L'enfant ; kth x jjk

Chapitre 1

L'ENFANT ( partie 1 )

Ma journée de travail était bientôt terminée. J'avais qu'une hâte qui était de rentrer. J'avais passé la moitié de la journée à remplir des rayons, et ranger la réserve. J'étais épuisé et la seule chose qui me ferait un peu sourire serait de m'affaler sur mon canapé.

Mais pour l'instant, je devais assurer que les rayons ne se vident pas trop rapidement car aujourd'hui il y avait beaucoup plus de passage qu'à l'accoutumée, pour cause nous étions vendredi. Alors beaucoup de personnes passaient par l'épicerie avant de rentrer chez elles. J'avais vu passer les habituels enfants qui venaient acheter des bonbons après l'école. Mais aussi des parents qui venaient pour dépanner de quelques denrées manquantes au vu du week-end qui arrivait.

Il ne me restait pas moins d'une heure de travail. Je continuais inlassablement à remplir les rayons, je courais dans tous les sens tout comme mon collègue de travail qui s'activait lui aussi en caisse. Il m'interpellait quelques fois pour que j'aille remettre en rayons des paquets de biscuits que des enfants abandonnés à la caisse.

J'avais la chance de connaître l'épicerie par cœur, alors je ne perdais que très peu de temps à ranger ces paquets de gâteaux.

Ma journée prit finalement fin et c'est complètement lessivé que je retournais à l'arrière boutique afin récupérer mes affaires.

J'enfilais rapidement ma veste, en disant poliment au revoir à mon patron avant de quitter la boutique par la petite porte. L'air frais de cette fin d'après-midi tapa directement ma peau transpirante, j'avais besoin d'une bonne douche... Je soupirais en me mettant à marcher. J'avais seulement quelques minutes de marche afin d'arriver chez moi.

J'adorais ce petit moment de la journée, je pouvais enfin respirer l'air frais après une journée complète enfermée dans l'épicerie. Je prenais mon temps, admirant encore et toujours le même paysage qui changeait malgré tout au fil des saisons. Nous étions en ce moment au début du printemps, mais les températures affichaient déjà celles de l'été. C'était plutôt perturbant mais pas si désagréable que ça. J'aimais beaucoup ces deux saisons, car tout leur était bénéfique. Je pouvais ne plus mettre le chauffage et je laissais bien moins les lumières allumées, et c'était vraiment bien pour la facture à la fin du mois, j'arrivais à gratter quelques centimes et c'était toujours ça malgré mes nombreux loyers impayés.

J'avais énormément de retard, mon propriétaire était à deux doigts de me virer. Je le savais ça ne serait tarder... Je lui avais pourtant dit que j'allais le payer, mais il commençait à perdre patience... Il m'envoyait énormément de messages comme celui que je venais à l'instant de recevoir. Ils frôlaient souvent la menace mais je les encaissais tant bien que mal. Seulement celui-ci semblait bien plus menaçant que les autres... Bien plus vrai et il me fit bien plus paniquer.

« Monsieur Jeon, je vous attends devant chez vous. »

J'accélérais rapidement le pas. Je savais vraisemblablement ce qui allait me tomber dessus mais j'espère malgré tout qu'il soit à nouveau compréhensif...

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J'arrivais devant mon immeuble, le souffle coupé. J'avais finalement couru en ne voyant pas l'immeuble s'approcher au bout de deux petites minutes. Le propriétaire était devant, il tapait du pied et ses sourcils étaient froncés. Je m'approchais de lui anxieux de la sentence que j'allais recevoir.

« - Bonjour monsieur Lee... » dis-je doucement en me présentant à lui.

J'avais la tête délibérément baissée, alors qu'il me regardait la mine dure.

« - Monsieur Jeon, je ne vais pas passer par quatre chemins. Vous le sentez arriver alors je vous le confirme ; je vous expulse de l'appartement après plus de trois mois de loyers impayés. Je connais votre situation mais je suis désolé, j'ai aussi besoin d'argent pour nourrir ma famille. Comprenez moi, faire ça alors que vous n'êtes qu'un enfant ne me rend pas heureux mais je suis bien obligé. Je vous laisse quarante-huit heures pour quitter les lieux... » termina t-il avant de s'éloigner et rejoindre sa belle voiture.

Je restais pantois après ses paroles. Il me virait... Où vais-je bien pouvoir aller ? Je n'ai nulle part où aller... Allais-je devoir dormir dehors, à la belle étoile ? Et où vais-je bien pouvoir mettre toutes mes affaires ? C'est impossible que j'emporte tout ce que je possède avec moi... J'allais devoir faire du tri.

Je soupirais en montant à mon appartement, j'allais sûrement passer la nuit à faire du rangement. J'ai entassé beaucoup de choses en seulement quelques mois passés ici. Des choses utiles comme totalement inutiles... Cela s'annonçait être long... Très long.

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Deux jours venaient de s'écouler. J'avais rendu les clefs à mon propriétaire après qu'il ait constaté que l'appartement n'était pas dégradé, j'en avais pris soin. Je m'étais également restreint à laisser les objets beaucoup trop imposants dans l'appartement.

C'est donc avec sur le dos, mon ancien sac de cours contenant toute ma vie que je quittais le quartier. Mon coeur était lourd, il me faisait mal. L'idée de dormir dehors m'angoissait. J'avais peur, peur de tout ; des animaux comme des insectes mais encore plus des hommes et de moi-même.

Comment allais-je survivre à présent ? Comment sera mon moral déjà bien bas dans quelques jours voire même quelques heures ? Comment allais-je faire avec mon travail ? Et surtout comment allais-je faire pour me reconstruire ? Passer outre cet obstacle de la vie ?

Je savais que cela était mon destin. Mais j'espérais arriver à le faire changer en quelque chose de bien mieux. Je ne demandais pas la lune... Juste un peu de soutien... Juste un petit sourire qui dirait " tout va bien ".