Sur le dos de leurs montures, le petit groupe galopait vers Edoras, trop épuisé pour converser entre eux.
Il leur fallut attendre le lendemain pour apercevoir enfin la cité, dressée au sommet de ce qui semblait être une colline, dans un paysage plat à perte de vue.
-Edoras, et le château d'or de Meduseld. C'est là que réside Theoden, le Roi du Rohan, dont l'esprit a été vaincu. L'emprise de Saroumane sur le roi Theoden est maintenant très forte.
Gimli avait réussi à dormir un peu pendant la nuit, accroché à Legolas, et semblait de meilleure humeur que la veille.
-Prenez garde à ce que vous dites, nous ne sommes pas les bienvenus.
Avant même qu'ils ne passent les portes de la ville, un des drapeaux tomba à leurs pieds, emporté par le vent. Les villageois qui étaient dehors les regardaient passer devant eux, l'air sombre. Pas un bruit ne semblait vouloir troubler ce silence pesant.
-Et bien, c'est plus gai dans un cimetière.
Naé sourit à la remarque de Gimli. Elle s'était imaginée que la fatigue lui avait ôté son sens de l'humour, et fut ravie de voir qu'elle s'était trompée.
Il fallait avouer que les deux là s'entendaient à merveille.
Toujours prêt à taquiner l'elfe, et la rudesse de Gimli se mariait bien avec l'esprit sarcastique de Naé. Ils se faisaient mutuellement rire à chaque idiotie.
Plus le temps passait, et plus c'était flagrant pour ceux qui les entouraient. Flagrant, et quelques fois épuisant...
Ils montèrent doucement les marches qui menaient jusqu'au château, et furent accueillis par un petit groupe de soldat en armes.
L'elleth put sentir leur surprise lorsqu'ils la virent enfin de près. Sans doute n'avaient-ils pas l'habitude de voir une femme voyager au milieu d'un groupe d'hommes, et encore moins une femme armée.
-Vous ne pouvez pas voir le Roi Theoden ainsi armé, Gandalf MasisonGrise. Par ordre de Grima Langue de Serpent.
Le magicien leur jeta un regard approbateur, et ils s'exécutèrent. Gimli donna sa hache à contre cœur, tandis qu'à ses cotés, l'elleth défît la ceinture qui retenait ses deux épées, puis son arc, son carquois, les poignards sur le haut de ses cuisses, celui caché dans sa botte, et les dagues sous ses avants bras.
Lorsque toutes leurs armes furent déposées au sol, le capitaine des gardes fronça les sourcils.
-Votre bâton.
-Oh ! Vous n'allez pas priver un vieillard de son appui ?
Naé sourit intérieurement alors qu'il prit un air misérable en saisissant le bras de la jeune femme, comme pour s'y appuyer. Le garde hésita un instant, puis céda et leur ouvrit la porte.
Gandalf, se mit à avancer avec empressement, tandis que les autres les suivaient.
A peine étaient-ils entrés que Naé put déjà ressentir la mort qui y planait. Une odeur âcre, de poussière et de putréfaction lui prit les narines, et elle du prendre sur elle pour ne rien laisser paraître. C'était comme une pièce que l'on avait pas ouvert depuis des siècles, dans laquelle les souvenirs pourrissaient les uns sur les autres.
La pièce était très sombre, et elle voyait à quelques dizaines de mètres devant eux, ce qui devait être le Roi. Elle eut la sensation qu'il était déjà mort.
VOUS LISEZ
Un Peuple Oublié.
FanfictionAlors que la communauté de l'anneau s'apprête à partir assumer sa quête, un nouveau personnage se joint à eux. Un esprit féminin et rieur, qui n'a pourtant pas vraiment bonne réputation ... Le bonheur des uns, le malheur des autres, que va-t-elle vr...