L'enfant ; kth x jjk

Chapitre 6

L'après-midi était maintenant bien entamée et l'on venait de m'attribuer une chambre à l'hôpital. J'étais toujours aussi perdu et même stressé maintenant que je réalisais ce que j'étais en train de vivre.

L'infirmière m'avait dit de m'installer dans la chambre et qu'elle allait revenir avec mon enfant. J'avais donc posé mon sac et pris une douche rapide. J'avais eu de la chance qu'ils me proposent de me laisser une chambre. Je ne sais pas où je serais allé sinon surtout que je n'aurais pas pu me permettre de rester à la rue avec un si petit bébé...

On toqua à la porte et j'autorisais l'infirmière à entrer. Elle transportait ma fille dans un berceau à roulettes. La femme me sourit, avant de me proposer de faire un peau à peau avec bébé. Je fronçais les sourcils en entendant sa proposition. Qu'est-ce que c'était que cette chose ?

« - C'est rien d'effrayant ne vous inquiétez pas, ça à même beaucoup de vertus pour vous et le bébé ! me rassura-t-elle.

- Comment on fait ça ? demandais-je.

- Il va falloir que vous vous mettiez torse nu, le bébé sera en couche contre vous. Je pourrais vous mettre une couverture si vous voulez et je sortirais pour vous laisser un peu d'intimité. » me dit-elle.

J'hochais la tête et l'infirmière s'activa à retirer le pyjama de bébé. Je la regardais faire, elle était délicate et elle s'appliquait à ne pas faire mal à ma fille. Je m'installais dans le petit fauteuil qu'il y avait dans la pièce et j'enlevais rapidement mon haut.

L'air était frais mais dès lors que l'infirmière posa ma fille sur ma poitrine, je sentis mon cœur se réchauffer. Je demandais quand même à ce qu'elle dépose une couverture sur nous, elle le fit et je la remerciais d'un large sourire avant qu'elle ne quitte la chambre en me disant qu'elle restait à côté et qu'elle reviendrait dans vingt minutes.

Après ça, je me concentrais à nouveau sur mon enfant, elle était vraiment belle. Elle avait les yeux fermés, ses petites mains étaient serrées et ses petits petons s'agitaient légèrement. Je maintenais sa tête avec mon bras pour m'assurer qu'elle ait toujours la tête dégagée et qu'elle puisse toujours bien respirer.

Je me sentais léger, apaisé. C'était une sensation tellement réconfortante et puissante.

Je caressais doucement l'arrière de sa tête, j'essayais vraiment d'être aussi délicat que l'infirmière parce que j'avais cette impression que ma fille pouvait se briser tellement qu'elle semblait fragile.

Ma fille ouvrit doucement les yeux, quand j'arrêtais de caresser sa tête. Ses pupilles semblables aux miennes s'activèrent.

« - Bonjour bébé... Je suis Jeon Jungkook, ton papa. Je prendrais soin de toi, je ferais tout pour que tu sois heureuse. Je l'ai promis à ta maman et je te le promets à toi aussi. » murmurais-je.

Elle soupira avant de fermer les yeux. Et je me concentrais sur les battements de son petit cœur. Je sentais la vie qui l'habitait... La vie que j'avais créé avec sa maman.

J'aurais voulu que Sunhi voit son enfant avant de partir. Cette pauvre jeune femme le méritait bien plus que moi...

Je soupirais à mon tour avant de rester encore quelques minutes en compagnie de ma fille jusqu'au retour de l'infirmière.

.

La nuit tomba enfin marquant la fin de cette journée. J'étais passé par tellement d'émotions aujourd'hui, j'avais commencé la journée comme étant Jeon Jungkook, un jeune homme seul qui allait quitter Séoul pour Busan, mais je la terminais dans une chambre d'hôpital, en étant papa après avoir eu la lourde tâche d'abréger les souffrances de la mère de ma fille...

C'était fou et inimaginable mais pourtant vrai.

Je soupirais en regardant le berceau où dormait mon bébé. L'infirmière m'avait montré comment préparer un biberon et comment le donner à mon enfant puis comment le nettoyer. Ma fille l'avait englouti. Il avait ensuite fallu faire son rôt et elle s'était ensuite endormie. Elle aussi avait eu une journée épuisante...

Elle avait de la chance de pouvoir tomber dans le sommeil aussi facilement, puisque ce ne fut pas mon cas malgré la fatigue qui me gagnait je n'arrêtais pas de penser.

Je savais que le luxe de cette chambre n'était que provisoire, demain ou après-demain, il allait falloir que je parte...

J'étais resté éveillé une bonne partie de la nuit. Une nouvelle infirmière vint même pour m'indiquer qu'il allait falloir nourrir à nouveau ma fille. Elle m'avait tout préparé rapidement, nettoyé, stérilisé les biberons sous mes yeux écarquillés, il m'avait bien fallu une heure pour que je fasse tout cela alors qu'elle ne prit que quelques minutes... Elle me laissa ensuite nourrir ma fille et, bon timing, elle avait commencé à pleurer alors que le biberon était prêt.

Je couchais de nouveau ma fille après qu'elle ait mangé et je sombrais finalement dans les bras de Morphée jusqu'au lendemain...

_ Les chapitres vont devenir de plus en plus longs à partir du prochain !