Le soleil s'était à présent couché, et les hommes attendaient l'arrivée de leurs ennemis dans l'obscurité.
Naé s'était retranchée dans sa chambre pour s'habiller. S'il n'y avait pas assez d'armures pour tous les Hommes, il n'y en avait aucune ajustée pour une femme.
Elle avait néanmoins réussi à se couvrir les bras, le cou et les épaules, avec des morceaux de cuir inutilisés.
Elle n'était donc pas vraiment protégée, mais il faudrait bien que cela suffise.
Lorsqu'elle eut tout enfilé et arrangé au mieux pour être sur que cela ne la ralentisse pas, elle récupéra toutes ses armes, et se dirigea à présent vers la salle commune, où elle était certaine d'y trouver Aragorn.
En entrant dans la salle, elle vit que Legolas, qui s'était lui aussi changé, était déjà là.
-Nous avons eu raison de vous faire confiance jusqu'ici, pardonnez moi. J'ai eu tord de désespérer.
Legolas avait baissé la tête en disant ces mots, preuve de sa sincérité et d'une gêne timide d'avoir ressenti tant de doutes.
-U moé edorhed, Legolas (il n'y a rien à pardonner Legolas.)
Il lui avait mit une main sur l'épaule, et l'absence de rancœur dans sa voix ne surprit personne.
-Si on avait le temps, je ferais ajuster cette cotte.
Tous se retournèrent, et sourirent devant Gimli, dont la côte de maille qu'il avait enfilé lui tombait sur les pieds.
-Elle est un petit peu serrée à la poitrine !
Les trois compères éclatèrent de rire devant l'orgueil du nain.
Tout à coup, le bruit d'une corne résonna dans la vallée. L'elfe fut le premier à réagir ;
-Ce n'est pas un cor d'orc.
Ils se ruèrent dehors, et c'est avec surprise qu'ils découvrirent Haldir, à la tête d'une troupe d'elfes qui semblaient prêt pour la guerre.
Theoden arriva sur leurs pas, et eut l'air tout aussi étonné qu'heureux de les découvrir.
-Comment est-ce possible ?
-J'apporte la parole d'Elrond de Fondcombes. Autrefois une alliance existait entre les Hommes et les Elfes. A cette époque, nous avons combattu et péri ensemble. Nous sommes venu honorer cette allégeance.
Sa voix était sure, et il n'y avait pas la moindre peur dans les yeux de ses soldats.
- Maé govannen, Haldir (Bienvenu Haldir)
Aragorn, se jeta sur lui et le prit dans ses bras, faisant abstraction des règles de bienséance du peuple elfique. Haldir fut surprit, mais sourit et lui rendit son geste. Il avait comprit en entrant dans la cité à quel point la situation semblait désespérée.
-Vous êtes plus que bienvenu.
Devant la mine toujours ahurie de Theoden, l'elfe ajouta ;
-Nous sommes fiers de nous battre à nouveau aux cotés des Hommes.
Il avait une prestance incroyable, et Naé fut impressionnée qu'il ait choisi de risquer sa vie pour une alliance faite des milliers d'années auparavant. Mais elle ne put s'empêcher d'admirer sa détermination, et de ressentir une fierté incroyable à faire partie de cette race d'immortels.
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Un Peuple Oublié.
Fiksi PenggemarAlors que la communauté de l'anneau s'apprête à partir assumer sa quête, un nouveau personnage se joint à eux. Un esprit féminin et rieur, qui n'a pourtant pas vraiment bonne réputation ... Le bonheur des uns, le malheur des autres, que va-t-elle vr...