Dans notre communauté, nous sommes nombreux à ne pas savoir confronter et défier d'anciennes normes culturelles et attentes familiales, même celles qui sont en contradiction avec la Sunnah.
Le Prophète sws a épousé une femme plus âgée qui avait été mariée deux fois. Il a épousé des femmes divorcées, veuves, et même déjà mères.
Pouvez-vous imaginer "ce qu'auraient dit les gens" si cela s'était passé de nos jours?
Je n'en peux plus de cette culture où l'on aime et accepte qu'une partie chez les gens, la seule surface, la seule image.
Nous aimerons la femme, mais pas son passé, pas ses enfants. Pas son bagage, ni son histoire. Ce n'est pas ça l'amour. Et ce n'est certainement pas la sunnahYasmin Mogahed
Rien de beau n'est créé sans douleur. Vous souhaitez que votre cœur soit beau mais vous oubliez qu'un diamant est créé avec la pression et l'or pur est fabriqué par la chaleur.
Yasmin Mogahed
Récemment, je discutais avec mon mari et je me suis rendu compte d'une chose intéressante.
Nous rencontrons tous les deux, dans notre domaine de travail, des personnes qui sont confrontés à des sentiments profonds de honte. Ce dont je me suis rendu compte est que la honte est une arme destructrice utilisée par sheytan, mais qu'elle revêt souvent l'apparence du remords vertueux ou moûhâssaba (assumer la responsabilité de nos actions). Ces deux notions ne sont pas les mêmes; l'une est mortelle, l'autre est purificatrice.Mais comment peut-on faire la distinction entre les deux ?
Il y a pour cela un critère déterminant...
Lorsque nous fautons, le fait d'en assumer la responsabilité de manière saine/ le remords, est destiné à nous motiver à trouver une solution au problème. C'est destiné à nous donner l'énergie de faire mieux et devenir meilleur.
En assumant notre responsabilité de manière saine, l'accent ne devrait pas être mis sur l'erreur, le problème, ou la faute elle-même.L' accent devrait être mis sur ce que nous pouvons *faire*.
Le fait d'identifier le problème ne devrait servir qu' à agir pour trouver une solution.
La honte, quant à elle, prend sa source dans le désespoir et vient de sheytan,
Nous saurons que ce que nous ressentons est inspiré par sheytan lorsqu'au lieu de nous concentrer sur la solution au problème, nous portons toute notre attention sur le problème lui-même. Et nous ne nous penchons pas du tout sur le fait de trouver la solution. Nous continuerons à penser à la faute et au problème jusqu'à nous enfoncer de plus en plus profondément dans la honte et le désespoir.
Et plus nous nous enfonçons, plus nous sommes paralysés sur le plan émotionnel, psychologique et spirituel.
Ne l'oublions pas : nous sommes humains. Nous fautons. Nous tombons et nous nous relevons. C'est ainsi que nous avons été créés.
Ne laissons pas notre ennemi juré, sheytan, nous duper.Tu as de la valeur.
Et tes efforts ne seront jamais vains.
Yasmin Mogahed
Il y a 50 ans, la société nous a dit que les hommes étaient supérieurs parce qu'ils quittaient la maison pour travailler à l'usine. Nous, nous étions des mères. Et pourtant, on nous a dit que l'émancipation de la femme, c'était d'abandonner l'éducation d'un autre être humain pour travailler sur une machine.
Nous avons accepté le fait que travailler dans une usine était plus noble que d'éduquer un autre être humain, qui est le fondement de la société.Une fois que nous avons commencé à travailler, la société attendait de nous que nous soyons surhumaines : maman parfaite, épouse parfaite, fée du logis, et tout ça, en menant une carrière tout aussi parfaite.
Et si, intrinsèquement, il n'y a aucun mal à ce qu'une femme mène une carrière, nous nous sommes rendu compte bien assez vite que nous avions beaucoup sacrifié, en imitant aveuglément l'homme.