L'enfant ; kth x jjk

Chapitre 24

Le soleil se levait doucement, j'étais à la fenêtre assis sur le rebord du bureau de Taehyung, la couette sur mes épaules. Aujourd'hui le musée n'était pas ouvert, mais j'étais déjà debout. Hier, monsieur Kim m'avait chaleureusement accueilli, j'avais été surpris mais soulagé. J'avais essayé de faire de mon mieux pour montrer que j'avais ma place dans le musée, j'avais passé toute ma journée à la boutique du musée à encaisser les clients ou bien les conseiller avec le peu de savoir que j'avais sur l'art. J'en avais redirigé quelques uns vers Taehyung qui semblait bien plus apte à recevoir des questions sur l'art de la Renaissance ou n'importe quel autre mouvement artistique comme le Dada ou le Rococo. Je ne savais pas trop pourquoi les visiteurs venaient me questionner sur ce genre de chose, n'étant qu'un simple vendeur sans trop de connaissances... Taehyung m'avait dit que j'avais une bonne tête et que c'était pour ça mais bon...

Hier j'avais fini ma journée en retournant voir l'exposition de J-hope. Il n'y avait plus grand monde alors j'avais pu la redécouvrir comme au matin. J'avais pu observer les visages des derniers visiteurs passer par toutes les émotions, c'était plutôt douloureux de les voir se décomposer au dernier moment, comme si l'utopie se brisait devant eux sans qu'ils ne puissent faire quelque chose, un sentiment d'impuissance horrible qui te prend aux tripes.

Mais qui à la fin faisait réaliser, on ne ressortait pas bête de cette exposition, on en ressortait plus sage.

Je repensais à cette peinture, celle qui m'avait très certainement le plus touchée. C'était elle, qui m'avait fait comprendre pourquoi j'avais été si mal ces derniers temps...

C'était parce que son anniversaire approchait.

Et que maintenant, il était là.

" Demain j'irais au cimetière, je crois avoir compris. "

Cela avait été les derniers mots que j'avais prononcés à Taehyung avant qu'il ne parte dormir. Quant à moi, je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, ma tête étant bien trop occupée à cogiter...

Maintenant, je n'attendais qu'à ce que le soleil soit bien présent dans le ciel afin de m'y rendre. Le temps s'étant bien rafraîchit, je ne voulais pas attraper froid...

.

J'y étais, et contrairement à la dernière fois, j'étais seul. J'avais eu ce besoin là, d'être seul avec eux. J'étais passé chez le fleuriste juste avant de venir, j'avais un bouquet de fleurs dans les mains que je serrais de toutes mes forces.

J'ai mis du temps à me décider à entrer, j'avais peur de l'ambiance que je retrouverai de l'autre côté. Je laissais mon regard traîner un peu partout sauf sur l'entrée avant de finalement y aller.

J'étais fort et courageux, je pouvais le faire.

Je parcourais le chemin de gravier à petits pas. Cette ambiance si spéciale me revint, mon cœur fut soudainement plus lourd et mes yeux plus humides mais je continuais d'avancer bercer par l'odeur des fleurs dans mes mains.

Je les avais pris parce que je savais que c'était les préférées de ma maman, c'était un peu réconfortant, ça me donnait un peu plus de courage.

J'arrivais aux tombes de mes parents.

Je m'agenouillais doucement, je remarquais qu'elles étaient pleines de poussières. Je voulais enlever celles qui étaient sur la tombe de ma maman avant de me rétracter, je ne savais pas si j'avais le droit... Alors je ne préférais pas tenter le diable.

Je déposais tout de même le bouquet sur la tombe de ma maman, je le fis très délicatement par peur de la blesser même si c'était un peu bête quand on y pensait...