrain.

-Les longues distances m'épuisent. Nous les nains nous sommes des sprinter, redoutables sur les courtes distances !

Mais ils avaient appris à ne plus faire attention aux bougonnements du nain, aussi continuèrent-ils leur route.

Le lendemain matin, à l'aube, le paysage avait changé. Ils avaient dû parcourir une bonne distance pendant la nuit sans s'en apercevoir.

-Le Rohan, pays des seigneurs des chevaux. Quelque chose d'étrange est à l'oeuvre ici. Une force maléfique donne des ailes à ses créatures et se dresse contre nous. Legolas, Naé, que voient vos yeux d'elfe ?

-Leurs traces devient au Nord-Est. Commença l'elleth.

-Ils emmènent les hobbits en Isengard. Finit-il

-Saroumane.

Bien que cela ne présageait rien de bon, ils n'avaient d'autre choix que de continuer.

Les heures défilaient, et ils ne s'arrêtaient que pour s'abreuver avant de repartirent aussitôt. Naé commençait à ressentir la faim, et se demanda alors comment Gimli tenait encore debout.

Un Peuple Oublié.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant